Sydney (Agence Fides) – Construire un parcours d’accompagnement de fin de vie et favoriser un accès équitable aux soins palliatifs à l’ensemble des malades en phase terminale : tels sont les thèmes au centre du récent congrès organisé par les organisations sanitaires catholiques d’Australie à Melbourne. Ainsi que l’indique une note envoyée à l’Agence Fides par la Catholic Health Australia (CHA), réseau non gouvernemental de service d’assistance sanitaire catholique du pays, l’initiative a été organisée en réponse à l’imminente entrée en vigueur de la « loi sur la mort volontaire assistée » dans l’Etat de Victoria. Il s’agit d’une norme qui légalise la « mort assistée » des malades en phase terminale, approuvée en novembre 2017 et qui sera effective à compter de juin prochain.
Convoqués au sein de l’Université catholique australienne, les représentants des hôpitaux et cliniques catholiques ont relevé l’importance de diffuser le modèle chrétien d’assistance y compris dans d’autres contextes. Dans ce but, a été produit un recueil de documents, normes éthiques et lignes de conduite qui fournit un panorama du service exercé par les associations catholiques. « Notre objectif principal n’est pas simplement de répondre à la nouvelle norme sur la fin de vie mais d’assurer que notre éthique se répande toujours davantage et qu’elle continue à se mettre au service des nécessiteux y compris au cours des siècles à venir » peut-on lire dans la note.
Parmi les indications du document produit par le groupe de travail de la Catholic Health Australia, il est précisé que les médecins des structures catholiques « n’infligent pas la mort à leurs patients – et ne pratiquent donc pas l’euthanasie – pas plus qu’ils n’aident intentionnellement les patients à se procurer la mort – et ne pratiquent donc pas non plus le suicide assisté ». Le texte continue : « Nous acceptons et agissons selon le serment d’Hippocrate qui ne considère pas ces interventions comme des traitements médicaux. En outre, ces actes contreviennent à notre Code déontologique. En ce contexte, il est important d’être conscients du fait que la terminologie utilisée pour décrire ces interventions diffère de situation à situation. Dans la « loi sur la mort volontaire assistée » de 2017, elles sont indiquées collectivement comme « mort volontaire assistée ».
La tradition d’assistance sanitaire catholique en Australie remonte à 1838 avec l’arrivée des Sœurs irlandaises de la Charité, qui arrivèrent en mission sur le continent océanien pour prendre soin des pauvres, des malades et des mourants. Aujourd’hui, l’Eglise en Australie continue à cette tradition de soin à la personne et à sa dignité, de sa conception à sa mort naturelle. (LF) (Agence Fides 16/02/2019)