Fides News - French (Standard)https://fides.org/Les Dépêches de l'Agence FidesfrLes contenus du site sont publiés sous licence Creative Commons.VATICAN/AUDIENCE JUBILAIRE - « L'Évangile vient de l'extérieur ». Léon XIV propose à nouveau les « trésors » donnés à l'Église par Irénée de Lyonhttps://fides.org/fr/news/76473-VATICAN_AUDIENCE_JUBILAIRE_L_Evangile_vient_de_l_exterieur_Leon_XIV_propose_a_nouveau_les_tresors_donnes_a_l_Eglise_par_Irenee_de_Lyonhttps://fides.org/fr/news/76473-VATICAN_AUDIENCE_JUBILAIRE_L_Evangile_vient_de_l_exterieur_Leon_XIV_propose_a_nouveau_les_tresors_donnes_a_l_Eglise_par_Irenee_de_LyonCité du Vatican – L’annonce de l’Évangile atteint les personnes en venant « de l’extérieur ». Elle est partie des Apôtres, des terres d’Asie Mineure, pour atteindre ensuite d’autres terres, comme l’Europe. Et le trésor qu’elle annonce n’est pas un enseignement religieux ou un modèle moral, mais le Christ lui-même, et sa chair. C'est ce qu'a rappelé aujourd'hui le Pape Léon XIV, dans sa catéchèse prononcée lors de la première de ses audiences jubilaire, reprenant la série d'audiences spéciales pour les pèlerins du Jubilé de l'Espérance que le pape François avait commencée en janvier, avec l'intention de proposer à chaque fois un aspect particulier de la vertu théologale de l'espérance et une figure spirituelle qui en a témoigné.<br /><br />« Ce qui nous rassemble », a rappelé le Pape, « c'est l'espérance transmise par les Apôtres depuis le commencement. Les Apôtres ont vu en Jésus la terre se lier au ciel : avec leurs yeux, leurs oreilles, leurs mains, ils ont accueilli le Verbe de la vie ».<br /><br />Devant la foule de milliers de personnes rassemblées dans la basilique Saint-Pierre, le pape Prévost a notamment rappelé la figure et l'histoire de saint Irénée de Lyon, grand évêque et martyr de Lyon, né à Smyrne, disciple de saint Polycarpe, qui, au IIe siècle, aida toute l'Église naissante à échapper au danger que la foi chrétienne soit dénaturée par ses interprétations d'origine gnostique.<br /><br />Espérer, a déclaré le Pape Léon, en rappelant l'aspect de l'espérance au centre de la catéchèse d'aujourd'hui, c'est aussi « relier ». Irénée, né en Asie Mineure, « s'est formé parmi ceux qui avaient connu directement les Apôtres. Il est ensuite venu en Europe, car une communauté de chrétiens originaires de sa région s'était déjà formée à Lyon », et il est bon de rappeler à Rome, en Europe, a poursuivi le Successeur de Pierre, que « l'Évangile a été apporté sur ce continent depuis l'extérieur », et qu'aujourd'hui encore, « les communautés de migrants sont des présences qui ravivent la foi dans les pays qui les accueillent ».<br /> <br />L'Évangile, a souligné l'évêque de Rome, « vient de l'extérieur. Irénée relie l'Orient et l'Occident. C'est déjà un signe d'espérance, car cela nous rappelle que les peuples continuent à s'enrichir mutuellement ».<br /><br />Irénée, cependant, a poursuivi le Souverain Pontife, « a un trésor encore plus grand à nous offrir ». Face aux divisions doctrinales qu'il a rencontrées au sein de la communauté chrétienne, aux conflits internes et aux persécutions externes, a souligné le Souverain Pontife, le saint évêque de Lyon a « toujours plus profondément tourné son attention vers Jésus. Il est devenu un chantre de sa personne, voire de sa chair. Il a en effet reconnu qu'en Lui, ce qui nous semble opposé se recompose en unité ».<br />« Jésus », a poursuivi le pape Prévost, « n'est pas un mur qui sépare, mais une porte qui unit. Il faut rester en lui et distinguer la réalité des idéologies ».<br />Irénée a rappelé et rappelle à toute l'Église que le salut ne vient pas de spéculations théoriques et de chemins de connaissance, mais de l'humanité du Christ et de sa chair.<br />« Aujourd'hui encore », a souligné le Pape Léon, « les idées peuvent devenir folles et les mots peuvent tuer. La chair, en revanche, est ce dont nous sommes tous faits ; c'est ce qui nous relie à la terre et aux autres créatures. La chair de Jésus doit être accueillie et contemplée dans chaque frère et sœur, dans chaque créature. Écoutons le cri de la chair, sentons-nous appelés par notre nom par la douleur des autres. Le commandement que nous avons reçu dès le début est celui de l'amour mutuel. Il est écrit dans notre chair, avant d'être inscrit dans aucune loi ».<br />Et « Irénée, maître de l'unité », a ajouté le Souverain Pontife, « nous enseigne à ne pas opposer, mais à relier ». Car « distinguer est utile, mais diviser ne l'est jamais. Jésus est la vie éternelle parmi nous : il rassemble les contraires et rend possible la communion ».<br /><br />Après la catéchèse, et avant de saluer les pèlerins de langue italienne, le Pape Léon XVI a lu un appel concernant le nouveau conflit qui s'est ouvert au Moyen-Orient après l'attaque d'Israël contre l'Iran. « La situation en Iran et en Israël s'est gravement détériorée, a déclaré le Pape, et en ce moment si délicat, je souhaite renouveler avec force un appel à la responsabilité et à la raison. L'engagement à construire un monde plus sûr et libéré de la menace nucléaire », a ajouté le Successeur de Pierre, « doit être poursuivi à travers une rencontre respectueuse et un dialogue sincère, afin d'édifier une paix durable, fondée sur la justice, la fraternité et le bien commun. Personne ne devrait jamais menacer l'existence d'autrui. Il est du devoir de tous les pays de soutenir la cause de la paix, en engageant des chemins de réconciliation et en favorisant des solutions qui garantissent la sécurité et la dignité pour tous ».<br /> Sat, 14 Jun 2025 14:05:55 +0200OCÉANIE/PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE - Le directeur des OPM : « La canonisation de To Rot témoigne que le sacrifice des missionnaires continue de porter ses fruits »https://fides.org/fr/news/76468-OCEANIE_PAPOUASIE_NOUVELLE_GUINEE_Le_directeur_des_OPM_La_canonisation_de_To_Rot_temoigne_que_le_sacrifice_des_missionnaires_continue_de_porter_ses_fruitshttps://fides.org/fr/news/76468-OCEANIE_PAPOUASIE_NOUVELLE_GUINEE_Le_directeur_des_OPM_La_canonisation_de_To_Rot_temoigne_que_le_sacrifice_des_missionnaires_continue_de_porter_ses_fruitsPort Moresby – La canonisation de Peter To Rot, premier saint de Papouasie-Nouvelle-Guinée, représente « un moment de joie et de fierté pour tous les missionnaires » d’Océanie « car c’est la preuve que leur sacrifice, leur engagement et leur dévouement ont porté » et continuent de porter « leurs fruits ». C'est ce qu'a déclaré à l'Agence Fides le père Christian Sieland, directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires de Papouasie-Nouvelle-Guinée, au lendemain de l'annonce de la date de canonisation de Peter To Rot, premier saint de Papouasie-Nouvelle-Guinée .<br /><br />Laïc et catéchiste, il est mort en prison, arrêté par les Japonais qui avaient occupé l'île pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1945. Selon le directeur des OPM, son histoire « peut aujourd'hui être une source d'inspiration pour l'Église universelle, car il a incarné les enseignements du Christ ». Au récit de la joie et de la manière dont les communautés se préparent à vivre ce moment de foi, le père Christian Sieland explique ce que représente voir l'un de leurs compatriotes élevé aux honneurs des autels, surtout pour les catholiques, en particulier pour les catéchistes, figure clé « sans laquelle la Papouasie ne pourrait aujourd'hui se dire nation chrétienne ».<br /><br />Comment la communauté catholique vit-elle cette annonce ?<br />La communauté catholique vit cette annonce avec beaucoup de joie et d'enthousiasme. Depuis de nombreuses années, les fidèles de Papouasie-Nouvelle-Guinée prient pour la canonisation du bienheureux Peter To Rot. Dans des pays comme l'Italie, la Pologne ou l'Espagne, les gens assistent régulièrement à la canonisation d'un compatriote, et avec le temps, ces nouvelles ne suscitent plus le même enthousiasme. Mais pour notre pays, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la canonisation de To Rot est un moment historique, car ce sera notre premier saint local. Pour toute la région du Pacifique, To Rot est devenu un héros de la foi et un modèle de référence, dont la vie et les vertus sont une source d'inspiration pour de nombreuses générations. C'est pourquoi nous attendons tous avec beaucoup de joie et d'enthousiasme la canonisation de notre premier saint local.<br /><br />Que représente la canonisation de To Rot pour les missionnaires de l'île ?<br />C'est certainement un grand moment de joie pour eux tous. En moins de 150 ans, depuis les « pionniers » jusqu'à ceux qui sont actuellement en activité, les missionnaires ont suivi le grand mandat du Christ : Allez dans le monde entier, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Peter To Rot a été martyrisé moins de 50 à 60 ans après que l'Évangile ait été annoncé pour la première fois à son peuple, les Tolai. Sa vie exemplaire en tant qu'étudiant chrétien – il avait même envisagé la prêtrise – puis en tant que catéchiste, son engagement envers sa femme et sa famille dans une société polygame, ont démontré que le sacrifice et le dévouement des premiers missionnaires, non seulement pour semer la Parole, mais aussi pour former des personnes responsables, consciencieuses et vertueuses, ont vraiment porté leurs fruits dans la vie de nombreuses personnes. L'exemple le plus extraordinaire d'un homme responsable, consciencieux et vertueux a été précisément To Rot, qui a embrassé l'Évangile et a voulu que la lumière de l'Évangile pénètre et transforme sa culture, la vie et le cœur de son peuple. Nous pouvons donc dire que cette canonisation est un moment de joie et de fierté pour tous nos missionnaires, car elle est la preuve que leur sacrifice, leur engagement et leur dévouement ont porté leurs fruits. Aujourd'hui, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est chrétienne à plus de 90 %, même si seulement un tiers de cette proportion est catholique. Mais nous ne serions pas aujourd'hui une nation à majorité chrétienne sans le travail fondamental accompli par nos missionnaires.<br /><br />Comment se dérouleront concrètement les préparatifs de la cérémonie ?<br />Les préparatifs de la cérémonie se dérouleront de différentes manières, selon les régions. Les célébrations les plus animées et les plus joyeuses auront certainement lieu à Rabaul, le diocèse d'origine de Peter To Rot. Maintenant que nous connaissons la date de la canonisation, annoncée hier par le pape Léon XIV, nous commençons à organiser les programmes. Dans ma paroisse, nous inviterons tous nos catéchistes des dix « stations extérieures » à venir dans notre église paroissiale principale, où nous célébrerons ensemble en réfléchissant à la vie de Peter To Rot, en partageant un repas et en regardant la messe de canonisation en direct à la télévision. La fête de Peter To Rot, qui tombe le 7 juillet, sera célébrée par plusieurs communautés, tandis que d'autres la reporteront et la combineront avec le Jubilé des catéchistes, qui se tiendra du 26 au 28 septembre.<br /><br />Que pense l'Église de Papouasie-Nouvelle-Guinée du fait que son premier saint soit un catéchiste ?<br />La perception générale est que c'est la meilleure chose qui pouvait arriver à notre Église : qu'un laïc et catéchiste soit proclamé premier saint de notre jeune nation. Notre Église est avant tout une Église née et construite grâce au sacrifice des catéchistes pionniers qui ont marché et travaillé aux côtés des premiers missionnaires depuis la fin du XIXe siècle. En plus d'être des traducteurs, ils étaient aussi des enseignants de connaissances de base et générales au milieu d'un peuple qui n'avait jamais eu de culture écrite. Une tâche difficile, étant donné que seule la culture orale régnait sur l'île. Souvent, les catéchistes étaient formés et envoyés à l'avance dans des territoires inconnus et inexplorés afin de préparer les populations à l'arrivée des missionnaires. Beaucoup de ces jeunes sont restés dans les territoires de mission, ont été adoptés par les tribus, se sont mariés et ont eu des enfants, et la plupart d'entre eux ne sont jamais revenus dans leur lieu de naissance. Aujourd'hui, beaucoup de nos prêtres indigènes sont issus de familles de catéchistes. Je dirais donc que la canonisation de To Rot, laïc et catéchiste, est providentielle et reflète également l'origine et la nature de notre Église locale, construite sur le don gratuit des catéchistes, qui ont été et sont encore aujourd'hui des collaborateurs indispensables de tous les prêtres dans tout notre pays. Sans mes 14 catéchistes, je ne pourrais pas m'occuper de ma vaste paroisse composée de 10 communautés. Peter To Rot est devenu le pasteur de son troupeau lorsque tous les prêtres et religieux de son temps ont été enfermés dans des camps de prisonniers par les Japonais. Il a été une lumière de foi, d'espérance et d'amour à un moment où tous les autres avaient peur de témoigner de leur foi. Je suis donc convaincu que tout notre peuple, religieux et laïcs, est heureux et fier qu'un catéchiste devienne notre premier saint.<br /><br />Que peut enseigner l'histoire de To Rot à l'Église universelle ?<br />Je pense que l'histoire de To Rot peut être une source d'inspiration pour l'Église universelle, car il a incarné les enseignements du Christ. Il a suivi le Christ, il a pris sa croix et il a perdu la vie par amour pour le Christ. Sa vie et son martyre se reflètent particulièrement dans un passage de l'Évangile de Luc, où Peter To Rot a dû lutter contre certains membres de sa propre famille, contre sa culture et ses traditions, jusqu'à donner sa vie par amour pour le Christ. Il a été un véritable disciple de Jésus. Son histoire nous enseigne à avoir la foi et le courage de résister face au mal et de lutter contre la culture de la mort qui nous entoure aujourd'hui de tant de manières. Sa vie nous enseigne à ne pas craindre ce qui peut tuer le corps, mais l'âme. <br />Sat, 14 Jun 2025 11:38:52 +0200EUROPA/ITALIE - « Religion, politique mondiale et crise de la culture » : conférence d'Olivier Roy à l'Université Grégoriennehttps://fides.org/fr/news/76472-EUROPA_ITALIE_Religion_politique_mondiale_et_crise_de_la_culture_conference_d_Olivier_Roy_a_l_Universite_Gregoriennehttps://fides.org/fr/news/76472-EUROPA_ITALIE_Religion_politique_mondiale_et_crise_de_la_culture_conference_d_Olivier_Roy_a_l_Universite_GregorienneRome – Alors que l’attaque d’Israël contre l’Iran fait planer sur le monde la menace d’une guerre mondiale, Rome s’interroge sur les liens qui unissent « religion, politique mondiale et crise de la culture ». C'est le titre de la conférence que le professeur Olivier Roy, du Centre Robert Schuman pour les études avancées , tiendra dans l'après-midi du lundi 16 juin dans le cadre des Séminaires d'été de Rome sur la religion et la politique 2025.<br /> <br />Politologue et islamiste, auteur de plusieurs ouvrages sur l'Iran, l'islam et la politique asiatique, le professeur Roy a également été chef de mission de l'Organisation de coopération et de développement économique pour le Tadjikistan et conseiller auprès du Bureau du Coordonnateur des Nations Unies pour l'Afghanistan .<br /><br />La conférence aura lieu dans la salle F007 du Palazzo Frascara de l'Université Pontificale Grégorienne , à partir de 18 heures.<br /> <br />La conférence du professeur Roy sera précédée par les salutations du père Pino di Luccio SJ, président du Collegium Maximum, et de l'archevêque Samuele Sangalli, secrétaire adjoint du Dicastère pour l'Évangélisation et coordinateur de la Scuola Sinderesi.<br /> <br />Le professeur Michael Driessen, de l'université John Cabot, directeur du séminaire d'été sur la religion et la politique mondiale, et le Dr Antonella Piccinin participeront également à la conversation.<br />La conférence fait partie d'une série de séminaires, d'événements publics et d'ateliers organisés dans le cadre de l'édition 2025 des Rome Summer Seminars on Religion and Global Politics.<br /><br />Les Rome Summer Seminars sont un programme de deux semaines destiné aux étudiants diplômés, aux chercheurs et aux professionnels qui s'intéressent aux relations entre religion et politique mondiale, et qui vise à tirer parti des ressources spirituelles et de l'horizon géopolitique liés à l'histoire et au présent de la ville de Rome. Sat, 14 Jun 2025 11:05:40 +0200ASIE/MYANMAR - Appel à l'aide humanitaire pour les déplacés : le diocèse de Myitkyina se mobilisehttps://fides.org/fr/news/76464-ASIE_MYANMAR_Appel_a_l_aide_humanitaire_pour_les_deplaces_le_diocese_de_Myitkyina_se_mobilisehttps://fides.org/fr/news/76464-ASIE_MYANMAR_Appel_a_l_aide_humanitaire_pour_les_deplaces_le_diocese_de_Myitkyina_se_mobiliseMyitkyina – L’urgence humanitaire s’aggrave au Myanmar, où des milliers de personnes déplacées à l’intérieur du pays, dont le nombre ne cesse d’augmenter en raison du conflit civil et des catastrophes naturelles telles que le tremblement de terre et les inondations, ont besoin d’aide et d’assistance. La diocèse catholique de Myitkyina, dans l'État de Kachin - une région touchée par d'anciens conflits entre le gouvernement central et les minorités ethniques - avait déjà mis en place en 2011 la « Diocesan Relief Team » afin de mieux organiser l'aide et fournir une assistance aux réfugiés. « Aujourd'hui, il est nécessaire d'intensifier les efforts. Nous demandons aux bénévoles et aux opérateurs de nous renforcer. Frères et sœurs, nous vous prions de donner selon vos moyens pour aider les personnes déplacées à l'intérieur du pays et les victimes », dit l'appel envoyé à l'Agence Fides par le père Bosco Nlam Hkun Seng, secrétaire du diocèse de Myitkyina et directement engagé dans l'équipe humanitaire.<br />Dans l'État de Kachin, une guerre de faible intensité sévit depuis 2011 et, depuis lors, des milliers de réfugiés ont traversé de grandes difficultés. « Les associations, les communautés locales et les ONG ont longtemps contribué à leur subsistance », se souvient le prêtre . Aujourd'hui, quatre ans après le début du conflit civil, après le coup d'État militaire de 2021, « les populations et les communautés locales sont encore plus épuisées par l'afflux continu de nouveaux déplacés. Les organisations d'aide civile et les donateurs travaillent sans relâche. Mais cela ne suffit pas », explique-t-il.<br />Au Myanmar, en particulier dans les territoires gouvernés par des minorités ethniques, « ce n'est que grâce à l'engagement d'associations et d'organisations religieuses, telles que les communautés catholiques, que l'on parvient à répondre aux besoins minimaux des citoyens », note le père Bosco Nlam Hkun Seng.<br />« Jusqu'à présent, l'Église catholique de Myitkyina a aidé sans relâche les personnes déplacées à l'intérieur du pays, catholiques ou non, en les accueillant dans des camps de réfugiés et des installations mises en place dans les paroisses. Nous leur apportons une aide matérielle et un réconfort spirituel, grâce au travail de nombreux prêtres et religieux. Le travail humanitaire ne s'arrête pas. Mais nous avons besoin d'une aide supplémentaire », dit-il. « Nous espérons que les organisations internationales seront autorisées à apporter leurs ressources et leurs compétences pour répondre aux besoins vitaux des réfugiés », conclut le prêtre.<br /> Sat, 14 Jun 2025 11:01:27 +0200ASIE/ÉMIRATS ARABES UNIS - À Ras Al Khaimah, fête en l'honneur du « Docteur Evangelicus » avec Mgr Martinelli dans l'église jubilaire de Saint-Antoine de Padouehttps://fides.org/fr/news/76471-ASIE_EMIRATS_ARABES_UNIS_A_Ras_Al_Khaimah_fete_en_l_honneur_du_Docteur_Evangelicus_avec_Mgr_Martinelli_dans_l_eglise_jubilaire_de_Saint_Antoine_de_Padouehttps://fides.org/fr/news/76471-ASIE_EMIRATS_ARABES_UNIS_A_Ras_Al_Khaimah_fete_en_l_honneur_du_Docteur_Evangelicus_avec_Mgr_Martinelli_dans_l_eglise_jubilaire_de_Saint_Antoine_de_PadoueAbu Dhabi – Prières, célébrations et pèlerinages. C’est ainsi que se célèbre cette année à Ras Al Khaimah la fête en l’honneur de Saint Antoine de Padoue, dit « Docteur de l’Évangile ». Une fête particulière, puisque l’église dédiée au saint a été désignée par le Vicaire apostolique d’Arabie du Sud, Mgr Paolo Martinelli, comme église jubilaire pour cette Année Sainte.<br /><br />C'est précisément Mgr Martinelli qui a présidé ces jours-ci la célébration de la neuvaine en l'honneur de saint Antoine, effectuant du 12 au 16 juin une visite pastorale à la communauté catholique locale. Outre les liturgies en l'honneur du saint, l'évêque administrera également le sacrement de la confirmation aux enfants de la paroisse.<br /><br />Une paroisse composée presque exclusivement de migrants provenant de plus de 20 pays. L'église paroissiale, dont la construction a commencé en 1999 , s'engage chaque jour dans l'assistance pastorale, la catéchèse et la formation spirituelle d'une communauté multiculturelle très vivante. Il suffit de penser qu'ici, la messe est célébrée en 10 langues différentes, dont l'anglais, l'arabe, le malayalam, le tamoul et le tagalog.<br /><br />C'est également pour cette raison que la paroisse a été choisie par Mgr Martinelli pour inaugurer l'Année jubilaire au niveau local, le 5 janvier 2025. Tout au long de l'Année Sainte, des moments consacrés au Jubilé auront lieu dans la structure, chaque premier et troisième dimanche du mois, afin de favoriser une compréhension et une participation plus profondes de la part des fidèles.<br /><br />Parmi ces initiatives, on trouve le traditionnel pèlerinage jubilaire pour lequel un itinéraire spécial a été créé : il s'agit d'un parcours « en étapes » qui comprend 11 stations, balisées par une ligne jaune tracée au sol, qui commence devant la grotte de la Vierge Marie et se termine à l'intérieur de l'église. Chaque station est accompagnée de prières affichées sur des panneaux spéciaux. Les pèlerins qui se mettent en route reçoivent également un livret contenant des informations détaillées sur l'Année Sainte, l'histoire du Jubilé, la manière d'obtenir les indulgences et de faire part de leurs intentions de prière. Pendant le week-end, une centaine de bénévoles sont présents pour aider les pèlerins.<br /> <br />Selon les données fournies par le Vicariat apostolique, du 5 janvier au 31 mai, plus de 13 000 personnes se sont déjà rendues en pèlerinage jubilaire dans l'église Saint-Antoine. « Vous avez un rôle particulier à jouer en cette Année Sainte. Soyez avant tout un signe d'espérance en accueillant chaque pèlerin avec un sourire chrétien d'amour », a déclaré Mgr Martinelli lors de l'homélie qui a ouvert la visite pastorale. « Être pèlerin, a-t-il ajouté, signifie être en chemin vers une destination significative, une destination désirée. Je vous invite donc à utiliser notre condition de migrants comme moyen ou canal pour être des pèlerins d'espérance ».<br /><br />« Nous ne sommes pas un ensemble d'Églises nationales qui coexistent côte à côte ici dans le Golfe, en s'ignorant mutuellement. Nous ne sommes pas non plus une extension de nos Églises d'origine ou de nos paroisses dans nos pays d'origine. Même s'il est bon de rester en contact avec son Église d'origine, il est beaucoup plus important d'être des membres vivants de cette Église, l'Église en Arabie. Nous avons des traditions différentes, des langues différentes et nous appartenons à des rites différents, mais nous formons une seule Église avec des dons spirituels différents ; nous formons le seul corps mystique du Christ dans le Golfe », a conclu Mgr Martinelli. <br />Fri, 13 Jun 2025 11:53:54 +0200ASIE/IRAN - L'attaque contre l'Iran, un pari dangereux ?https://fides.org/fr/news/76470-ASIE_IRAN_L_attaque_contre_l_Iran_un_pari_dangereuxhttps://fides.org/fr/news/76470-ASIE_IRAN_L_attaque_contre_l_Iran_un_pari_dangereuxRome – L'attaque lancée cette nuit par Israël contre l'Iran fait monter d'un cran la « guerre mondiale par morceaux » dénoncée à plusieurs reprises par le pape François. L'Iran a d'ailleurs qualifié les attaques de cette nuit de « déclaration de guerre ».<br />Le gouvernement israélien a justifié l'opération militaire par la volonté d'empêcher l'Iran de se doter d'armes nucléaires. Hier, 12 juin, le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique a adopté une résolution condamnant l'Iran pour « non-respect » de ses obligations nucléaires. Le texte, rédigé par Londres, Paris et Berlin en collaboration avec Washington, a été approuvé par 19 des 35 pays, avec trois voix contre et 11 absents. Et dans la nuit du 12 au 13 juin, l'attaque israélienne, clairement planifiée depuis longtemps, a été lancée.<br />L'attaque initiale a visé le complexe d'enrichissement d'uranium de Natanz, mais pas les autres sites du programme nucléaire iranien , les défenses aériennes et les bases de missiles capables d'atteindre Israël. À ces objectifs se sont ajoutés des assassinats ciblés de scientifiques et de responsables militaires iraniens. Parmi les personnalités tuées figure le conseiller politique de l'ayatollah Ali Khamenei, Ali Shamkhani, figure clé du système politique iranien qui était en contact avec l'administration Trump pour permettre à l'Iran de poursuivre son programme nucléaire civil. Shamkhani avait lancé un message modéré lors des négociations entre les États-Unis et l'Iran, affirmant que « la solution est proche grâce à la diplomatie ». Shamkhani a également joué un rôle important dans la normalisation des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite.<br />L'administration Trump a déclaré par l'intermédiaire du secrétaire d'État Marco Rubio qu'« Israël a pris une mesure unilatérale contre l'Iran » et que les États-Unis « ne sont pas impliqués dans des attaques contre l'Iran et que notre priorité absolue est de protéger les forces américaines dans la région. Israël nous a informés qu'il estimait que cette mesure était nécessaire pour sa légitime défense ».<br />Dans un message publié sur Truth Social, le président Trump a déclaré : « Il y a déjà eu beaucoup de morts et de destructions, mais il est encore temps de mettre fin à ce massacre, les prochaines attaques déjà planifiées étant encore plus brutales ». Il laisse ainsi entendre qu'il est au courant des prochaines actions israéliennes. Les attaques israéliennes sont-elles donc coordonnées avec Washington afin d'obtenir des concessions iraniennes à la table des négociations ? Ou bien la situation est-elle désormais hors de contrôle ? On peut également se demander s'il existe des divergences profondes au sein de l'administration Trump quant au lancement des opérations militaires israéliennes. La directrice du renseignement national, qui supervise les 18 agences de renseignement américaines, a publié le 10 juin une vidéo dans laquelle elle avertissait que l'humanité était « au bord de l'anéantissement nucléaire ». Une prise de distance face à une attaque aux conséquences imprévisibles ? <br />Fri, 13 Jun 2025 13:46:24 +0200OCÉANIE/PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE - Peter To Rot sera canonisé le 19 octobre, le vice-postulateur : « C'est le saint dont l'Église a besoin en ces temps »https://fides.org/fr/news/76467-OCEANIE_PAPOUASIE_NOUVELLE_GUINEE_Peter_To_Rot_sera_canonise_le_19_octobre_le_vice_postulateur_C_est_le_saint_dont_l_Eglise_a_besoin_en_ces_tempshttps://fides.org/fr/news/76467-OCEANIE_PAPOUASIE_NOUVELLE_GUINEE_Peter_To_Rot_sera_canonise_le_19_octobre_le_vice_postulateur_C_est_le_saint_dont_l_Eglise_a_besoin_en_ces_tempspar Fabio Beretta<br /><br />Port Moresby – Peter To Rot, premier saint de Papouasie-Nouvelle-Guinée , sera canonisé le 19 octobre 2025, dimanche de la 99e Journée Mondiale des Missions. C'est ce qu'a décidé aujourd'hui le Pape Léon XIV, lors de la célébration de son premier Consistoire ordinaire public. Un Consistoire, qui s'est tenu au Vatican, avait été annoncé en mars dernier par le pape François alors qu'il était hospitalisé à l'hôpital Gemelli en raison d'une pneumonie bilatérale.<br /><br />« Le Pape a décrété que le bienheureux Pier Giorgio Frassati, ainsi que le bienheureux Carlo Acutis, seront inscrits au registre des saints le dimanche 7 septembre 2025, tandis que les bienheureux Ignazio Choukrallah Maloyan, Peter To Rot, Vincenza Maria Poloni, Maria del Monte Carmelo Rendiles Martínez, Maria Troncatti, José Gregorio Hernández Cisneros et Bartolo Longo soient inscrits au registre des saints le dimanche 19 octobre 2025 », peut-on lire dans le bulletin publié par le Saint-Siège à l'issue du consistoire.<br /> <br />Catéchiste martyr, To Rot représente, comme l'a déclaré à Fides le père Tomas Ravaioli, missionnaire de l'Institut du Verbe Incarné et vice-postulateur, « une boussole à suivre » en ces temps où « le mariage et la famille sont attaqués et subissent toutes sortes de distorsions ». Et « le pape François voulait déjà le canoniser lors de son voyage apostolique dans notre pays en septembre 2024 ». <br /><br />Dans l'interview qui suit, le vice-postulateur explique également les nombreuses difficultés rencontrées pour certifier le miracle et les raisons pour lesquelles une dispense a été demandée.<br /><br />Peter To Rot a été martyrisé par injection d'un poison mortel, en prison. Qu'est-ce qui a poussé ses geôliers à l'assassiner ?<br />Pendant l'invasion japonaise de la Papouasie-Nouvelle-Guinée pendant la Seconde Guerre mondiale, les Japonais ont cherché à gagner la faveur et l'amitié de la population locale. Pour ce faire, ils ont légalisé la polygamie, qui avait auparavant été interdite par les missionnaires catholiques. En conséquence, de nombreux hommes ont commencé à pratiquer cette coutume. Peter To Rot, qui avait alors un peu plus de 30 ans, s'est fermement opposé à cette loi infâme. Il prêchait avec ferveur l'unité et l'indissolubilité du mariage, soulignant qu'il s'agissait là des caractéristiques du sacrement du mariage voulu par Dieu. Il réussit à convaincre de nombreuses jeunes femmes, qui avaient été prises comme « deuxièmes épouses », de fuir les hommes qui les avaient contraintes à cette situation. Cela lui valut naturellement de nombreux ennemis. Et beaucoup de ces ennemis étaient des hommes puissants. Ils réussirent à le faire emprisonner et finirent par l'assassiner, réduisant ainsi au silence sa voix prophétique.<br /><br />Que dit aujourd'hui la vie de To Rot à l'Église universelle ? Que peut nous enseigner son histoire ?<br />Lorsque le pape François a entendu parler pour la première fois du bienheureux Peter To Rot, il a déclaré : « C'est le saint dont l'Église a besoin en ces temps ». Et c'est vrai : c'était un laïc, marié, père de trois enfants, mort à 33 ans pour avoir défendu le mariage et la famille. À une époque où le mariage et la famille sont si attaqués et subissent toutes sortes de distorsions, la figure de ce saint est une boussole vers laquelle se tourner pour se rappeler une fois de plus le projet de Dieu sur le mariage et la famille.<br /><br />Une dispense a été demandée pour le miracle nécessaire à la canonisation : pourquoi avoir choisi cette voie ?<br />Il y a deux choses importantes à dire à ce sujet. Premièrement, un nombre impressionnant de signes et de grâces sont attribués à l'intercession de Peter To Rot. Il ne faut pas penser qu'il n'y a pas de miracles, même si nous préférons les appeler « signes » car les miracles nécessitent l'approbation de l'Église. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, les gens reçoivent de nombreux signes par l'intercession du bienheureux. Deuxièmement, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, il n'y a pas d'hôpitaux, de médecins ou de professionnels qui puissent témoigner ou fournir des preuves de ces signes, ni d'enregistrements écrits ou documentés. En effet, les villageois sont très simples et ont une culture orale. Ce manque de ressources nous a rendu très difficile de « démontrer » ou de « prouver » un miracle. C'est pourquoi nous avons demandé au pape François une dispense de l'exigence du miracle, car il aurait été presque impossible de la satisfaire. Néanmoins, il faut mentionner et réaffirmer que les signes attribués à l'intercession de notre martyr continuent de se multiplier.<br /><br />Au cours du voyage apostolique du pape François, l'Église de Papouasie-Nouvelle-Guinée a demandé l'intervention du Souverain Pontife pour accélérer le processus...<br />La demande de dispense du miracle a été présentée au début de l'année 2024, dans l'espoir que la canonisation puisse avoir lieu lors de la visite papale en septembre. Bien que la réponse favorable concernant la dispense soit arrivée en quelques semaines, il restait encore beaucoup de travail à faire pour préparer la Positio et les autres questions. Lors de la visite du pape François en septembre 2024, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec lui, en compagnie des autres prêtres argentins présents ici en Papouasie, pendant près d'une heure, et je l'ai remercié pour son aide dans la cause de To Rot. Il m'a dit : « Je veux le canoniser moi-même ».<br /><br />Pour les missionnaires de Papouasie-Nouvelle-Guinée et pour les catéchistes du monde entier, que représente aujourd'hui, selon vous, la canonisation de To Rot ?<br />La canonisation de To Rot est, à mon avis, un grand encouragement pour tous les catholiques de Papouasie-Nouvelle-Guinée à continuer à suivre le chemin de la sainteté personnelle. Elle nous rappelle que la sainteté n'est pas un luxe, mais une nécessité. En outre, le témoignage de To Rot proclame avec force au monde entier que le projet de Dieu pour la famille et le mariage est : un homme et une femme, unis pour la vie, jusqu'à la mort. L'unité et l'indissolubilité du mariage sont constamment attaquées, déformées et ridiculisées par le monde moderne. To Rot, qui a versé son sang pour défendre ces vérités, nous rappelle qu'il est plus important d'obéir à Dieu qu'aux hommes. <br />Fri, 13 Jun 2025 13:41:12 +0200ASIE/INDONÉSIE - L'évêque des Moluques prêche désormais aussi sur TikTokhttps://fides.org/fr/news/76456-ASIE_INDONESIE_L_eveque_des_Moluques_preche_desormais_aussi_sur_TikTokhttps://fides.org/fr/news/76456-ASIE_INDONESIE_L_eveque_des_Moluques_preche_desormais_aussi_sur_TikTokAmboina - « Les difficultés géographiques des vastes îles des Moluques ne constituent plus un obstacle : grâce à la technologie, en effet, la distance n'est plus un problème grave, nous avons un pont qui relie toute la communauté catholique du diocèse d'Amboina », explique à Fides Seno Ngutra, évêque d'Amboina qui, dans un diocèse composé de petites îles, utilise également les médias et les réseaux sociaux comme moyen de communication pastorale.<br />Ces moyens, précise-t-il, ne remplacent pas le contact humain et la relation directe avec les différentes communautés : l'évêque voyage, va célébrer la messe et les sacrements dans les paroisses disséminées dans l'archipel des Moluques, à l'est de l'Indonésie. Dans ces îles où l'évangélisation a commencé en 1546 grâce à l'œuvre du missionnaire espagnol Saint François Xavier, le diocèse d'Ambon, qui couvre tout l'archipel, compte 117 000 catholiques répartis dans 64 paroisses, sur plus de trois millions d'habitants . En raison également de leur situation géographique, « les communautés paroissiales sont appelées à rechercher leur autonomie et leur indépendance, non seulement sur le plan économique ou administratif, mais aussi sur le plan pastoral et spirituel », a-t-il souligné.<br />Chaque paroisse, y compris celles situées dans des zones reculées, explique l'évêque, est encouragée dans cette voie vers l'autonomie - toujours vécue dans la communion réciproque - à poursuivre dans les trois domaines de la pastorale : liturgie, catéchèse et charité. Et là où il y a des besoins particuliers, l'évêque se rend présent, sensibilisant les donateurs qui souhaitent aider l'Église dans son développement. Les donateurs reçoivent une réponse sous forme de message ou de vidéo envoyée par smartphone par la communauté bénéficiaire : « Même s'il s'agit d'un geste simple, les donateurs sont très heureux car ils se sentent appréciés et gratifiés », souligne l'évêque, ajoutant une autre fonction utile de la technologie.<br />Mgr Ngutra est convaincu « du potentiel des réseaux sociaux comme outils de diffusion de la foi dans un territoire insulaire comme le nôtre. Les médias ont un impact énorme sur la vie humaine. Ils peuvent avoir un impact négatif, mais ils peuvent aussi être un moyen extraordinaire de prêcher », affirme-t-il. Depuis qu'il est prêtre, Seno a l'habitude d'utiliser la technologie dans son ministère, en exploitant pleinement différentes plateformes numériques telles que Facebook, Instagram, YouTube, WhatsApp et TikTok, très fréquentées par les jeunes .<br />Cette habitude se poursuit : désormais, chaque matin, avec régularité, l'évêque partage ses réflexions quotidiennes connues sous le nom de « Gouttes de rosée spirituelle matinale », qui sont lues par les fidèles, les prêtres, les consacrés et les jeunes de tout le territoire. Et le soir, il offre des « Bénédictions nocturnes » sous forme de courtes vidéos qui abordent différents aspects de la vie spirituelle. Sa présence dans le cyberespace n'est pas une simple formalité, mais, dans la communauté d'Ambon, elle est attendue avec enthousiasme par de nombreuses personnes qui accueillent avec joie la brève parole quotidienne de leur pasteur.<br />Ces dernières semaines, l'évêque a commencé à organiser des sessions en direct sur TikTok pour offrir des enseignements sur la foi et la catéchèse sur des thèmes spécifiques. « Les jeunes passent beaucoup de temps dans le monde numérique. Si nous ne nous engageons pas et ne leur parlons pas sur ces plateformes, nous perdons l'occasion de partager la Bonne Nouvelle de l'Évangile », observe-t-il. Ainsi, les gens ressentent la présence de l'évêque plus proche. « Même lors de mon élection comme évêque d'Amboina, j'ai reçu la communication via la plateforme Zoom », se souvient-il. « Pour moi, c'est un signe que les médias et les technologies numériques seront une partie importante de la prédication et du service pour la nouvelle évangélisation », souligne-t-il. Aujourd'hui, les fidèles l'ont surnommé « l'évêque en ligne » parce que, disent-ils, « même à travers ces plateformes, le message du Christ peut atteindre le cœur de son peuple ».<br /> <br />Fri, 13 Jun 2025 11:42:18 +0200ASIE/CHINE - Pékin salue la première nomination relative à un évêque chinois par le Pape Léon XIVhttps://fides.org/fr/news/76466-ASIE_CHINE_Pekin_salue_la_premiere_nomination_relative_a_un_eveque_chinois_par_le_Pape_Leon_XIVhttps://fides.org/fr/news/76466-ASIE_CHINE_Pekin_salue_la_premiere_nomination_relative_a_un_eveque_chinois_par_le_Pape_Leon_XIVPékin – « La Chine est disposée à collaborer avec le Vatican pour promouvoir l’amélioration continue des relations entre la Chine et le Vatican Cette nomination a renforcé la compréhension et la confiance mutuelles à travers un dialogue constructif » : c’est ce qu’a déclaré aujourd’hui, jeudi 12 juin, Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors de son briefing habituel. Après la « satisfaction » exprimée par le directeur de la salle de presse du Vatican, Matteo Bruni, après la « reconnaissance des effets civils et la prise de possession du bureau » de Giuseppe Lin Yuntuan en tant qu'évêque auxiliaire de Fuzhou, le gouvernement chinois présente également la première nomination d'un évêque chinois décidée par le Pape Léon XIV comme une nouvelle étape éloquente du dialogue en cours entre Pékin et le Saint-Siège.<br /><br />Le Pape Léon XIV avait nommé Lin Yuntuan évêque auxiliaire de Fuzhou le 5 juin dernier, moins d'un mois après le début de son pontificat. Lin Jian, pour sa part, a souligné que « la Chine et le Vatican ont maintenu la communication et renforcé la compréhension et la confiance mutuelles grâce à un dialogue constructif au cours des dernières années ».<br />La cérémonie officielle, qui s'est déroulée hier 11 juin, fête de l'apôtre Barnabé, a été présidée par Vincenzo Zhan Silu, évêque de Mindong, qui avait participé en octobre dernier à Rome à l'Assemblée du Synode des évêques. L'évêque de Fuzhou, Giuseppe Cai Bingrui, a présidé la messe après la cérémonie d'installation. Plusieurs évêques des diocèses de la province du Fujian ont pris part à la concélébration : outre Mgr Zhan Silu, Mgr Lin Yuntang et Mgr Wu Yishun de Minbei, ainsi qu'environ 80 prêtres et plus de 200 religieuses et laïcs.<br /><br />Après l'élection du Pape Léon XIV, la Chine a fait preuve d'une ouverture prudente envers un pape d'origine américaine, à un moment où, d'un point de vue géopolitique, les relations entre la Chine et les États-Unis traversent une phase compliquée. L'événement d'hier et les déclarations des deux parties suggèrent que le chemin entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine peut se poursuivre sur la voie du dialogue.<br />Après l'élection du pape Prevost, Lin Jian lui-même, en tant que porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, avait exprimé de manière singulière les félicitations de la Chine, à commencer par la longueur inhabituelle du texte prononcé : « La Chine félicite le cardinal Robert Prevost pour son élection comme nouveau pape. Nous espérons que, sous sa direction, le Vatican continuera à dialoguer avec la Chine dans un esprit constructif, à communiquer de manière approfondie sur les questions internationales d'intérêt commun, à promouvoir conjointement l'amélioration continue des relations entre la Chine et le Vatican et à contribuer à la paix, à la stabilité, au développement et à la prospérité dans le monde ».<br />(NZ)(Agence Fides 12/6/2025)<br />Thu, 12 Jun 2025 17:14:42 +0200ASIE/SYRIE - Homs, des coups de feu contre la croix de la cathédrale syriaque-orthodoxehttps://fides.org/fr/news/76465-ASIE_SYRIE_Homs_des_coups_de_feu_contre_la_croix_de_la_cathedrale_syriaque_orthodoxehttps://fides.org/fr/news/76465-ASIE_SYRIE_Homs_des_coups_de_feu_contre_la_croix_de_la_cathedrale_syriaque_orthodoxeHoms – Des balles ont été tirées contre la croix érigée sur la façade de la cathédrale syriaque-orthodoxe de la ville syrienne de Homs. Cet acte sacrilège et intimidant est rapporté « le cœur rempli de douleur » par l'archidiocèse syriaque-orthodoxe de Homs, Hama et Tartous, dirigé depuis 2021 par l'archevêque Timotheos Matta Al-Khoury.<br /><br />Les balles tirées contre la cathédrale Sainte-Marie-à-la-Ceinture-Sacrée , dans le quartier de Bustan Al-Diwan, ont été tirées à l'aube dimanche dernier, alimentant les craintes et le sentiment d'insécurité partagés par de nombreux membres des communautés chrétiennes de Syrie dans la conjoncture historique actuelle que traverse le pays, rapporte l'archidiocèse dans un communiqué.<br /><br />« Nous considérons cette attaque brutale », peut-on lire dans le communiqué, « comme une attaque directe contre la paix civile et la cohabitation, et nous affirmons que de tels actes n'ont rien à voir avec la morale des honnêtes citoyens de la ville de Homs et de tous les Syriens honnêtes, mais visent plutôt à semer la discorde et à déstabiliser ».<br /><br />Les responsables de l'archidiocèse syriaque-orthodoxe demandent aux dirigeants actuels de la Syrie d'identifier et de poursuivre pénalement les responsables de cet acte de violence et de garantir la sécurité des lieux sacrés des différentes communautés religieuses. Ils demandent également aux fils et aux filles de l'Église de ne pas se laisser submerger par la peur, en montrant que de tels actes violents « ne nous décourageront pas d'adhérer au message d'amour et de paix invoqué par notre Seigneur Jésus-Christ, et ne feront qu'accroître notre détermination à consolider l'esprit de fraternité entre tous les enfants de la patrie et l'amour pour la terre de Syrie, quelle que soit la gravité des épreuves à affronter ». <br />La cathédrale historique Sainte-Marie-à-la-Ceinture-Sacrée , lieu de pèlerinage marial, est le siège de l'archevêque syriaque orthodoxe de Homs, Hama et Tartous. La structure actuelle date du XIXe siècle, mais plusieurs sources attestent que des lieux de culte chrétiens existaient sur le site où se trouve l'église depuis les premiers siècles du christianisme. Selon l'exarque grec melkite Joseph Nasrallah , l'existence d'une église dédiée à Marie à Homs est attestée dès 478 après J.-C. .<br />Thu, 12 Jun 2025 15:36:46 +0200AMÉRIQUE/HONDURAS - Nomination de l'évêque de La Ceibahttps://fides.org/fr/news/76463-AMERIQUE_HONDURAS_Nomination_de_l_eveque_de_La_Ceibahttps://fides.org/fr/news/76463-AMERIQUE_HONDURAS_Nomination_de_l_eveque_de_La_CeibaCité du Vatican - Le Saint-Père a nommé évêque du diocèse de La Ceiba Mgr Jenrry Johel Velásquez Hernández, du clergé de Comayagua, jusqu'à présent recteur du Grand Séminaire Cristo Sumo Sacerdote de Comayagua.<br />Mgr Jenrry Johel Velásquez Hernández est né le 23 juillet 1977 à San Antonio la Cuesta, San Jerónimo . Il a étudié la philosophie et la théologie au Grand Séminaire Cristo Sumo Sacerdote du diocèse de Comayagua et a obtenu une licence en théologie biblique à l'Université Pontificale Saint-Thomas-d'Aquin - Angelicum de Rome. Il a été ordonné prêtre le 7 décembre 2002.<br />Il a occupé les fonctions suivantes : vicaire paroissial de Nuestra Señora del Carmen à Siguatepeque et préfet des études au Grand Séminaire du diocèse de Comayagua ; responsable de l'année préparatoire ; formateur au Grand Séminaire Cristo Sumo Sacerdote ; Professeur d'Écriture Sainte ; membre du Collège presbytéral du diocèse de Comayagua ; curé de Nuestra Señora del Carmen à Lamaní . Depuis 2025, il est recteur du Grand Séminaire Cristo Sumo Sacerdote et membre du Collège des consulteurs.<br /> Thu, 12 Jun 2025 13:09:37 +0200AFRIQUE/KENYA - Le président Ruto reconnaît officiellement le meurtre d'un blogueur détenu par la police ; opérations de désinformation sur cet événement tragiquehttps://fides.org/fr/news/76462-AFRIQUE_KENYA_Le_president_Ruto_reconnait_officiellement_le_meurtre_d_un_blogueur_detenu_par_la_police_operations_de_desinformation_sur_cet_evenement_tragiquehttps://fides.org/fr/news/76462-AFRIQUE_KENYA_Le_president_Ruto_reconnait_officiellement_le_meurtre_d_un_blogueur_detenu_par_la_police_operations_de_desinformation_sur_cet_evenement_tragiqueNairobi – « Justice pour Albert Ojwang ! ». C’est le slogan scandé par les manifestants dans le centre de Nairobi pour demander que toute la lumière soit faite sur la mort d’Albert Ojwang, enseignant et influenceur sur les réseaux sociaux âgé de 31 ans, décédé alors qu’il était en détention provisoire, le 8 juin dernier.<br />Il avait été arrêté le 6 juin au domicile familial à Kakot, dans le comté de Homa Bay, pour une publication sur les réseaux sociaux qui aurait diffamé le vice-inspecteur général Eliud Lagat. Transporté à plus de 350 kilomètres de là, au commissariat central de Nairobi, il a été accusé de publication mensongère en vertu des lois sur la cybercriminalité. Le 8 juin, Ojwang a été retrouvé inconscient dans sa cellule lors d'une inspection de routine, apparemment avec des blessures à la tête. La police a déclaré qu'il s'était suicidé après s'être cogné la tête à plusieurs reprises contre le mur de sa cellule, et il a été déclaré mort à son arrivée à l'hôpital de Mbagathi. L'avocat de la famille a indiqué que le corps d'Ojwang présentait de graves traumatismes physiques, notamment un gonflement de la tête, des ecchymoses et des saignements au niveau du nez et de la bouche, ce qui contredit la version de la police.<br />C'est le président du Kenya, William Ruto, qui a déclaré hier, 11 juin, qu'Ojwang était mort « aux mains de la police », contredisant ainsi la version officielle de sa mort.<br />Selon une enquête du journal The Star, après son arrestation, le blogueur aurait été enlevé par des agents dans la nuit du 7 au 8 juin dans sa cellule, emmené dans la forêt de Karura où il aurait été torturé à mort. Ramenez pratiquement sans vie dans sa cellule, il a été officiellement déclaré mort le lendemain matin. Selon l'enquête journalistique, les enregistrements du système de vidéosurveillance de la cellule auraient été manipulés.<br />Avant même que le président n'admette qu'Ojwang avait été tué, l'Inspection générale de la police avait suspendu six agents en service au commissariat central de Nairobi par mesure de précaution, dans l'attente de clarifier les circonstances exactes de la mort d'Ojwang.<br />La mort du blogueur a suscité une vague d'émotion parmi la population, en particulier chez les jeunes. Il est singulier qu'au moins deux opérations de désinformation aient impliqué les principales confessions religieuses du Kenya. La première a visé la Conférence épiscopale du Kenya . Une photo d'un prétendu communiqué du Secrétariat général de la KCCB daté du 9 juin a été publiée sur les réseaux sociaux kenyans, invitant notamment les jeunes au calme. « En cette période difficile, nous invitons tous les Kenyans, en particulier les jeunes, à rester calmes, pacifiques et à prier. Ne nous laissons pas entraîner dans la violence ou la division. Notre force réside dans notre unité et dans notre demande collective de justice par des moyens légaux », disait le communiqué, qui a été confirmé comme faux par des sources officielles de l'Église kenyane contactées par l'Agence Fides. Un autre communiqué attribué à l'archevêque anglican Jackson Ole Sapit, primat de l'Église anglicane au Kenya, a été démenti par l'intéressé lui-même. « Nous avons remarqué un message circulant en ligne concernant la mort tragique d'Albert Ojwang, Je tiens à clarifier : les déclarations qui m'ont été attribuées dans ce message n'ont pas été faites par moi. Tout en restant inébranlable dans mon engagement pour la vérité, la justice et la dignité de nos jeunes, je ne tolère pas que mes paroles soient déformées pour quelque raison que ce soit, aussi bien intentionnée soit-elle », a déclaré l'archevêque anglican.<br />La mort d'Ojwang s'inscrit dans un contexte de fortes tensions, avec les manifestations de la Génération Z de 2024 , qui ont été durement réprimées par les autorités, faisant 60 morts. <br />Thu, 12 Jun 2025 13:06:37 +0200ASIE/PAKISTAN - Le fléau du travail des enfants : prière et engagement concret des communautés catholiques pour l'éradiquerhttps://fides.org/fr/news/76461-ASIE_PAKISTAN_Le_fleau_du_travail_des_enfants_priere_et_engagement_concret_des_communautes_catholiques_pour_l_eradiquerhttps://fides.org/fr/news/76461-ASIE_PAKISTAN_Le_fleau_du_travail_des_enfants_priere_et_engagement_concret_des_communautes_catholiques_pour_l_eradiquerLahore - « Chaque vendredi, en tant que groupe pastoral, nous rendons visite aux ouvriers des briqueteries, nous prions avec eux et pour eux, à la lumière de la Parole de Dieu, et nous continuons à entretenir une lueur d’espoir, car Dieu est toujours avec nous. Parmi eux, il y a beaucoup d’enfants. Nous prions et nous nous engageons pour que le travail forcé au Pakistan soit aboli, surtout pour que les enfants impliqués dans le travail des mineurs puissent aller à l'école et voir respecté leur droit fondamental à l'éducation ». C'est l'expérience que raconte à l'Agence Fides le père Qaiser Feroz OfmCap, frère capucin et curé à Bhai Pheru, dans le Pendjab pakistanais, à l'occasion de la Journée internationale contre le travail des enfants, célébrée le 12 juin. « Nous disons aux familles que nous rencontrons : ne perdez pas espoir, Dieu vous libérera du travail forcé, comme il a libéré son peuple de l'esclavage des Égyptiens. Et nous, de notre côté, nous faisons tout notre possible pour essayer d'arrêter et de combattre le mécanisme pervers de l'esclavage pour dettes, qui les maintient prisonniers », observe-t-il. Le frère franciscain dit également avoir confiance en le Pape Léon XIV, qui a choisi son nom en pensant à l'encyclique Rerum Novarum et à la doctrine sociale de l'Église : « Nous espérons que, grâce à l'aide du Pape Léon XIV, des questions telles que le travail forcé, l'esclavage pour dettes et le fléau du travail des enfants pourront figurer à l'ordre du jour international et nous espérons que le gouvernement pakistanais pourra se charger de ces problèmes, qui ont un impact considérable sur la population ». Le groupe de bénévoles de la paroisse apporte également des dons et des rations alimentaires à 50 familles de travailleurs en situation d'extrême pauvreté, employés dans les briqueteries d'argile situées dans les régions de Kot Radha Kishan, Harchowki, Sherpur et Bhai Pheru.<br />Alors que l'on célèbre la Journée mondiale contre le travail des enfants, instituée par l'Organisation internationale du travail en 2002, le Pakistan apparaît comme l'un des pays où le problème persiste : selon les chiffres de l'OIT, plus de 12 millions d'enfants sont employés dans différentes formes de travail dangereux et soumis à l'exploitation, privés de leur droit à l'éducation, à la santé et à un avenir sûr.<br />Au Pakistan, les enfants sont employés dans de nombreux secteurs tels que l'agriculture, les briqueteries, le tissage de tapis, les services domestiques, les activités minières et les petites industries. Les zones urbaines telles que Karachi, Lahore et Islamabad signalent une concentration d'enfants employés dans des secteurs informels tels que la vente ambulante et la collecte des déchets. Dans les régions rurales, de nombreux enfants sont impliqués dans des travaux agricoles et des contrats de travail forcé.<br />Parmi les causes de ce phénomène, on trouve des facteurs socio-économiques et structurels tels que la pauvreté et les inégalités, qui font que dans les familles démunies, les enfants peuvent être la principale source de revenus. À cela s'ajoute l'accès limité à l'éducation : avec plus de 22 millions d'enfants non scolarisés, le Pakistan est confronté à une crise éducative profonde. Il convient également de noter que dans de nombreuses communautés, le travail des enfants est culturellement accepté, en particulier lorsque les enfants travaillent dans l'entreprise familiale ou contribuent au revenu familial. Le travail des enfants perpétue ainsi le cycle de la pauvreté. Sans éducation ni compétences adéquates, ces enfants entrent dans l'âge adulte avec de faibles perspectives d'emploi.<br />Au niveau législatif, l'article 11 de la Constitution pakistanaise interdit l'esclavage et le travail des enfants, et il existe des lois visant à limiter le travail des enfants, telles que la loi sur l'emploi des enfants , la loi sur l'abolition du système de servitude pour dettes et la loi du Pendjab sur la restriction de l'emploi des enfants : toutefois, l'application de ces lois est sporadique et largement inefficace.<br />Face à l'application limitée des lois, les organisations de la société civile, les communautés religieuses - en particulier les communautés chrétiennes - et les ONG internationales jouent un rôle essentiel dans la sensibilisation et l'engagement concret à réduire et éradiquer le phénomène du travail des enfants.<br /> Thu, 12 Jun 2025 12:57:22 +0200ASIE/MYANMAR - Aimer l'ennemi en temps de guerre : le Jubilé des mouvements ecclésiaux au Myanmarhttps://fides.org/fr/news/76458-ASIE_MYANMAR_Aimer_l_ennemi_en_temps_de_guerre_le_Jubile_des_mouvements_ecclesiaux_au_Myanmarhttps://fides.org/fr/news/76458-ASIE_MYANMAR_Aimer_l_ennemi_en_temps_de_guerre_le_Jubile_des_mouvements_ecclesiaux_au_MyanmarYangon - « Aimer son prochain ; aimer en premier ; aimer ses ennemis ». Ce sont les paroles de l'Évangile, ce sont les paroles du Christ, et ce sont les paroles que chaque chrétien est appelé à vivre dans le contexte du Myanmar, marqué par la souffrance, la violence, le deuil, les conflits, la lutte pour la survie, les déplacements forcés. C'est la réflexion qui a imprégné l'esprit et le cœur des baptisés birmans, qui ont vécu la Pentecôte comme un moment de profonde révision spirituelle, dans leur « ici et maintenant ». Comment accueillir et comment vivre l'Esprit de Dieu dans le contexte du Myanmar d'aujourd'hui ? Telle était la question que se posaient les membres des mouvements et associations catholiques, réunis dans la cathédrale Sainte-Marie de Yangon pour célébrer le « Jubilé des mouvements ecclésiaux », à l'occasion de la Pentecôte.<br />Comme l'a appris l'Agence Fides, des familles et de nombreux jeunes ont pris part à la célébration jubilaire des 7 et 8 juin, qui a réuni des membres de différentes associations et mouvements ecclésiaux, locaux et internationaux, venus de différentes parties du pays : affrontant de nombreuses difficultés, les fidèles se sont mis en route, animés par la joie de partager la rencontre avec le Christ qui donne la force de ne pas succomber au mal et à la souffrance causés par la violence. Parmi eux, il y avait des laïcs liés à la congrégation de Saint Vincent de Paul, au mouvement des Focolari, à la Famille Missionnaire du Christ, à l'association catholique œcuménique « Fondacio » et à l'Association pour la diffusion de l'Évangile.<br />Les fidèles ont franchi la Porte Sainte et célébré leur Jubilé par des chants et des prières. Des représentants choisis par chaque mouvement ont présenté leur mouvement et leur mission, partageant leurs expériences et leurs activités, telles que l'aide aux pauvres, la visite aux malades, la prière en communauté et la prise en charge des personnes déplacées. Dans le contexte difficile que traverse le pays, les fidèles se sont retrouvés comme un peuple de croyants qui, animés par l'Esprit Saint, qui a donné vie aux différents charismes, sont « sel, lumière et levain » évangélique dans toutes les situations de la vie et dans tous les coins du pays, malgré les nombreuses difficultés et la violence. La présence de mouvements et d'associations organisées de fidèles se révèle être un don de Dieu, surtout pour le cheminement de foi et la vie quotidienne des familles et des jeunes qui souffrent de l'insécurité généralisée due à la guerre et au récent tremblement de terre. Parmi les témoignages, Mme Winny, du Mouvement des Focolari au Myanmar, a rappelé que « l'amour du prochain commence dans sa propre maison » et que, chaque fois qu'il y a des difficultés qui dépassent la compréhension humaine, il faut tourner son regard vers le Christ Seigneur, suspendu à la croix.<br />Dans la cathédrale, les fidèles ont pu se former à l'adoration du Saint-Sacrement et vivre le sacrement de la réconciliation . La célébration eucharistique a ensuite été présidée par Mgr Francis Than Tun, évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Yangon. Intervenant devant l'assemblée, Mgr Raymond Wai Lin Tun, autre évêque auxiliaire de Yangon, a affirmé que les mouvements ecclésiaux « vivent l'Évangile dans la communauté avec un esprit de renouveau spirituel personnel et d'évangélisation », grâce à des expériences de formation, de vie communautaire, de solidarité et de service au prochain. Ils jouent, a-t-il souligné, un rôle important dans l'Église du Myanmar, car ils sont « des témoins vivants du Christ », soulignant l'importance d'« être un avec l'Église ».<br />Parmi les personnes présentes, Mgr Andrea Ferrante, chargé d'affaires de la Nonciature Apostolique au Myanmar, a transmis les salutations et les bénédictions du Pape Léon XIV et a demandé de prier pour lui et pour son ministère. Il a ensuite invité à prier pour le pape François, qui a tant prié et aidé le Myanmar. « Le don de l'Esprit donne la vie ; le Saint-Esprit nous apporte une vie nouvelle, l'amour, la paix et la liberté », a-t-il déclaré, invitant à faire des gestes de proximité envers les fidèles qui n'ont pas pu être présents en raison de l'insécurité et du tremblement de terre.<br /> Wed, 11 Jun 2025 19:42:10 +0200AFRIQUE/SOUDAN - Le Kordofan est le nouvel épicentre du conflit soudanaishttps://fides.org/fr/news/76459-AFRIQUE_SOUDAN_Le_Kordofan_est_le_nouvel_epicentre_du_conflit_soudanaishttps://fides.org/fr/news/76459-AFRIQUE_SOUDAN_Le_Kordofan_est_le_nouvel_epicentre_du_conflit_soudanaisKhartoum – Le Kordofan est devenu le principal théâtre de la guerre qui oppose depuis décembre 2023 l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide .<br />La région est divisée en trois États fédéraux : le Kordofan du Nord, le Kordofan du Sud et le Kordofan de l’Ouest. Son importance stratégique tient au fait qu'elle est située au centre du Soudan, séparant le Darfour, la région occidentale du pays qui est le bastion des RSF, des zones orientales où l'armée a récemment chassé les paramilitaires des RSF, en particulier dans la région de Khartoum.<br />C'est pourquoi l'armée a déployé d'importantes forces dans le Kordofan, qui disposent également de lignes de ravitaillement facilement accessibles depuis l'arrière. Les soldats des SAF avancent le long de la route de Saderat pour tenter de conquérir Bara, la plus grande ville sous le contrôle des RSF dans le Kordofan du Nord. Les RSF ont quant à elles attaqué des positions gouvernementales à Babanusa, dans l'ouest du Kordofan.<br />Pour les RSF, perdre le contrôle du Kordofan signifie ouvrir la voie à leurs adversaires au Darfour. C'est pourquoi les paramilitaires dirigés par Mohamed Hamdan « Hemedti » Dagalo ont décrété la mobilisation générale pour faire face à l'offensive des SAF.<br />On signale également des attaques à l'aide de drones menées tant par l'armée que par les paramilitaires. Dans le premier cas, les positions des RSF ont été prises pour cible dans les villes de Bara et Gabrat al-Sheikh, au nord et au nord-ouest d'Obeid, la capitale du Kordofan septentrional, ainsi qu'à Nyala, la capitale du Darfour méridional et centre névralgique des RSF. Dans le second cas, les drones lancés par les paramilitaires ont frappé les positions de l'armée à El Obeid, contrôlée par les militaires mais encerclée par les RSF.<br />Le conflit prend de plus en plus une dimension internationale. Les SAF ont accusé les RSF, soutenues par l'armée nationale libyenne de Khalifa Haftar, d'avoir attaqué plusieurs postes-frontières dans le triangle frontalier entre la Libye, l'Égypte et le Soudan.<br />Dans un communiqué, le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé les Émirats arabes unis de soutenir l'attaque, la qualifiant d'« escalade dangereuse » et de « violation flagrante du droit international ». « La frontière entre le Soudan et la Libye est depuis longtemps un important corridor pour les armes et les mercenaires qui soutiennent les milices terroristes financées par les Émirats arabes unis et coordonnées par les forces de Haftar et les groupes terroristes affiliés », a déclaré le ministère.<br />Ces accusations ont été rejetées par le général libyen. Il convient de noter que Haftar bénéficie du soutien des Émirats, mais aussi de l'Égypte, qui est l'un des principaux soutiens des SAF. <br /><br />Wed, 11 Jun 2025 13:48:40 +0200ASIE/CHINE - Joseph Lin Yuntuan, nouvel évêque auxiliaire de Fuzhouhttps://fides.org/fr/news/76457-ASIE_CHINE_Joseph_Lin_Yuntuan_nouvel_eveque_auxiliaire_de_Fuzhouhttps://fides.org/fr/news/76457-ASIE_CHINE_Joseph_Lin_Yuntuan_nouvel_eveque_auxiliaire_de_Fuzhoupar Gianni Valente<br /><br />Fuzhou – Aujourd’hui, mercredi 11 juin, fête de Saint Barnabé Apôtre, la « reconnaissance des effets civils » et la prise de possession du bureau épiscopal de Mgr Joseph Lin Yuntuan, 73 ans, évêque auxiliaire de Fuzhou, dans la province chinoise du Fujian, ont eu lieu. C'est ce qu'indique un message du Saint-Siège, ajoutant que le Pape Léon XIV, « dans le cadre du dialogue relatif à l'application de l'Accord provisoire entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine », avait nommé Mgr Lin Yuntuan évêque auxiliaire de Fuzhou le 5 juin dernier. Il s'agit de la première nomination relative à un évêque chinois par le pape actuel, moins d'un mois après le début de son pontificat.<br /><br />La nomination officielle de Mgr Joseph Lin Yuntuan comme évêque auxiliaire du diocèse de Fuzhou était un événement très attendu par la communauté locale. Jusqu'à présent, les autorités et les instances gouvernementales chinoises n'avaient pas reconnu la fonction épiscopale de Mgr Lin.<br />La cérémonie officielle a été présidée par Mgr Vincent Zhan Silu, évêque de Mindong, qui avait participé en octobre dernier à Rome à l'Assemblée du Synode des évêques.<br /><br />Au cours de la cérémonie, Mgr Lin a déclaré son adhésion à la Constitution et son intention d'aider tout le monde à aimer la patrie et l'Église, à diffuser l'Évangile et à favoriser l'unité du pays dans l'harmonie, en suivant les critères de la « sinisation ». Des représentants de la Conférence épiscopale, de l'Association patriotique et du Comité des affaires religieuses de la province ont également pris part à la cérémonie.<br /><br />Après la cérémonie d'installation, la messe a été célébrée par l'évêque de Fuzhou, Mgr Joseph Cai Bingrui. Plusieurs évêques des diocèses de la province du Fujian ont concélébré : outre Mgr Zhan Silu, Mgr Lin Yuntang et Mgr Wu Yishun de Minbei, environ 80 prêtres et plus de 200 religieuses et laïcs étaient présents.<br /><br />Matteo Bruni, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a déclaré à propos de la cérémonie qui s'est déroulée ce matin dans la cathédrale de Fuzhou : « C'est avec satisfaction que nous apprenons qu'aujourd'hui, à l'occasion de la prise de possession de la charge d'évêque auxiliaire de Fuzhou par Mgr Joseph Lin Yuntuan, son ministère épiscopal est également reconnu aux fins du droit civil. Cet événement constitue un nouveau fruit du dialogue entre le Saint-Siège et les autorités chinoises et représente une étape importante dans le cheminement communautaire du diocèse ».<br /><br />Joseph Lin Yuntuan - rapporte le bulletin de la Salle de presse du Saint-Siège - est né à Fuqing le 12 mars 1952. De 1979 à 1983, il a fréquenté le séminaire diocésain de Fuzhou. Il a été ordonné prêtre le 9 avril 1984. Il a été curé dans différentes paroisses du diocèse de 1984 à 1994, puis de 1996 à 2002. En 1985, il a également pris la charge d'enseignant au séminaire diocésain. De 1994 à 1996, puis de 2000 à 2003, il a également occupé la fonction de vice-directeur de la Commission économique diocésaine. Pendant cette période, il a été délégué épiscopal pendant plusieurs années. De 2003 à 2007, il a occupé la fonction d'administrateur diocésain. Dans les années suivantes, jusqu'en 2013, il a assisté l'administrateur apostolique du district en tant que délégué. Ensuite, de 2013 à 2016, il a exercé le ministère d'administrateur apostolique ad nutum Sanctae Sedis. Il a été ordonné évêque le 28 décembre 2017.<br /><br />Mgr Joseph Cai Bingrui avait officiellement pris la tête du siège épiscopal de Fuzhou le 23 janvier dernier, après avoir été évêque du diocèse de Xiamen. Le pape François, avait rapporté ce jour-là le Bulletin quotidien de la Salle de presse du Saint-Siège, « ayant approuvé sa candidature dans le cadre de l'Accord provisoire entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine, a nommé, en date du 15 janvier 2025, évêque de Fuzhou » Giuseppe Cai, « en le transférant du siège de Xiamen ». Les deux diocèses sont situés dans la province côtière du Fujian.<br /><br />Au cours de la cérémonie, présidée également à cette occasion par l'évêque Vincent Zhan Silu, il a été déclaré que le transfert avait lieu avec l'accord de l'évêque de Rome et la lettre d'acceptation du transfert rédigée par le « collège des évêques chinois » a été lue.<br /><br />Le diocèse de Fuzhou<br /><br />Le parcours de la communauté ecclésiale de Fuzhou a été marqué au cours des dernières décennies par des souffrances et des contraintes qui ont également alimenté des divisions.<br />Avant la nomination de Mgr Cai Bingrui, le siège épiscopal de Fuzhou était vacant depuis le 14 avril 2023, date à laquelle Mgr Pierre Lin Jiashan est décédé à l'âge de 88 ans .<br /><br />Le 9 juin 2020, les autorités politiques chinoises ont officiellement reconnu le ministère épiscopal de Pierre Lin Jiashan. Avant l'acte d'installation officielle, l'archevêque Lin avait envoyé aux prêtres et aux consacrées une lettre dans laquelle, entre autres, il indiquait avoir accepté la reconnaissance des organismes qui répondent au gouvernement parce que son intention était de « rechercher l'unité » dans le diocèse, et qu'après l'accord Chine-Saint-Siège de 2018 et les « orientations pastorales » publiées par les dicastères du Vatican en 2019, les « conditions » étaient réunies pour poursuivre sur la voie de la réconciliation. Lin assurait que l'acte d'officialisation publique de son ministère épiscopal était pleinement conforme à la foi professée par l'Église « une, sainte, catholique et apostolique ». Mgr Lin demandait également à tous les baptisés de « vivre dans un esprit d'unité et de communion, en suivant la voie de la réconciliation par l'acceptation et la tolérance mutuelles, en évitant les attaques et les jugements qui alimentent la discorde, afin d'être un en Jésus-Christ ». <br />Wed, 11 Jun 2025 13:04:39 +0200ASIE/CHINE - Nomination de l'évêque auxiliaire de Fuzhouhttps://fides.org/fr/news/76460-ASIE_CHINE_Nomination_de_l_eveque_auxiliaire_de_Fuzhouhttps://fides.org/fr/news/76460-ASIE_CHINE_Nomination_de_l_eveque_auxiliaire_de_FuzhouCité du Vatican – Aujourd’hui, mercredi 11 juin 2025, la reconnaissance civile et la prise de possession du Bureau de Mgr Joseph Lin Yuntuan ont eu lieu. Dans le cadre du dialogue relatif à l'application de l'Accord provisoire entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine, le Saint-Père a nommé Mgr Yuntuan, le 5 juin 2025, Évêque auxiliaire de Fuzhou .<br /><br />Mgr Joseph Lin Yuntuan est né à Fuqing le 12 mars 1952. De 1979 à 1983, il a fréquenté le séminaire diocésain de Fuzhou. Il a été ordonné prêtre le 9 avril 1984. De 1984 à 1994, puis de 1996 à 2002, il a exercé la fonction de curé dans différentes paroisses du diocèse. En 1985, il a également enseigné au séminaire diocésain. De 1994 à 1996, puis de 2000 à 2003, il a été vice-directeur de la Commission économique diocésaine. Parallèlement, il a été délégué épiscopal pendant plusieurs années. De 2003 à 2007, il a occupé le poste d'administrateur diocésain, puis, jusqu'en 2013, il a assisté l'administrateur apostolique du district en tant que délégué. Ensuite, de 2013 à 2016, il a exercé le ministère d'administrateur apostolique ad nutum Sanctae Sedis. Il a été ordonné évêque le 28 décembre 2017.<br /> Wed, 11 Jun 2025 12:51:49 +0200ASIE/LIBAN - Naissance de MECC TV, la chaîne « œcuménique » du Conseil des Églises du Moyen-Orienthttps://fides.org/fr/news/76454-ASIE_LIBAN_Naissance_de_MECC_TV_la_chaine_oecumenique_du_Conseil_des_Eglises_du_Moyen_Orienthttps://fides.org/fr/news/76454-ASIE_LIBAN_Naissance_de_MECC_TV_la_chaine_oecumenique_du_Conseil_des_Eglises_du_Moyen_OrientLiban - Une nouvelle chaîne de télévision et de radio « œcuménique », instrument de témoignage commun pour les Églises et les communautés ecclésiales du Moyen-Orient. Elle s'appelle MECC TV et a commencé ses émissions expérimentales aujourd'hui le 10 juin,. Il s'agit de la nouvelle initiative médiatique mise en place par le Conseil des Églises du Moyen-Orient , l'organisme œcuménique qui célèbre encore le 50e anniversaire de sa création, en 1974.<br /><br />L'initiative a été présentée lors d'une conférence de presse qui s'est tenue hier, lundi 9 juin, à Beyrouth, au siège du Secrétariat général du MECC.<br /><br />Au cours de la conférence, Lea Adel Maamary, responsable des médias et directrice de la Plateforme de la Parole au MECC, a souligné que la première tâche des médias chrétiens « au milieu des dangers et des surprises est de donner de la force à leur peuple », en contribuant à préserver le patrimoine historique et ecclésial des différentes Églises. Quant au prêtre jordanien Rifaat Bader, initiateur et rédacteur en chef du site d'information abouna.org qui s'est exprimé à distance, a souligné que cette initiative œcuménique, qui vise à unir les chrétiens dans l'annonce de l'Évangile à travers les moyens de communication, prend forme alors que l'on célèbre le 1700e anniversaire du Concile de Nicée, qui a défini la profession de foi récitée aujourd'hui par les baptisés de différentes confessions.<br />Le professeur Michel Abs, secrétaire général du MECC, s'exprimant en tant qu'universitaire et analyste des processus sociaux, a souligné que dans le contexte actuel, la manipulation et la dissimulation d'informations peuvent constituer un véritable crime, tandis que la transmission et la diffusion des connaissances, pour le bien commun, « constituent un devoir humain, national et religieux ».<br />Le Conseil des Églises du Moyen-Orient, fondé en 1974 à Nicosie et actuellement basé à Beyrouth, a pour objectif de faciliter la convergence des communautés chrétiennes du Moyen-Orient sur des questions d'intérêt commun et de favoriser le dépassement des conflits confessionnels.<br /><br />Une trentaine d'Églises et de communautés ecclésiales appartenant à quatre « familles » différentes adhèrent au MECC : la famille catholique, la famille orthodoxe, la famille orthodoxe orientale et la famille évangélique. <br />Tue, 10 Jun 2025 12:33:52 +0200AFRIQUE/RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - « Halte à la violence dans notre diocèse », demandent les deux évêques de Bangassouhttps://fides.org/fr/news/76455-AFRIQUE_REPUBLIQUE_CENTRAFRICAINE_Halte_a_la_violence_dans_notre_diocese_demandent_les_deux_eveques_de_Bangassouhttps://fides.org/fr/news/76455-AFRIQUE_REPUBLIQUE_CENTRAFRICAINE_Halte_a_la_violence_dans_notre_diocese_demandent_les_deux_eveques_de_BangassouBangui – « Nous, les évêques de Bangassou, ainsi que toute la communauté catholique, sommes très préoccupés des violences qui touchent le Haut Mbomou ». C'est ce qu'ont écrit Juan José Aguirre, évêque de Bangassou, et Aurelio Gazzera, évêque coadjuteur du diocèse situé dans le sud-est de la République centrafricaine, dans une lettre qui a été lue lors des messes paroissiales dimanche 8 juin.<br />« Nous ne pouvons pas accepter que le Sud-Est de notre pays, la Centrafrique, soit le théâtre des violences de tout genre, une terre d'où l'on fuit, une terre de désolation », écrivent les deux évêques.<br />« Nous pleurons des dizaines de morts en ces dernières semaines », soulignent-ils.<br />Dans leur lettre, les évêques Aguirre et Gazzera rappellent que « le Sud-Est pleure depuis des décennies, terre convoitée et exploitée par les Tongo-Tongo de l'LRA, d'abord, puis par la Seleka, et finalement par les Ani Kpi Gbe; ce dernier mouvement, né pour protéger la population des violences de l'UPC et d'autres hommes armés jadis, risque de devenir un danger pour la population même». La LRA est un mouvement de guérilla né en Ouganda qui a semé la mort et la destruction dans cette partie de la Centrafrique pendant plusieurs années. La Séléka est une série de milices nées pendant la guerre civile de 2012, tandis que l'UPC est un groupe né en 2014 d'une scission de la Séléka.<br />À ces groupes se sont récemment ajoutés les mercenaires de la société militaire privée russe Wagner, qui opèrent officiellement en soutien aux forces armées centrafricaines , mais qui se sont rendus responsables de graves violences contre des civils innocents.<br />« Ces dernières semaines nous pleurons les morts: les Forces de Sécurité Internes, ainsi que les civils. Civils abattus, blessés, torturés, égorgés en toute impunité », dénoncent Mgr Aguirre et Mgr Gazzera. « Nous pleurons avec les milliers de civils qui ont dû fuir Zemio, Mboki, Djema, dont des dizaines de milliers vers le Congo. Nous pleurons avec les villages bombardés, saccagés et brulés ».<br />«Il faut arrêter tout ça : ce n'est pas avec la violence que la violence va cesser. Au contraire! La violence n'engendre que d'autres violences, la division et la misère, la haine, la méfiance et finalement, un cycle infernal de vengeance », avertissent les évêques.<br />« Nous demandons à toutes les parties impliquées: Azande Ani Kpi Gbe, FACA, Wagner, population, d'arrêter les violences et de se mettre au travail pour que cette région, éloignée et isolée, sans routes ni communications, puisse vivre en paix et devenir une terre où toute femme, tout homme, tout enfant, tout jeune, puissent regarder avec espoir la vie et le futur », demandent Mgr Aguirre et Mgr Gazzera. « L'Eglise Catholique, qui pendant ces semaines a ouvert les portes de la Mission de Zemio, de Mboki et de Obo, est toujours prête et disponible pour accueillir ceux qui ont de la bonne volonté, autour d'une table de confrontation et de travailler pour la Paix, la Réconciliation et le Développement de la région », rappellent les évêques.<br />« Ce n'est pas l'heure de la guerre, mais du dialogue! Ce n'est plus le temps des violences, mais de l'écoute! Ce n'est pas le moment de laisser parler les soupçons, les rancunes, les accusations génériques, les jalousies mais d'écouter les pauvres qui crient et réclament la paix!<br />Prions et implorons la Paix. Mais soyons des femmes et des hommes de Paix, dans nos pensées, nos paroles, nos actions. La Paix soit avec vous! concluent-ils. <br />Tue, 10 Jun 2025 12:19:57 +0200ASIE/CAMBODGE - Appel de la communauté catholique à l'ONU : arrêtons le massacre des innocents à Gazahttps://fides.org/fr/news/76452-ASIE_CAMBODGE_Appel_de_la_communaute_catholique_a_l_ONU_arretons_le_massacre_des_innocents_a_Gazahttps://fides.org/fr/news/76452-ASIE_CAMBODGE_Appel_de_la_communaute_catholique_a_l_ONU_arretons_le_massacre_des_innocents_a_GazaPhnom Penh - « Nous, évêques, prêtres, religieux, religieuses et fidèles du Cambodge, implorons les Nations Unies d’intervenir d’urgence pour mettre fin à la violence et à l’effusion de sang à Gaza, afin que la paix puisse prévaloir et permettre aux personnes de vivre dans la dignité, le respect des droits humains, l’amour réciproque et la tranquillité » : tel est l’appel diffusé et signé, au nom de la communauté catholique du Cambodge, par Mgr Olivier Schmitthaeusler, Vicaire apostolique de Phnom Penh, Mgr Enrique Figaredo, Préfet apostolique de Battambang, et Mgr Pierre Hangly, Préfet apostolique de Kompong Cham, qui lancent un « appel urgent » pour mettre fin à la violence dans la bande de Gaza.<br />L'appel, envoyé par les évêques à l'Agence Fides, intervient au lendemain d'un événement interreligieux qui s'est tenu au Cambodge et qui a vu la participation de la communauté catholique du Cambodge, ainsi que des communautés bouddhistes : le symposium international sur le thème « Bouddhistes et chrétiens travaillent ensemble pour la paix à travers la réconciliation et la résilience » .<br />« Ce dialogue, rappellent les évêques, a montré l'harmonie religieuse au Cambodge comme un modèle exemplaire, quelque chose dont nous sommes fiers de présenter au monde ». Se référant ensuite à la Journée internationale des droits de l'enfant, les évêques cambodgiens ont déploré avec douleur la violence prolongée à Gaza : « Nous ne pouvons rester silencieux. Comment pouvons-nous marcher ensemble à la recherche de la paix alors que la guerre continue, fauchant la vie de dizaines de milliers d'innocents, surtout des enfants et des nourrissons ? », se sont-ils interrogés.<br />Le message rappelle « le massacre des innocents » ordonné par Hérode, selon le récit évangélique, et affirme : « De manière tragique et douloureuse, en 2025, nous voyons l'histoire se répéter à Gaza. Depuis 2023, environ 18 000 enfants et nourrissons ont perdu la vie à cause de cette guerre. De nombreuses familles ont perdu leurs pères, leurs mères et leurs enfants ; leurs maisons ont été détruites par les bombardements ». En outre, « il n'y a pas d'accès à l'éducation ; les gens sont confrontés à des crises sanitaires, à des handicaps et à un manque de nourriture. Des images d'enfants, de grands-parents âgés et de milliers de parents mourants sont diffusées quotidiennement sur les réseaux sociaux, causant à nous tous une immense douleur et une immense tristesse », observent-ils.<br />Face à tant de violence, « la communauté catholique du Cambodge remercie Dieu d'avoir accordé l'harmonie religieuse au Cambodge, nous guidant vers une vie en paix. Mais nous ne pouvons rester indifférents lorsque nous voyons des enfants et des milliers de personnes souffrir, blessés, handicapés mourir chaque jour ». Le texte poursuit : « Nous nous souvenons de 1975, lorsque les Khmers rouges ont pris le contrôle de Phnom Penh et ont fermé le Cambodge au monde pendant 3 ans, 8 mois et 20 jours. Pendant cette période, la communauté internationale est restée silencieuse, laissant plus de 20 % de la population cambodgienne – environ 2 millions de personnes – mourir de faim et des massacres. Sous ce régime, les gens ont subi des tortures physiques et psychologiques, ont été séparés de leurs familles et ont vécu sans liens familiaux, dans la suspicion mutuelle et la peur extrême ». À cette époque, soulignent les évêques, « il n'existait pas de réseaux sociaux comme aujourd'hui. Mais aujourd'hui, nous avons les réseaux sociaux qui nous permettent d'être témoins chaque jour de la tragédie de Gaza. Nous devons prier Dieu pour que la paix prévale ».<br />C'est avec ces sentiments, conclut le texte, que « la communauté catholique du Cambodge lance un appel urgent et demande aux Nations Unies de rechercher tous les moyens possibles pour mettre immédiatement fin à la guerre en cours à Gaza », afin « que plus aucun enfant ni innocent ne meure, ne souffre dans l'agonie, ne vive dans la peur, ne reste sans abri ni ne souffre de la faim à cause de cette guerre sanglante et prolongée qui n'est que vengeance ».<br /> Tue, 10 Jun 2025 11:28:50 +0200