Fides News - French (Standard)http://fides.org/Les Dépêches de l'Agence FidesfrLes contenus du site sont publiés sous licence Creative Commons.ASIE/CHINE - L'île de François-Xavier, premier sanctuaire pour les catholiques chinoishttp://fides.org/fr/news/74470-ASIE_CHINE_L_ile_de_Francois_Xavier_premier_sanctuaire_pour_les_catholiques_chinoishttp://fides.org/fr/news/74470-ASIE_CHINE_L_ile_de_Francois_Xavier_premier_sanctuaire_pour_les_catholiques_chinoispar Marta Zhao<br /><br />Shangchuan - La vie du grand missionnaire jésuite saint François Xavier est un véritable reflet des paroles de Jésus dans l'Évangile de Jean : "En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit". .<br /><br />À moins de 47 ans, François Xavier - commémoré aujourd'hui par la liturgie de l'Église - est emporté par une pneumonie alors qu'il se trouve dans une hutte verdoyante sur l'île de Shangchuan, en face de Guandong, la province côtière de Chine où il voulait arriver. Il n'a avec lui que la compagnie d'un crucifix et d'un Chinois récemment devenu chrétien, qui aurait dû l'accompagner dans sa nouvelle aventure pour lui servir d'interprète. Cela ressemble à un échec. C'est l'image du "crépuscule du jésuite" racontée dans la pièce "Le divin impatient" de José Maria Péman, reproduite à plusieurs reprises par le Pape François. Pourtant, François Xavier est aujourd'hui célébré comme Patron des missions, il est honoré par des définitions retentissantes .<br />Après 471 ans, cet excellent "grain de blé" continue à produire de nombreux fruits qui se répandent même depuis l'île de Shangchuan, où il est mort à l'aube du 3 décembre 1552.<br /><br />Pour François Xavier, la Chine n'a pas été un "rêve" interdit, une ambition missionnaire frustrée et inachevée, comme le répètent les clichés qui s'appliquent à son aventure chrétienne. Les centaines de missionnaires qui, après lui, ont apporté l'Évangile en Chine, dans le sillage de son travail apostolique, en témoignent. C'est aussi ce que raconte, à sa manière, l'île de Shangchuan elle-même, où s'est achevée sa vie terrestre. De ce lieu, porte méridionale de la Chine et avant-poste maritime de la route de la soie, on peut dire que François Xavier continue à veiller sur l'annonce de l'Évangile du Christ en Chine.<br />Sur l'île de Shangchuan, un parc entier entoure le cimetière dédié au saint missionnaire jésuite, un lieu qui a été décrit comme le premier sanctuaire de Chine, un lieu important pour la foi de nombreux catholiques chinois et d'autres pays, visité par des catéchumènes de tous âges. Un espace marqué par une chapelle, une grande statue de François Xavier, une croix et un puits, où beaucoup viennent chercher un rafraîchissement et une vigueur renouvelée dans leur cheminement chrétien.<br />Grâce à Saint François Xavier, l'île de Shangchuan est aujourd'hui un lieu cher à de nombreux chrétiens du monde entier. Les autorités civiles contribuent également à l'entretien de ce lieu de dévotion et de spiritualité.<br />Dès août 1986, les autorités du comté de Taishan, qui administrent également l'île de Shangchuan, ont alloué des fonds qui, avec les dons des catholiques chinois du monde entier, ont financé la restauration de l'aspect original du cimetière, un lieu de prière et de recueillement dont l'histoire remonte aux années 1700, ce qui en fait le "premier sanctuaire" cat en terre portugaise et chinoise.<br />La dépouille mortelle de Saint François Xavier repose à Goa, dans la basilique de Born Jesus, depuis 1553. Mais le cimetière de l'île de Shangchuan abrite un mausolée symbolique du saint et une plaque qui lui est dédiée, datant de 1639, à l'époque de la dynastie Qing, et qui porte la phrase gravée en chinois et en portugais : "Ceci est le lieu de repos éternel de Saint François Xavier, le prédicateur jésuite de l'Orient". Des groupes de catholiques en Chine et à l'étranger ont contribué à la préservation et à la restauration du site, travail dans lequel les sœurs canossiennes de Hong Kong ont excellé. Les marches menant à l'entrée principale du cimetière sur la colline et le chemin de croix qui monte jusqu'au monument ont été construits.<br />En 2006, d'anciens élèves et amis du collège Wah Yan des Jésuites de Hong Kong ont fait don de fonds pour la restauration du cimetière à l'occasion du 500e anniversaire de la naissance de Saint François Xavier. En septembre 2011, la municipalité de Taishan a reconnu le tombeau du saint comme site et patrimoine culturel de la municipalité. En décembre 2015, l'administration provinciale de Guangdong a reconnu le site comme patrimoine provincial. <br />Selon le gouvernement chinois, le cimetière François-Xavier fournit des éléments importants pour l'étude de l'impact de la Route de la soie maritime sur la culture et la religion chinoises.<br />Des pèlerins chinois et étrangers viennent du monde entier pour prier sur l'île de Shangchuan. Une croix solennelle érigée au bord de la mer accueille les gens ; quelques marches en pierre mènent à la chapelle dédiée à saint François Xavier, où l'on rappelle que le saint a parcouru des milliers de kilomètres par la mer pour proclamer partout l'Évangile du Christ. <br />En empruntant les marches de pierre à l'arrière de la colline, flanquées d'images du chemin de croix, on atteint le sommet où se dresse l'immense statue de François Xavier. Les pins qui entourent la statue sont courbés. Une croyance locale veut que les pins se soient miraculeusement courbés par dévotion au saint. Plus surprenant encore, le puits que le saint utilisait pour puiser l'eau nécessaire à sa vie quotidienne. Le puits est situé près de la mer et, selon les habitants de l'île, lorsque la marée est haute, le puits est complètement submergé. Mais lorsque la marée se retire, l'eau revient claire et douce, sans un grain de sable, que l'on peut boire en toute sécurité. <br />Ainsi, dans ces lieux, de nombreux pèlerins puisent de la force dans leur voyage, ils se sentent poussés à persévérer, en marchant sur les traces de saint François Xavier.<br />"Le grand missionnaire François Xavier", a rappelé le Pape François dans le livre-entretien "Sans Lui, nous ne pouvons rien faire", "finit ainsi, en regardant la Chine, où il voulait aller et où il n'a pas pu entrer. Il meurt ainsi, sans rien, seul devant le Seigneur. Il meurt là, il est enterré, et c'est comme quand on enterre une graine". C'est le sort - a ajouté le Pape - de tous les missionnaires enterrés sur les terres de leur mission : "En mourant dans ces lieux, ils ont été plantés dans ces terres comme des semences". Les vrais missionnaires, et les vrais missionnaires quels qu'ils soient", a ajouté le successeur de Pierre, "ne sont pas de simples "envoyés". Ils ne sont pas des intermédiaires. Ils partent en mission à la suite de Jésus, avec Jésus, ensemble avec Jésus. Ils marchent avec lui. Et quand ils sont de grands missionnaires, on comprend que c'est Lui qui les amène". Sun, 03 Dec 2023 09:27:15 +0100ASIE/ÉMIRATS ARABES - Protéger la terre, protéger la paix. Discours du Pape François à la COP28http://fides.org/fr/news/74474-ASIE_EMIRATS_ARABES_Proteger_la_terre_proteger_la_paix_Discours_du_Pape_Francois_a_la_COP28http://fides.org/fr/news/74474-ASIE_EMIRATS_ARABES_Proteger_la_terre_proteger_la_paix_Discours_du_Pape_Francois_a_la_COP28par Gianni Valente<br /><br />Dubaï - "Je ne peux malheureusement pas être présent parmi vous comme je l’aurais voulu, mais je suis avec vous parce que l’heure est grave. Je suis avec vous parce que, aujourd’hui plus que jamais, l’avenir de tous dépend du présent que nous choisissons". <br /><br />C'est ainsi que commence le discours envoyé par le pape François à la COP 28, le sommet mondial sur l'action climatique qui se tient sous l'égide de l'ONU du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis.<br /><br />Le Pape François devait participer personnellement à la COP 28. Mais le voyage du Souverain Pontife a été annulé sur les conseils des médecins en raison de son état de santé. Le discours du Souverain Pontife a néanmoins été lu aujourd'hui, samedi 2 décembre, lors des travaux de la Conférence par le Secrétaire d'État de Sa Sainteté, le Cardinal Pietro Parolin, devant le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et l'audience de plus de 200 chefs d'État, représentants de gouvernements et experts internationaux réunis dans le hall de l'Expo City à Dubaï. <br /><br />La création dévastée et le délire de la toute-puissance<br /><br />La « dévastation de la création » , le pape François souligne dans les premières lignes du discours lu par le cardinal Parolin «la est une offense à Dieu, un péché non seulement personnel mais aussi structurel qui se répercute sur l’être humain, en particulier sur les plus faibles, un grave danger qui pèse sur chacun et risque de déclencher un conflit entre les générations». <br /><br />"ll est avéré ", répète le pape François, loin des thèses visant à relativiser l'impact des activités liées au développement économique sur le sort de la Terre, " que les changements climatiques en cours résultent du réchauffement de la planète, causé principalement par l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, provoquée elle-même par l’activité humaine qui est devenue insoutenable pour l’écosystème au cours des dernières décennies". L'évêque de Rome met en cause "lLa volonté de produire et de posséder s’est transformée en obsession", en une "avidité sans limites", qui a fait de l'environnement l'objet d'une exploitation effrénée. Le climat devenu fou sonne comme une alarme pour stopper ce délire de toute-puissance" et reconnaître "notre limite". Une reconnaissance entravée et supprimée par la pression de ceux qui laissent leurs intérêts étroits de lobbying ou de pouvoir national prévaloir sur le bien commun mondial. <br /><br />Le Pape François fait directement référence aux opérations de manipulation menées par les lobbies et les pouvoirs pour poursuivre leurs choix pervers au détriment de l'environnement, y compris ceux qui tentent aujourd'hui de se justifier en remettant en cause "ce que d'autres ont fait dans le passé". Les changements à mettre en œuvre, précise le Pape, ne concernent pas le passé, mais le futur : "un avenir qui, qu'on le veuille ou non, sera à nous tous ou ne sera pas".<br /><br />Un tabou à lever sur les pauvres et les naissances<br /><br />Dans son discours, prononcé à Dubaï par le cardinal Parolin, le Pape François a également rejeté avec force les tentatives visant à attribuer la responsabilité de la crise environnementale aux pauvres ou au nombre de naissances. "Ce sont des tabous auxquels il faut absolument mettre fin. ", a souligné le Souverain Pontife, étant donné que "près de la moitié du monde le plus pauvre n'est responsable que de 10 % des émissions polluantes". "Ces derniers, a poursuivi l'évêque de Rome, sont en fait les victimes de ce qui se passe : pensons aux populations autochtones, à la déforestation, au drame de la faim, à l’insécurité en eau et alimentaire, aux flux migratoires induits. Et les naissances "ne sont pas un problème, mais une ressource", tandis que l'insidieux à surveiller est plutôt représenté par "certains modèles idéologiques et utilitaires" qui "sont imposés aux familles et aux peuples, avec des gants de velours", comme de "véritables colonisations". <br /><br />Relancer le multilatéralisme<br /><br />La voie à suivre", a ajouté le Souverain Pontife, "n'est pas de pénaliser le développement de nombreux pays déjà chargés de lourdes dettes économiques mais considérer l'impact de quelques nations, responsables d'une "dette écologique" importante envers tant d'autres. Dans cette perspective, il convient de rechercher les moyens appropriés pour effacer la dette économique qui pèse sur différents peuples, en tenant compte précisément de la "dette écologique" accumulée par d'autres à leur égard.<br /><br />Le Pape François insiste sur le fait que la voie à suivre pour faire face à la grave urgence environnementale qui met tout le monde en danger ne peut être qu'une voie partagée. Le Souverain Pontife fait plusieurs fois référence au multilatéralisme, seule méthode pour aborder les problèmes communs dans un monde multipolaire et complexe, et juge "préoccupant" le fait que le réchauffement de la planète se produise à un moment marqué par un "refroidissement général du multilatéralisme" et une défiance croissante à l'égard de la communauté internationale. <br /><br />Garder la Terre, préserver la paix<br /><br />La protection de la création", souligne le Pape François dans l'un des passages les plus intenses du discours prononcé en son nom à Dubaï par le cardinal Parolin, "est liée à la protection de la paix". Ce sont les questions les plus urgentes et elles semblent intimement liées. Dans les guerres qui ensanglantent le monde, y compris celles qui se déroulent en Ukraine et en Terre Sainte, d'immenses ressources sont gaspillées en armes et instruments de mort qui "détruisent des vies et ruinent la maison commune", alors qu'elles seraient également précieuses pour lutter contre l'urgence environnementale. Dans son discours, le Pape François relance la proposition, déjà formulée dans l'encyclique "Fratelli Tutti", d'utiliser l'argent destiné aux armements pour créer un Fonds mondial de lutte contre la faim.<br /><br />L'agitation inutile des "Supporters"<br /><br />Le Souverain Pontife rappelle l'urgence d'un "changement politique", pour jeter les bases d'un "nouveau multilatéralisme" et sortir des particularismes et des nationalismes qui "sont des modèles du passé". À cet égard, le Souverain Pontife assure l'engagement et la contribution de l'Église catholique, également dans le domaine de l'éducation et de la "promotion de styles de vie" adaptés à la protection de la "maison commune". Le Pape, citant l'encyclique Laudato Si' et la récente exhortation apostolique Laudate Deum, rappelle également l'urgence de sortir des déclarations de principe abstraites et de mettre en œuvre des choix concrets, rappelant que divers accords et engagements pris jusqu'à présent dans des forums internationaux tels que celui actuellement en cours à Dubaï "n’ont été que peu mis en œuvre parce qu’aucun mécanisme adéquat de contrôle, de révision périodique et de sanction en cas de manquement, n’avait été établi " .<br /><br />Les choix opérationnels - a souhaité le Pape dans son discours prononcé à Dubaï par le cardinal Parolin - doivent se faire dans quatre domaines, celui de l'efficacité énergétique, des sources renouvelables, de l'élimination des combustibles fossiles et de l'éducation à des modes de vie moins dépendants de ces derniers. Tandis que pour le Souverain Pontife, les guerres médiatiques entre "supporters" où s'affrontent "catastrophistes et indifférents, écologistes radicaux ou négationnistes du climat" semblent totalement stériles, puisque les oppositions théâtrales ne mènent à aucune solution. <br /><br />Prier avec Saint François<br /><br />Le discours du Souverain Pontife à la COP 28 se termine par un appel à ce que 2024 marque un tournant, et introduit comme signe de bon augure une référence évocatrice à un épisode de la vie de saint François d'Assise, survenu exactement 800 ans plus tôt, en 1224. Cette année-là - rappelle le Pape qui porte son nom - Saint François a composé le Cantique des créatures. Il le fit "après une nuit passée dans la douleur physique, devenu complètement aveugle. Après cette nuit de lutte, porté dans son âme par une expérience spirituelle, il voulut louer le Très-Haut pour ces créatures qu'il ne pouvait plus voir, mais qu'il sentait être des frères et des sœurs, parce que provenant du même Père et partagées avec les autres hommes et femmes". Peu après, François a ajouté un autre verset, dans lequel il a loué Dieu pour ceux qui pardonnent, et il le fit pour régler avec succès une querelle scandaleuse alors en cours entre l'Autorité du lieu et l'évêque. "Moi aussi, qui porte le nom de François", a conclu l'évêque de Rome, "avec un ton vibrant d'une prière, je voudrais vous dire : laissons de côté les divisions et unissons nos forces ! Et, avec l'aide de Dieu, sortons de la nuit des guerres et des dévastations environnementales pour transformer l'avenir commun en une aube de lumière". Sat, 02 Dec 2023 13:41:40 +0100ASIE/CORÉE DU SUD - Catholiques coréens en prière avec le Pape François, avec le calendrier des intentions 2024 dans une version artistique coréennehttp://fides.org/fr/news/74460-ASIE_COREE_DU_SUD_Catholiques_coreens_en_priere_avec_le_Pape_Francois_avec_le_calendrier_des_intentions_2024_dans_une_version_artistique_coreennehttp://fides.org/fr/news/74460-ASIE_COREE_DU_SUD_Catholiques_coreens_en_priere_avec_le_Pape_Francois_avec_le_calendrier_des_intentions_2024_dans_une_version_artistique_coreenneSéoul - Prier avec le Pape, selon ses intentions, être proche du Pape et lui faire sentir tout le soutien et la communion spirituelle des fidèles coréens : c'est pourquoi l'Église en Corée a publié et diffusé le calendrier mensuel des intentions de prière du Pape pour 2024 en langue coréenne et en version artistique, réalisé et diffusé " pour renforcer les liens de la foi ", grâce aussi au travail de la section coréenne de Vatican News, fortement souhaitée et soutenue financièrement par l'Église en Corée. <br />Dans le but d'approfondir le lien entre le Saint-Siège et la communauté catholique coréenne, la Commission de communication de l'archidiocèse de Séoul a publié le calendrier mensuel des intentions de prière du Pape pour 2024, en l'éditant sous une forme visuellement attrayante : non seulement pour témoigner de l'engagement dans le domaine de la communication, mais aussi pour fournir une représentation visuelle adéquate des intentions de prière du Pape, qui concernent l'Église universelle. Ce calendrier est le fruit d'une collaboration initiée en 2017, marquée par un " Memorandum of Understanding " entre l'archidiocèse de Séoul et le dicastère du Saint-Siège pour la communication. L'objectif de la naissance de la page coréenne du portail du Vatican était clair : diffuser les messages du Saint-Père à tous les catholiques coréens, en Corée et dans le monde, tout en offrant un modèle d'évangélisation pour les autres Églises locales, notamment en Asie. Aujourd'hui, le père Matthew Kwang-hee Choi, porte-parole de l'archidiocèse de Séoul, déclare : "La page coréenne de Vatican News est une étape importante face au besoin urgent d'évangélisation et de communication.<br />Le calendrier publié, rapporte-t-il, " est le résultat d'une collaboration toujours basée sur une foi commune et le désir d'évangéliser, et vise à approfondir toujours plus le lien entre le Saint-Siège et les catholiques coréens ".<br />L'archidiocèse de Séoul distribue le calendrier mensuel des intentions de prière du Pape en coréen dans les paroisses, les associations et les écoles pour la deuxième fois : en 2023, la première expérience du calendrier commémorait le 60e anniversaire des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Corée du Sud, un événement également marqué par la récente visite en Corée du Secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, l'archevêque Paul Richard Gallagher.<br />L'artiste et illustratrice coréenne Ye-hee Suh, lauréate du " Concours des jeunes artistes catholiques 2022 ", accueillie avec une exposition personnelle dans la Galerie 1898 de l'Archidiocèse de Séoul, a participé à la création de l'outil de communication qui accompagnera les fidèles coréens pour prier et serrer le cœur du Pape François, mois après mois, l'année prochaine. "Le talent créatif de Suh apporte un mélange unique de spiritualité et d'esthétique au calendrier, capturant l'essence des intentions du pape d'une manière visuellement attrayante", peut-on lire dans une note de l'archidiocèse de Séoul.<br />L'artiste qui a créé les illustrations a déclaré : "Il n'a pas été facile de représenter visuellement les intentions de prière du pape en une seule image ; je remercie Dieu de m'avoir béni et de m'avoir donné l'inspiration et le temps de méditer sur les prières de l'année à l'avance. J'espère que mes illustrations pourront aider de nombreuses personnes à prier avec le Pape. J'espère que ce calendrier permettra à des jeunes comme moi de prier dans leur vie quotidienne, et aussi à de nombreuses personnes de trouver du réconfort en priant ensemble', également à travers le langage universel de l'art.<br /> Sat, 02 Dec 2023 09:36:46 +0100AMÉRIQUE/GUYANA- Tensions entre Caracas et Georgetown pour le contrôle de Guayana Esequiba, une région riche en ressources naturelleshttp://fides.org/fr/news/74473-AMERIQUE_GUYANA_Tensions_entre_Caracas_et_Georgetown_pour_le_controle_de_Guayana_Esequiba_une_region_riche_en_ressources_naturelleshttp://fides.org/fr/news/74473-AMERIQUE_GUYANA_Tensions_entre_Caracas_et_Georgetown_pour_le_controle_de_Guayana_Esequiba_une_region_riche_en_ressources_naturellesGeorgetown - Tension entre la Guyane et le Venezuela dans l'attente de la décision de la Cour Internationale de Justice sur la demande de la Guyane de mesures provisoires pour arrêter le référendum organisé par Caracas pour dimanche prochain, 3 décembre, sur l'annexion de Guayana Esequiba, qui fait partie de la Guyane voisine, aujourd'hui, 1er décembre.<br />La région de Guayana Esequiba, revendiquée par le Venezuela à la Guyane, avait fait l'objet d'une intervention américaine pour bloquer les visées britanniques dans la région en 1895. <br />Le Guayana Esequiba est une région d'environ 159 500 km2 située à l'ouest du fleuve Essequibo, actuellement administrée et contrôlée par la Guyane, mais revendiquée par le Venezuela comme faisant partie de son territoire. Le différend remonte à l'époque coloniale, lorsque l'Espagne et les Pays-Bas se disputaient le contrôle de la région. En 1814, les Pays-Bas ont cédé leurs colonies d'Essequibo, de Demerara et de Berbice à la Grande-Bretagne, qui les a ensuite réunies au sein de la Guyane britannique. Le Venezuela a hérité des revendications espagnoles sur la région après son indépendance en 1811, mais la Grande-Bretagne a étendu son contrôle plus à l'ouest de la rivière Essequibo au cours du 19ème siècle.<br />En 1895, le Venezuela a demandé l'aide des États-Unis pour résoudre son différend frontalier avec la Grande-Bretagne, invoquant la doctrine Monroe, qui déclarait le continent américain hors d'atteinte de l'intervention européenne. Les États-Unis sont intervenus et ont contraint la Grande-Bretagne à accepter un arbitrage international sur l'ensemble du territoire contesté. Le tribunal d'arbitrage, convoqué à Paris en 1898, attribue la majeure partie du territoire à la Guyane britannique en 1899. Cependant, le Venezuela a ensuite dénoncé la sentence comme étant invalide, accusant le tribunal d'être partial et corrompu par l'influence britannique.<br />Le différend n'a pas été résolu après l'indépendance de la Guyane vis-à-vis de la Grande-Bretagne en 1966. Depuis lors, le Venezuela a maintenu ses revendications sur le Guayana Esequiba et a parfois eu recours à des pressions militaires et diplomatiques pour affirmer sa souveraineté sur la région. Le Venezuela a également rejeté la compétence de la CIJ pour résoudre le différend et a proposé à la place des négociations bilatérales avec la Guyane.<br />La région est riche en ressources naturelles, telles que le pétrole, le gaz, l'or, les diamants et le bois, qui ont suscité l'intérêt des deux pays et des entreprises étrangères. Ces dernières années, la Guyane a accordé des licences d'exploration et de production à plusieurs multinationales, telles qu'ExxonMobil, pour exploiter les réserves de pétrole et de gaz offshore dans les eaux contestées. Le Venezuela a protesté contre ces activités et accusé la Guyane de violer sa souveraineté et son intégrité territoriale.<br />Des mouvements militaires aux frontières de la Guyane ont été signalés à la fois par le Venezuela et le Brésil, ce dernier à titre préventif. Brasilia tente de servir de médiateur entre les deux pays, sans succès jusqu'à présent. <br />Fri, 01 Dec 2023 17:02:55 +0100ASIE/KAZAKHSTAN - Une lumière brille à Astana. La "coexistence des différents" s'est épanouie au Kazakhstan après les tragédies du passéhttp://fides.org/fr/news/74472-ASIE_KAZAKHSTAN_Une_lumiere_brille_a_Astana_La_coexistence_des_differents_s_est_epanouie_au_Kazakhstan_apres_les_tragedies_du_passehttp://fides.org/fr/news/74472-ASIE_KAZAKHSTAN_Une_lumiere_brille_a_Astana_La_coexistence_des_differents_s_est_epanouie_au_Kazakhstan_apres_les_tragedies_du_passepar Victor Gaetan<br /><br />La République du Kazakhstan, cinq fois plus grande que la France, a établi des relations diplomatiques avec le Saint-Siège en 1992. Dans ce pays, la catastrophe d'un million et demi de victimes des essais nucléaires est aujourd'hui à l'origine d'une mobilisation active et tenace contre les armes nucléaires dans les enceintes internationales, aux côtés du Saint-Siège.<br /><br />Astana - Même dans les lieux où la communauté catholique est numériquement très réduite, comme au Kazakhstan, l'influence positive du Saint-Siège est palpable. <br /><br />"Les bonnes relations avec le Vatican sont importantes pour nous parce que le Vatican est une force pour le bien et que le Kazakhstan veut être une force pour le bien, dans le monde entier", m'a déclaré le vice-ministre des affaires étrangères, Roman Vassilenko, à Astana, la capitale du pays. Nous promouvons des idéaux similaires et poursuivons des objectifs similaires pour construire la paix, la compréhension et le dialogue".<br /><br />La rencontre avec M. Vassilenko a eu lieu en octobre, à l'occasion du 20e anniversaire du Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles, qui se réunit tous les trois ans et a rassemblé des centaines de représentants des communautés religieuses en République du Kazakhstan, pays qui fête son 34e anniversaire le 16 décembre. Le Pape François avait participé au Congrès en septembre 2022. <br /><br />"Le message apporté par le Pape François a été extrêmement constructif", a noté M. Vassilenko, ajoutant que son gouvernement soutient également la déclaration sur la fraternité humaine que le pape et le grand imam d'Al Azhar Ahmed al Tayyeb ont signée conjointement" en 2019.<br /><br />L'objectif du forum spirituel œcuménique et interreligieux au Kazakhstan est triple : 1) améliorer la capacité des chefs religieux à renforcer la paix, la stabilité et la sécurité dans le monde ; 2) contribuer à la compréhension mutuelle entre les civilisations orientales et occidentales ; 3) prévenir le pouvoir destructeur de la concurrence religieuse. Comme l'a expliqué l'archevêque d'Astana, Mgr Tomasz Peta, "il peut s'agir d'un signe indiquant que Dieu est la source de la paix". Cette année, les organisateurs se sont réunis pour planifier l'avenir : ils ont examiné un document qui prévoit que les chefs religieux devront collaborer plus intensément au cours de la prochaine décennie.<br /><br />Comment une nation aussi nouvelle a-t-elle pu accueillir cet ambitieux événement mondial ? Comme l'a souligné le pape Jean-Paul II, c'est aussi le résultat d'une longue histoire : "Cet esprit d'ouverture et de coopération fait partie de votre tradition, car le Kazakhstan a toujours été une terre où se rencontrent et coexistent des traditions et des cultures différentes". .<br /><br />En outre, le Kazakhstan a assimilé de manière très constructive une histoire tragique et un climat difficile pour se redéfinir comme une société tolérante, multiethnique et multiconfessionnelle. Le congrès est une manifestation de cette identité, particulièrement précieuse compte tenu de la situation stratégique du Kazakhstan, à cheval sur l'Europe et l'Asie, limitrophe de la Chine, de la Russie et du reste de l'Asie centrale.<br /><br /> Le vice-ministre Vassilenko a confirmé que le Kazakhstan est une "société ethniquement diverse", fondée sur une histoire unique de flux de personnes et de groupes : "Nous avons des églises catholiques même dans des endroits éloignés, comme le lac Ozernoye dans le nord, où la population polonaise a été exilée à l'époque soviétique et a survécu grâce à l'hospitalité kazakhe".<br /><br />S'appuyer sur la douleur<br /><br />Des centaines de milliers de personnes, soupçonnées par les autorités soviétiques de ne pas soutenir le programme stalinien, ont été déportées de leur domicile vers la steppe kazakhe inhospitalière à la fin des années 1920 et au début des années 1950. <br /><br />En 1936, plus de 35 000 Polonais vivant à la frontière ukrainienne et 20 000 paysans finlandais ont été embarqués dans des convois ferroviaires et envoyés dans des camps de travail kazakhs. En 1937-1938, plus de 175 000 Coréens de l'Extrême-Orient soviétique ont été envoyés au Kazakhstan. Les autorités locales n'ayant pas été prévenues, nombre de ces pauvres déracinés sont morts de faim, de maladie et sans abri.<br /><br />Après l'occupation de la Pologne par les troupes soviétiques en septembre 1939, celles-ci ont rassemblé quelque 60 000 Polonais, Ukrainiens et Biélorusses et les ont envoyés dans la steppe kazakhe - où les températures au nord peuvent descendre jusqu'à -40°C en hiver - pour un voyage en train pouvant durer jusqu'à un mois. <br /><br />Lorsque l'Allemagne a envahi l'Union soviétique en 1941, les staliniens ont exercé des représailles contre les Allemands qui s'étaient installés autour de la Volga, à l'invitation de la Grande Catherine. Sur les 850 000 Allemands de la Volga déportés vers l'Est, plus de 400 000 ont été réinstallés au Kazakhstan. En 1944, c'est au tour des Tchétchènes de subir cette dure pratique de relocalisation de masse fondée sur l'appartenance ethnique : 478 000 Tchétchènes-Ingouches sont transférés de force dans la plus grande république d'Asie centrale.<br /><br />Cette pratique s'est ralentie à la mort de Staline en 1953. À cette date, des camps du Goulag étaient disséminés dans tout le Kazakhstan, dont un réservé aux femmes dont les maris ou les pères avaient été arrêtés comme traîtres. Un autre, le KarLag, était l'un des plus grands camps de travail de l'Union soviétique. Il a donné naissance à Karaganda, la cinquième ville du pays. <br /><br />Une grande partie de la richesse économique du Kazakhstan a été construite par ces travailleurs captifs, dont les descendants ont peuplé le pays et contribué à son caractère multiethnique.<br /><br />Un regard catholique <br /><br />L'idée que la persécution a créé une société qui célèbre la diversité et le dialogue semble aujourd'hui presque trop belle pour être vraie. J'ai demandé à un producteur vidéo talentueux, Aleksey Gotovskiy, 33 ans, qui vit aujourd'hui à Rome et qui est né et a grandi à Karaganda, au Kazakhstan, de me faire part de son point de vue sur l'évolution de son pays. <br />M. Gotovskiy confirme : "Le passé commun a renforcé l'idée d'une société multiculturelle, car dans les goulags, les gens n'étaient ni catholiques, ni orthodoxes, ni polonais, ni allemands. C'étaient des gens qui devaient survivre, et ils y sont parvenus grâce à la coopération et à l'entraide. Je pense donc qu'à partir de cette période du communisme où tout le monde a souffert ensemble et s'est ensuite entraidé, il était naturel pour le nouveau Kazakhstan d'adopter cette idée".<br /><br />Selon lui, deux autres facteurs sont essentiels pour comprendre comment l'expérience soviétique a forgé une grande unité à partir de la diversité : les exigences physiques auxquelles les gens ont dû faire face et le climat rigoureux dans lequel ils se sont trouvés.<br /><br />"Il ne s'agissait pas de camps d'extermination comme en Allemagne ; les gens n'y étaient pas envoyés pour mourir. Les gens y étaient envoyés pour créer de nouvelles villes et de nouvelles industries. Ma ville a été construite par des personnes envoyées dans les camps : des Japonais, des Coréens, des Allemands et de nombreuses autres nations", a expliqué M. Gotovskiy. "Le plus grand défi, poursuit-il, était l'environnement très rude, le climat. Pour survivre, les gens devaient coopérer, ce qu'ils ont fait avec l'aide des Kazakhs. <br /><br />M. Gotovskiy a été éduqué pendant la période post-communiste, lorsque des valeurs telles que la tolérance et le respect de la diversité religieuse étaient activement enseignées à l'école. Il a été enfant de chœur et se souvient d'avoir été dispensé de cours lors d'une célébration. Les cours de littérature comprenaient l'étude de la Bible. Une icône était accrochée au mur de la salle de classe où l'on enseignait l'histoire russe.<br /><br />Les principales traditions religieuses du Kazakhstan sont l'islam et le christianisme orthodoxe . Les catholiques représentent tout au plus 1 % des 19 millions d'habitants. La réponse de Gotovskiy sur ses relations avec les musulmans m'a semblé suggestive : "La foi en Dieu unit les gens au Kazakhstan. J'ai grandi avec la conviction qu'il n'y a qu'un seul Dieu. N'entrons pas dans les détails, mais les Kazakhs ne me considèrent pas comme un hérétique, bien au contraire. L'attitude des musulmans au Kazakhstan est plutôt la suivante : "S'il n'y a qu'un seul Dieu, il est aussi notre Dieu". Ainsi, mes voisins me disaient : "S'il vous plaît, pourriez-vous prier pour telle ou telle personne lorsque vous allez à l'église ? Il s'agissait de musulmans. Ils croient en un seul Dieu. Donc, s'il existe, il existe pour nous tous. Un seul Dieu. Je lui parle, les musulmans lui parlent, notre Dieu unique". <br /><br />Désarmement nucléaire <br /><br />Le désarmement nucléaire est un sujet régulièrement abordé par le Congrès des dirigeants religieux. Un document du Congrès souligne "l'importance de l'action collective des sociétés et des États pour construire un monde sans armes nucléaires".<br /><br />Là encore, l'histoire du Kazakhstan contribue à expliquer sa position publique ferme à l'égard des armes nucléaires.<br /><br />L'armée soviétique a utilisé le Kazakhstan comme principal site d'essai pour les armes nucléaires. Entre 1949 et 1989, plus de 500 essais nucléaires ont été menés en surface et sous terre, principalement dans la ville de Semipalatinsk, rebaptisée Semey, dans le nord-est du pays. Environ 1,5 million de citoyens ont souffert des effets négatifs de l'exposition aux radiations, avec des taux élevés de malformations congénitales et de cancers. Au moment de la déclaration d'indépendance, le pays possédait le quatrième plus grand stock d'armes nucléaires ; quatre ans plus tard, il n'en avait plus, car le nouveau gouvernement avait fermé le site et collaboré avec des experts occidentaux pour démanteler les armes mortelles. <br /><br />Au cours de son voyage, le Pape François a souligné que "le Kazakhstan a fait des choix très positifs, comme celui de dire "non" aux armes nucléaires et d'adopter de bonnes politiques énergétiques et environnementales. C'est un geste courageux. À l'heure où cette guerre tragique nous amène à penser aux armes nucléaires - quelle folie - ce pays dit "non" aux armes nucléaires dès le début".<br /> <br />Le Kazakhstan continue d'être un leader international en matière de désarmement et a travaillé dur pour obtenir l'approbation du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires avec le Saint-Siège. Le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires est entré en vigueur en 2017, sans le soutien des principales puissances nucléaires, notamment les États-Unis, la Russie et Israël. Cette semaine encore, une réunion des signataires a lieu aux Nations unies à New York. .<br />Fri, 01 Dec 2023 15:38:36 +0100AFRIQUE - Similitudes et différences des 3 coups d'Etat au Sahel ; les régimes putschistes pourraient-ils être renversés par d'autres coups d'Etat ?http://fides.org/fr/news/74471-AFRIQUE_Similitudes_et_differences_des_3_coups_d_Etat_au_Sahel_les_regimes_putschistes_pourraient_ils_etre_renverses_par_d_autres_coups_d_Etathttp://fides.org/fr/news/74471-AFRIQUE_Similitudes_et_differences_des_3_coups_d_Etat_au_Sahel_les_regimes_putschistes_pourraient_ils_etre_renverses_par_d_autres_coups_d_EtatLagos - Les coups d'État militaires qui ont eu lieu ces 2-3 dernières années au Sahel sont différents de ceux qui ont eu lieu dans les années 70-80. C'est ce qu'ont affirmé les évêques du Comité permanent du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar , réunis à Lagos à l'occasion du jubilé d'or du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales .<br />Les évêques africains ont déclaré : "Nous sommes opposés aux coups d'État, une position cohérente avec l'enseignement de l'Église, qui rejette fermement la prise de pouvoir par la force. L'Eglise est pour la démocratie".<br />Dans leur communiqué final, les membres du SCEAM font une analyse de la situation, estimant que les coups d'État actuels "contrastent avec les coups d'État des années 1970 et 1980, dont l'objectif principal était l'acquisition et le maintien prolongé du pouvoir". "Les coups d'État récents se caractérisent par une intention quelque peu messianique, censée débarrasser la population des injustices et mettre fin au monopole des richesses nationales par les dynasties politiques établies et leurs alliés internationaux", soulignent-ils, ajoutant que "la population dans son ensemble a manifesté son soutien aux putschistes, considérant ces actions comme l'expression d'une frustration et d'une colère profondes face à des injustices de longue date". <br />Une thèse que partage Rahmane Idrissa, chercheur à l'Universitỳ de Leiden, qui compare toutefois la situation actuelle aux coups d'État de la fin des années 1990 et du début des années 2000, caractérisés par une période de transition et un retour rapide à la démocratie. Dans un entretien accordé à l'Agence Fides, le chercheur dresse un tableau des coups d'État militaires qui ont eu lieu dans les trois pays du Sahel . <br /><br />Quelles sont les similitudes et les différences entre les trois coups d'État au Sahel?<br /><br />Il y a plusieurs similitudes car les 3 pays sont confrontés aux mêmes problèmes, notamment la guerre des groupes terroristes au Sahel. Je pense donc que si cette guerre n'avait pas eu lieu, ces coups d'État n'auraient pas eu lieu.<br />En même temps, les trois coups d'État sont différents en raison des circonstances dans lesquelles ils se sont produits. Au Mali et, dans une moindre mesure, au Burkina Faso, les coups d'État ont eu lieu après une longue série de protestations populaires contre le pouvoir en place. Au Niger, en revanche, il n'y avait pas de protestations populaires au moment du Putsch. En fait, il s'agissait d'une période très calme. De plus, les coups d'État au Mali et au Burkina Faso ont été menés par de jeunes officiers, alors qu'au Niger, ils ont été menés par des officiers supérieurs assez mûrs.<br />Le coup d'État au Mali a créé un schéma dans lequel les militaires promettent de rendre le pouvoir à un gouvernement civil mais ne le font pas, repoussant aux calendes grecques la date de la passation de pouvoir entre les militaires et les civils. En ce sens, les militaires du Burkina Faso imitent ceux du Mali et je pense que ceux du Niger feront de même.<br />En conclusion, ces trois coups d'État sont différents de ceux du passé récent qui ont été suivis d'une période de transition et d'un retour rapide à un régime civil. <br /><br />Mais les putschistes parviendront à vaincre les terroristes et à reprendre le contrôle du territoire?<br /><br />Non, car la crise sécuritaire est très complexe et compliquée. Une solution purement militaire ne suffit pas à la résoudre. Une solution politique et économique est nécessaire. Les militaires, de par leur profession, pensent principalement à une solution militaire. À mon avis, ils ne sont pas capables de résoudre le problème, je crains même qu'ils ne l'aggravent.<br /><br />Prévoyez-vous d'autres coups d'État, comme au Tchad ? Pensez-vous qu'un coup d'État au Nigeria soit possible ?<br /><br />Au Nigeria, je pense que c'est difficile dans les circonstances actuelles et je ne pense pas qu'il y aura des coups d'État dans d'autres pays de la région. Le Tchad a déjà un régime militaire. Je pense plutôt qu'il y aura davantage de coups d'État dans les trois pays qui en ont déjà fait l'expérience. La raison en est que la situation n'est pas stable. Les militaires ont pris le pouvoir en promettant de résoudre la crise sécuritaire et ils n'ont d'autre légitimité que la force. Et ceux qui prennent le pouvoir par la force peuvent être renversés par une force supérieure. <br /><br />Fri, 01 Dec 2023 09:44:51 +0100ASIE/PAKISTAN - Témoigner de la paix, servir les pauvres : la vocation des Franciscains et les fruits de la Règle au Pakistanhttp://fides.org/fr/news/74465-ASIE_PAKISTAN_Temoigner_de_la_paix_servir_les_pauvres_la_vocation_des_Franciscains_et_les_fruits_de_la_Regle_au_Pakistanhttp://fides.org/fr/news/74465-ASIE_PAKISTAN_Temoigner_de_la_paix_servir_les_pauvres_la_vocation_des_Franciscains_et_les_fruits_de_la_Regle_au_PakistanLahore - "Vivre la Règle franciscaine au Pakistan, donc proclamer l'Évangile et témoigner du charisme de François d'Assise, a porté des fruits dans un pays comme le Pakistan. Les fruits sont surtout visibles dans le domaine du dialogue interreligieux, de la promotion et de la pratique de la paix, de la proximité avec les pauvres, dans une nation à majorité islamique" : c'est ce que déclare à l'Agence Fides le Père Qaisar Feroz OFM Cap, franciscain capucin de Lahore, président de "Signis" Pakistan et Secrétaire exécutif de la Commission pour les communications sociales de la Conférence épiscopale du Pakistan.<br />"Le temps des anniversaires franciscains, comme le 800ème anniversaire de l'approbation de la Règle de 1223, et la célébration imminente de Noël à Greccio, est vécu ici avec des réunions, des célébrations liturgiques, des initiatives caritatives qui impliquent toute la Famille franciscaine du Pakistan . Sœurs franciscaines, Ordre franciscain séculier, Jeunesse franciscaine) et qui "sont un signe fécond pour toute l'Église locale, qui puise chez François d'Assise le style d'humilité, de minorité, de fraternité pour vivre la foi chrétienne dans le contexte d'une nation comme le Pakistan, parfois marquée par des difficultés et des défis", a-t-il fait remarquer.<br />Le religieux capucin poursuit : "Aujourd'hui, les racines de la présence franciscaine dans le pays sont profondes, si l'on considère que les premiers missionnaires franciscains sont arrivés dans le sous-continent indien en 1880 - bien avant la partition entre l'Inde et le Pakistan en 1947. C'est le frère capucin italien Paolo Tosi qui a été le premier franciscain à poser le pied dans ce pays en tant que vicaire apostolique du Pendjab, suivi par la mission des pères capucins belges à qui le Saint-Siège a confié la charge pastorale du diocèse de Lahore en 1888. Depuis lors, la mission franciscaine s'est épanouie avec la création de fraternités et la construction d'églises, d'écoles, d'hôpitaux, autant d'œuvres qui, aujourd'hui encore, sont pleinement au service de la population, en particulier des plus pauvres", déclare-t-il.<br />La proclamation de la paix et le service aux pauvres sont les deux axes principaux sur lesquels la présence franciscaine au Pakistan se déplace et devient visible. "Pour être des artisans de paix", affirme-t-il, "le dialogue interreligieux, en particulier le dialogue islamo-chrétien, est essentiel dans ce pays. Il est essentiel d'établir de bonnes relations avec les dirigeants musulmans et les personnes ordinaires de confession musulmane afin de désamorcer les préjugés, la discrimination et l'éventuelle hostilité, dans la logique de "Fratelli Tutti". Aujourd'hui, nous pouvons dire qu'après un long et patient travail de tissage de bonnes relations, de nombreux musulmans sont devenus des ambassadeurs de la paix et travaillent avec nous pour faire du Pakistan un lieu de coexistence et de coexistence pacifique, pour le bien commun. C'est un signe très encourageant, qui montre que l'esprit de François, qui s'est rendu en Égypte pour rencontrer le sultan à l'époque des croisades, a porté ses fruits". <br />L'autre pôle est le service aux pauvres : "Les œuvres de charité des Franciscains s'adressent aux sans-abri, aux malades, aux personnes vulnérables, aux parias, aux exclus, aux personnes en marge de la société. Nous sommes proches d'eux dans l'esprit d'être toujours du côté des pauvres et d'être nous-mêmes pauvres parmi les pauvres. Faire cela, c'est être un Évangile vivant ici, comme l'était François".<br />Les Franciscains au Pakistan sont principalement présents dans les provinces du Sindh et du Punjab, avec plusieurs communautés de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins. Les laïcs franciscains et les jeunes franciscains ont plusieurs fraternités dans les deux provinces où il y a aussi des congrégations religieuses de femmes inspirées par le charisme franciscain. Un frère mineur, Sebastian Shaw OFM, est actuellement archevêque de Lahore ; un frère capucin, Mgr Khalid Rehmat OFM Cap, est vicaire apostolique de Quetta, capitale de la province du Beluchistan. <br /> <br />Thu, 30 Nov 2023 16:30:42 +0100AFRIQUE / AFRIQUE CENTRALE - 10 ans après la deuxième guerre civile, les victimes de viols de guerre sont livrées à elles-mêmeshttp://fides.org/fr/news/74464-AFRIQUE_AFRIQUE_CENTRALE_10_ans_apres_la_deuxieme_guerre_civile_les_victimes_de_viols_de_guerre_sont_livrees_a_elles_memeshttp://fides.org/fr/news/74464-AFRIQUE_AFRIQUE_CENTRALE_10_ans_apres_la_deuxieme_guerre_civile_les_victimes_de_viols_de_guerre_sont_livrees_a_elles_memesBangui - Ce sont probablement les victimes les moins connues et les plus cachées de la guerre : des femmes et des filles qui ont été agressées sexuellement par des membres des différentes formations combattantes. <br />L'un des pays qui a connu des drames de ce type est la République centrafricaine où la deuxième guerre civile qui a éclaté le 10 décembre 2012 a opposé les formations de la Séléka, une coalition de rebelles qui accusent le président François Bozizé de ne pas avoir respecté les accords de paix signés en 2007 et 2011, aux soi-disant Anti-balaka, des milices locales d'autodéfense. Toutes ces formations ont commis des abus sexuels, comme l'a dénoncé Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève en octobre 2013 : " Les cas de viols sont incalculables. Des personnes sont tuées, des maisons sont incendiées et des femmes sont violées par les rebelles" .<br />Dix ans après les terribles événements survenus en République centrafricaine, la Fondation Denis Mukwege, une organisation internationale qui travaille depuis longtemps dans le pays en faveur des victimes et des survivants de violences sexuelles, a lancé une série d'activités de sensibilisation et de soutien aux survivants le dimanche 26 novembre au Centre universitaire catholique. Le Dr Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix 2018, est un médecin congolais qui travaille depuis des décennies pour venir en aide aux victimes de viols dans l'est de la République démocratique du Congo .<br />Malgré les efforts déployés par les autorités centrafricaines et certaines organisations non gouvernementales, la situation des survivantes de violences sexuelles en République centrafricaine reste préoccupante, a déclaré le Dr Earvin Isumbisho Mazambi, directeur national de la Fondation Denis Mukwege en Afrique centrale.<br />En plus de fournir un soutien psychosocial aux survivants de violences sexuelles liées aux conflits armés, la Fondation Denis Mukwege a lancé un certain nombre d'activités de sensibilisation.<br />Selon les données rapportées par Oubangui Médias, une femme sur quatre est quotidiennement victime de violences sexuelles.<br />"Les victimes sont parfois abandonnées à leur triste sort. Il faut les aider à surmonter tout ce qu'elles ont subi. Mais malheureusement, les survivantes ne reçoivent pas d'assistance", a déploré Francine Evodie Ndémadé, coordinatrice de l'association des victimes de la crise politico-militaire en République centrafricaine.<br />L'une des victimes a témoigné avoir été violée en 2014 d'abord par des éléments de la Seleka, puis par les Anti-Balaka, alors qu'elle était mère d'un bébé de trois mois.<br />Même les diverses troupes internationales qui sont intervenues en Centrafrique au fil des ans n'ont pas été épargnées par les allégations de viol, qu'il s'agisse des militaires français , des Casques bleus de l'ONU ou des mercenaires russes de Wagner. <br />Thu, 30 Nov 2023 13:58:14 +0100ASIE/INDE - Nomination de l'évêque de Kottapuramhttp://fides.org/fr/news/74467-ASIE_INDE_Nomination_de_l_eveque_de_Kottapuramhttp://fides.org/fr/news/74467-ASIE_INDE_Nomination_de_l_eveque_de_KottapuramCité du Vatican - Le Saint-Père a nommé évêque du diocèse de Kottapuram Mgr Ambrose Puthenveettil, membre du clergé de ce même diocèse, jusqu'à présent recteur du sanctuaire de Saint-Antoine.<br />Mgr Ambrose Puthenveettil est né le 21 août 1967 à Palliport, dans le diocèse de Kottapuram. Il a étudié la philosophie à l'Institut pontifical Saint-Pierre de Bangalore et la théologie au Collegium Canisianum d'Innsbruck, en Autriche. Il a obtenu une licence en théologie pastorale à l'université Leopold-Franzens d'Innsbruck et un doctorat en missiologie à l'Université Pontificale Urbanienne de Rome.<br />Il a été ordonné prêtre le 11 juin 1995 pour le diocèse de Kottapuram.<br />Il a occupé les postes suivants : secrétaire de l'évêque ; suppléant à St. Vincent Ferrer ; vice-recteur de St. Don Bosco ; vice-recteur du petit séminaire St. Francis Assisi ; vice-recteur de Our Lady of Snow ; professeur au séminaire pontifical St. Joseph's Pontifical Seminary in Aluva ; vice-recteur du St. Joseph's Pontifical Seminary in Aluva ; recteur du St. Antony's Minor Seminary ; curé de la cathédrale St. Michaele's et vicaire Foraneo ; à partir de 2022, recteur du Sanctuaire St.<br /> Thu, 30 Nov 2023 13:01:55 +0100ASIE/INDE - Le Révérend Malcolm Sequeira nommé évêque d'Amravatihttp://fides.org/fr/news/74468-ASIE_INDE_Le_Reverend_Malcolm_Sequeira_nomme_eveque_d_Amravatihttp://fides.org/fr/news/74468-ASIE_INDE_Le_Reverend_Malcolm_Sequeira_nomme_eveque_d_AmravatiCité du Vatican - Le Saint-Père a nommé évêque du diocèse d'Amravati Mgr Malcolm Sequeira, membre du clergé du diocèse de Poona, jusqu'à présent Vicaire général du même diocèse et curé de l'église Sainte-Anne. Mgr Malcolm Sequeira est né le 4 novembre 1961 à Giriz, dans le diocèse de Vasai. Il a étudié la philosophie et la théologie au St. Pius X College de Mumbai. <br />Il a été ordonné prêtre le 13 avril 1996 pour le diocèse de Poona.<br />Patrick ; directeur diocésain des communautés chrétiennes de base ; licence en communications sociales à l'Université pontificale grégorienne de Rome ; depuis 2005, directeur diocésain des communications sociales et responsable des relations publiques ; recteur de la cathédrale Saint-Patrick ; depuis 2009, consulteur diocésain ; depuis 2012, vicaire général ; directeur du bureau des biens ; curé de l'église de la Divine Miséricorde ; depuis 2019, curé de l'église Sainte-Anne. Thu, 30 Nov 2023 13:56:00 +0100ASIE/INDE - Nomination de l'évêque de Daltonganjhttp://fides.org/fr/news/74466-ASIE_INDE_Nomination_de_l_eveque_de_Daltonganjhttp://fides.org/fr/news/74466-ASIE_INDE_Nomination_de_l_eveque_de_DaltonganjCité du Vatican - Le Saint-Père a nommé évêque du diocèse de Daltonganj Mgr Theodore Mascarenhas, S.F.X., jusqu'à présent évêque titulaire de Lisinia et auxiliaire de l'archidiocèse de Ranchi et Administrateur apostolique sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis du diocèse de Daltonganj. Mgr Theodore Mascarenhas, S.F.X., est né le 9 novembre 1960 à Camurlim, dans l'archidiocèse de Goa. Il a fait sa première profession religieuse dans la Société de Saint-François-Xavier le 14 juin 1979 et a été ordonné prêtre le 24 avril 1988 dans la même Société du Pilar. Il est titulaire d'un doctorat en Écriture Sainte de l'Institut Biblique Pontifical de Rome. <br />Le 9 juillet 2014, il est nommé évêque titulaire de Lisinia et évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Ranchi, recevant l'ordination épiscopale le 30 août 2014. De 2016 à 2019, il a été secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques de l'Inde. Depuis le 8 décembre 2021, il est également administrateur apostolique sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis du diocèse de Daltonganj. <br /> Thu, 30 Nov 2023 13:49:55 +0100ASIE/INDE - Nomination du Révérend Linus Pingal Ekka comme évêque de Gumlahttp://fides.org/fr/news/74469-ASIE_INDE_Nomination_du_Reverend_Linus_Pingal_Ekka_comme_eveque_de_Gumlahttp://fides.org/fr/news/74469-ASIE_INDE_Nomination_du_Reverend_Linus_Pingal_Ekka_comme_eveque_de_GumlaCité du Vatican - Le Saint-Père a nommé évêque du diocèse de Gumla Mgr Linus Pingal Ekka, membre du clergé du même Siège, jusqu'à présent administrateur diocésain. Mgr Linus Pingal Ekka est né le 23 septembre 1961 à Chainpur, dans le diocèse de Gumla. Aloysius College à Jabalpur et est titulaire d'une licence en philosophie et en théologie de l'Université Pontificale Urbanienne à Rome.<br />Il a été ordonné prêtre le 22 janvier 1994 pour le diocèse de Gumla.<br />Il a occupé les postes suivants et a poursuivi ses études : vice-pasteur puis curé de Dalmadi ; recteur du séminaire propédeutique de Karondabera ; doctorat en droit canonique à l'Université Pontificale Urbanienne, tout en assurant un service pastoral dans l'archidiocèse d'Udine ; professeur invité au collège régional St. Albert's Regional College à Ranchi ; professeur résident et préfet du département de philosophie au St. Albert's Regional College à Ranchi ; vicaire paroissial à Ampezzo, dans l'archidiocèse d'Udine ; chancelier du diocèse de Gumla et responsable des affaires matrimoniales ; vicaire judiciaire et juge du tribunal ecclésiastique ; depuis 2021, administrateur diocésain de Gumla.<br /> Thu, 30 Nov 2023 13:01:12 +0100ASIE/SRI LANKA - Plus de 5 000 enfants de tout le pays célèbrent le 180e anniversaire de l'enfance missionnaire en aidant leurs camaradeshttp://fides.org/fr/news/74462-ASIE_SRI_LANKA_Plus_de_5_000_enfants_de_tout_le_pays_celebrent_le_180e_anniversaire_de_l_enfance_missionnaire_en_aidant_leurs_camaradeshttp://fides.org/fr/news/74462-ASIE_SRI_LANKA_Plus_de_5_000_enfants_de_tout_le_pays_celebrent_le_180e_anniversaire_de_l_enfance_missionnaire_en_aidant_leurs_camaradesKattimahana - Le Sri Lanka se prépare lui aussi à célébrer le samedi 2 décembre le 180ème anniversaire de l'Œuvre Pontificale de la Sainte-Enfance , fondée le 19 mai 1843 par Monseigneur Charles de Forbin-Janson. Ici aussi, comme dans de nombreux pays du monde, plus de 120, où elle est présente, les initiatives ont été nombreuses et variées tout au long de l'année pour célébrer ce jalon, souligné également par le message du Saint-Père adressé aux "enfants et jeunes missionnaires, parents, formateurs et amis" de la POSI .<br />Roberta Tremarelli, Secrétaire générale de POSI, explique : "En cette année très importante pour notre Œuvre, nous sommes avant tout appelés à remercier le Seigneur pour la précieuse contribution que, depuis 1843, Posi offre à la mission de l'Église, à la croissance dans la foi de tant d'enfants et de jeunes qui y sont impliqués, et aux nombreuses institutions et activités soutenues par les offrandes des enfants du monde entier. Le Fondateur a pu voir les premières semences de ce que l'Esprit Saint a suscité dans son cœur à la suite de sa passion missionnaire ; aujourd'hui, nous pouvons nous réjouir de ces fruits mûrs et nous sommes appelés à persévérer dans la prière, dans le témoignage et dans l'offrande afin que chaque enfant et chaque jeune puisse avoir la possibilité de connaître Jésus et de grandir avec Lui et comme Lui dans l'âge, la sagesse et la grâce". <br />Le 2 décembre, plus de 5 000 enfants des 12 diocèses du pays se réuniront au sanctuaire national de Sainte-Anne, dans le diocèse de Kurunegala, ainsi que les quelque 1 000 animateurs qui ont contribué à la formation missionnaire des petits et continuent de le faire. Il s'agit d'un événement sans précédent, car c'est la première fois que Posi se réunit au niveau national. Pour l'occasion, les enfants et les jeunes du Posi sri lankais, suivant la devise du fondateur "les enfants aident les enfants", ont lancé un programme de collecte de fonds en faveur d'une école très pauvre du diocèse de Kurunegala par le biais de la vente de drapeaux.<br />Le samedi matin, qui s'ouvrira par la Sainte Messe, précédée d'une procession solennelle, l'invité principal sera le cardinal Albert Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, qui a été le directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires et a contribué à revitaliser de manière substantielle l'Œuvre de la Sainte-Enfance. Seront également présents Mgr Brian Udaigwe, Nonce apostolique au Sri Lanka, les évêques des 12 diocèses et plus de 230 prêtres et religieux.<br /> <br />Thu, 30 Nov 2023 11:32:40 +0100ASIE/ÉMIRATS ARABES - Mgr Martinelli : après l'annulation de la visite à Dubaï, nous continuons à prier dans nos églises pour le Pape et pour le succès de la COP28http://fides.org/fr/news/74461-ASIE_EMIRATS_ARABES_Mgr_Martinelli_apres_l_annulation_de_la_visite_a_Dubai_nous_continuons_a_prier_dans_nos_eglises_pour_le_Pape_et_pour_le_succes_de_la_COP28http://fides.org/fr/news/74461-ASIE_EMIRATS_ARABES_Mgr_Martinelli_apres_l_annulation_de_la_visite_a_Dubai_nous_continuons_a_prier_dans_nos_eglises_pour_le_Pape_et_pour_le_succes_de_la_COP28par Paolo Martinelli*<br /><br />Dubaï - Nous sommes désolés que le Pape François ne puisse pas venir à Dubaï demain. <br /><br />Le Pape François lui-même m'avait fait part de son intention de participer à la conférence sur le changement climatique lorsque je l'ai rencontré lors du synode à Rome en octobre. J'ai pu constater qu'il tenait beaucoup à ce voyage. Il estimait qu'il s'agissait d'un engagement très important. <br />Nous savions dès le départ qu'il ne s'agirait pas d'une visite pastorale et que l'objectif serait de prendre la parole lors de la COP28. Mais en tant qu'Église locale, nous avons suivi les préparatifs du voyage avec engagement, dans la mesure où on nous le demandait, avec affection et dans la prière. <br />En fait, même le temps de voyage était très court, pas même 48 heures, avec une demande de nombreuses réunions bilatérales. 6 heures de voyage et un décalage horaire de 3 heures. Ce voyage allait certainement être très exigeant, y compris d'un point de vue physique.<br />Lorsque la nouvelle du voyage du Pape a été rendue publique, j'ai envoyé une lettre à nos paroisses pour demander des prières pour le Pape et pour le succès de sa participation à la COP28. <br />Les prières se poursuivent dans nos églises pour le succès de cette rencontre très importante, et à ces prières s'ajoutent maintenant des prières pour la santé du Pape. <br /><br />Notre peuple est très attaché au Pape François. Tout le monde attend avec impatience sa visite en 2019, la messe célébrée dans le stade et sa visite à la cathédrale d'Abu Dhabi. <br /><br />En tant qu'Église d'Arabie du Sud, nous continuons à être très sensibles à la question du changement climatique et nous apprécions les interventions du pape à ce sujet. Nos jeunes, en particulier, sont très sensibles à ces questions. <br />Nous avons inclus le thème de l'écologie intégrale dans la catéchèse que nous faisons pour les jeunes et les adolescents depuis un certain temps maintenant. Laudato si' et maintenant Laudate Deum sont des textes très appréciés par nos jeunes. Ils reconnaissent dans les écrits et les interventions du Pape François un grand amour pour les nouvelles générations et la sollicitude de l'évêque de Rome pour leur avenir.<br /><br />Je suis convaincu que même si le Pape ne peut pas être parmi nous, son désir d'assister à la COP28 et d'essayer de le faire quand même est un grand témoignage de son engagement pastoral sur le thème de l'attention à la maison commune. <br />Je pense que personne ne pourra rester indifférent à ce témoignage, même si physiquement il ne peut pas être parmi nous.<br /><br />Quoi qu'il en soit, le Saint-Siège sera présent à la COP28 et l'Église locale y prend également sa part. Nous ferons tout pour que le message du Saint-Père soit connu et accepté. <br /><br />*Vicaire apostolique de l'Arabie méridionale<br />Thu, 30 Nov 2023 11:25:47 +0100VATICAN - Pape François : le salut du Christ n'est annoncé que dans le monde d'aujourd'hui, tel qu'il esthttp://fides.org/fr/news/74459-VATICAN_Pape_Francois_le_salut_du_Christ_n_est_annonce_que_dans_le_monde_d_aujourd_hui_tel_qu_il_esthttp://fides.org/fr/news/74459-VATICAN_Pape_Francois_le_salut_du_Christ_n_est_annonce_que_dans_le_monde_d_aujourd_hui_tel_qu_il_estRome - Annoncer l'Evangile et la libération du Christ ne signifie pas "ni même se tenir sur un balcon en criant le nom de Jésus, mais descendre dans la rue, aller dans les lieux où les gens vivent, fréquenter les espaces où les gens souffrent, travaillent, étudient et réfléchissent, habiter les carrefours où les êtres humains partagent ce qui a du sens pour leur vie". Le salut apporté par le Christ ne peut être témoigné qu'en habitant "les carrefours d'aujourd'hui", alors que "les quitter appauvrirait l'Évangile et réduirait l'Église à une secte". Ainsi, le Pape François, sur les traces de l'apôtre Paul, a répété que le temps d'aujourd'hui est le "moment favorable" pour témoigner du Christ. Et que ce témoignage ne peut se faire que dans le monde réel, tel qu'il est aujourd'hui, sans s'enfermer dans des mondes à part ou vivre dans la nostalgie de ce qui est désormais passé. C'est ce qu'il a fait lors de l'audience papale d'aujourd'hui, mercredi 29 novembre, en poursuivant le cycle de catéchèse consacré à la passion de l'annonce de l'Évangile et au zèle apostolique. Au début de l'audience, le Pape François a informé la multitude rassemblée dans la Salle Paul VI qu'en raison de son état de convalescence, suite aux problèmes de santé rencontrés ces derniers jours, le texte de la catéchèse serait lu à sa place par Mgr Filippo Ciampanelli, fonctionnaire de la Secrétairerie d'État.<br /><br />La première partie de la catéchèse papale a esquissé un scénario réaliste de l'époque actuelle et de la culture dominante qui conditionne la vie des individus et des peuples. Une époque dont "on entend presque toujours dire du mal", marquée par "les guerres, le changement climatique, l'injustice planétaire et les migrations, la crise de la famille", dominée "par une culture qui place l'individu au-dessus de tout et la technologie au centre de tout". La nôtre - a insisté le Pape dans son examen - apparaît comme la "première civilisation de l'histoire qui tente globalement d'organiser une société humaine sans la présence de Dieu, en se concentrant dans d'énormes villes qui restent horizontales même si elles ont des gratte-ciel vertigineux". Le présent du monde, poursuit la catéchèse du Pape François, présente de nombreuses caractéristiques qui semblent réactualiser le récit de la ville de Babel et de sa tour, raconté dans le Livre de la Genèse : dans ce récit biblique aussi, il semblait préfigurer "un projet social qui envisage de sacrifier chaque individualité à l'efficacité de la collectivité". Un projet de construction sociale dans lequel "l'humanité parle une seule langue, on pourrait dire qu'elle a une "pensée unique", et est "comme enveloppée dans une sorte de sortilège général qui absorbe l'unicité de chacun dans une bulle d'uniformité". Alors Dieu confond les langues, c'est-à-dire qu'il rétablit les différences, il recrée les conditions pour que l'unicité se développe, il fait revivre le multiple là où l'idéologie voudrait imposer l'unique. Le Seigneur détourne aussi l'humanité de son illusion de toute-puissance".<br /><br />Aujourd'hui encore - a reconnu le Pape dans sa catéchèse - la cohésion, au lieu de la fraternité et de la paix, est souvent basée sur l'ambition, le nationalisme, l'homologation et les structures techno-économiques qui inculquent la persuasion que Dieu est insignifiant et inutile : non pas tant parce que l'on cherche plus de connaissances, mais surtout pour plus de pouvoir". Dans tout cela - a poursuivi le Pape François, citant également les réflexions déjà exposées dans l'exhortation apostolique Evangelii gaudium - "on ne peut annoncer Jésus qu'en habitant la culture de son temps ; et en ayant toujours dans le cœur les paroles de l'apôtre Paul sur aujourd'hui : "Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut". Face aux urgences mais aussi aux maux du temps présent, il ne sert à rien "dd'opposer à l'aujourd'hui des visions alternatives provenant du passé. Il ne suffit pas non plus de réaffirmer des convictions religieuses acquises qui, même si elles sont vraies, deviennent abstraites avec le temps. Une vérité ne devient pas plus crédible parce que l'on élève la voix en l’affirmant, mais parce qu'elle est attestée par la vie. Et "le zèle apostolique n'est jamais une simple répétition d'un style acquis, mais un témoignage que l'Évangile est vivant aujourd'hui pour nous". Pour cela, il vaut la peine de regarder "notre époque et notre culture comme un don". Et habiter le temps présent aide aussi "nous chrétiens, à comprendre de manière renouvelée les raisons de notre espérance, à extraire et à partager du trésor de la foi "du neuf et de l’ancien". En définitive, En définitive, plus que de vouloir convertir le monde d'aujourd'hui, , souligne le Pape François dans sa catéchèse, citant à nouveau Evangelii gaudium, il faut convertir la pastorale pour qu'elle incarne mieux l'Évangile dans l'aujourd'hui . Faisons nôtre le désir de Jésus : aider les compagnons de voyage à ne pas perdre le désir de Dieu, à Lui ouvrir le cœur et à trouver le seul qui, aujourd'hui et toujours, donne la paix et la joie à l'humanité." <br />Wed, 29 Nov 2023 14:10:35 +0100EUROPE/RUSSIE - 800 ans de la Règle et de la Nativité célébrés par les Franciscains en Russie et au Kazakhstanhttp://fides.org/fr/news/74458-EUROPE_RUSSIE_800_ans_de_la_Regle_et_de_la_Nativite_celebres_par_les_Franciscains_en_Russie_et_au_Kazakhstanhttp://fides.org/fr/news/74458-EUROPE_RUSSIE_800_ans_de_la_Regle_et_de_la_Nativite_celebres_par_les_Franciscains_en_Russie_et_au_Kazakhstanpar Chiara Dommarco<br /><br />Moscou - Le 29 novembre 1223, il y a exactement 800 ans, le Pape Honorius approuvait, par la Bulle "Solet annuere", la Règle définitive des Frères Mineurs, rédigée par saint François, appelée par la suite "Regola bollata". Quelques jours plus tard, dans le village de Greccio, sur le chemin du retour de Rome à Assise, François réalise la première représentation de la Nativité. <br />L'histoire de la première crèche est intimement liée à la naissance de l'Ordre franciscain lui-même. En 2023, le 800e anniversaire du "Noël de Greccio" et l'approbation papale de la Regola Bollata seront célébrés dans le monde entier. Et cela se passe aussi en Russie. "Nous avons nous aussi pensé à diverses initiatives pour célébrer le 800ème anniversaire du Noël de Greccio et de la Règle en Russie ", explique à l'Agence Fides le Père Dariusz Harasimowicz OFM Conv, Custode de la Custodie générale russe de saint François d'Assise .<br />À l'occasion de cette récurrence", lit-on dans la Lettre publiée le 4 octobre par la Conférence de la Famille franciscaine réunie à Assise, "le Pape François a accordé une indulgence plénière, aux conditions habituelles, à tous les fidèles qui, du 8 décembre 2023 au 2 février 2024 , s'arrêteront en prière devant la crèche installée à l'intérieur de l'une des églises confiées à la garde des Franciscains dans le monde entier". De même, ceux qui ne peuvent se rendre dans l'une de ces églises pourront également bénéficier du don de l'indulgence plénière en "offrant leurs souffrances au Seigneur ou en accomplissant des pratiques pieuses", comme le précise la Lettre. <br />Les Franciscains de la Custodie générale de Russie ont réfléchi à la manière de faire participer les catholiques locaux aux anniversaires liés au Saint d'Assise. Ce n'est pas seulement en visitant l'une des églises franciscaines présentes dans la Fédération de Russie et au Kazakhstan qu'il sera possible de recevoir le "don" spirituel du Pape François - poursuit Frère Dariusz -, mais aussi d'autres "cadeaux" imaginés par les Franciscains de cette Custodie pour bien vivre non seulement les anniversaires de 2023, mais aussi celui, tout aussi important, qui nous attend en 2024 : les 800 ans du jour où saint François a reçu les stigmates". À partir du mois de décembre, il sera possible d'acheter auprès des frères franciscains un calendrier annuel spécial 2024, produit par leur maison d'édition basée à Moscou : à l'intérieur, il y aura un rappel des saints et bienheureux qui, de leur vivant, ont adhéré aux différentes réalités ecclésiales nées du charisme donné à saint François et, pour chaque mois de l'année, il y aura une citation tirée de la Règle. En outre, à partir du 8 décembre, les fidèles de tous les diocèses catholiques de la Fédération de Russie pourront participer au concours de crèches organisé par les Franciscains. "Il ne s'agit pas d'une initiative destinée à des "artistes professionnels" : l'important, souligne Frère Dariusz, c'est qu'elle soit réalisée avec des figurines et des cabanes qui n'ont pas été achetées dans un magasin, mais créées en famille et, si l'on n'a pas de famille, également seul ou avec des amis". Une commission de Franciscains, spécialement composée pour le concours, évaluera les créations et attribuera les prix. Les trois premiers lauréats recevront également la traduction russe du livre "Franciscan Sources", tandis que les créateurs de la première crèche classée gagneront également les cinq volumes de l'"Encyclopédie catholique", publiée par la maison d'édition franciscaine de Moscou entre 2002 et 2013. Il y a également une proposition au niveau paroissial, cette fois-ci uniquement pour les enfants : pour le début de l'Avent, les Franciscains enverront à tous les diocèses catholiques russes des textes pour des pièces de théâtre de Noël, en tant que matériel à distribuer aux catéchistes et aux éducateurs. "Nous proposons des textes, mais chaque paroisse est libre de suivre les scénarios qu'elle souhaite : l'important est que les enfants vivent une bonne expérience ensemble, pour se préparer à Noël", conclut le père Dariusz. <br />Aujourd'hui, les Frères Mineurs Conventuels de Russie et du Kazakhstan qui ont prononcé leurs vœux définitifs sont au nombre de seize et viennent de Lituanie, de Slovénie, de Pologne, de Biélorussie et d'Italie. Il y a six églises franciscaines dans cette Custodie, où l'indulgence peut être obtenue selon les modalités indiquées : cinq en Russie et une au Kazakhstan . <br />L'histoire récente de l'Ordre en Russie et au Kazakhstan a commencé après la chute de l'URSS, lorsqu'en 1993 les Frères Mineurs Conventuels ont été appelés dans ces pays par Tadeusz Kondrusiewicz, alors Administrateur Apostolique de la Russie Européenne. Au début de leur mission, les frères dépendaient de plusieurs provinces polonaises de l'ordre, et en 2001 est née la Custodie générale russe de Saint François d'Assise, qui comprend également le Kazakhstan. <br />Wed, 29 Nov 2023 14:07:34 +0100ASIE/PHILIPPINES - Liberté pour les otages philippins en Mer Rouge, nouveau front de guerre : appel d'un évêquehttp://fides.org/fr/news/74457-ASIE_PHILIPPINES_Liberte_pour_les_otages_philippins_en_Mer_Rouge_nouveau_front_de_guerre_appel_d_un_evequehttp://fides.org/fr/news/74457-ASIE_PHILIPPINES_Liberte_pour_les_otages_philippins_en_Mer_Rouge_nouveau_front_de_guerre_appel_d_un_evequeManille - Les répercussions de la guerre au Moyen-Orient affectent également la nation philippine, d'autant plus que des milliers d'émigrés philippins travaillent dans divers pays du Moyen-Orient. Des Philippins ont été pris en otage par le Hamas à Gaza : au cours de la trêve de ces derniers jours, le Hamas a d'abord libéré un Philippin , tandis qu'aujourd'hui, 29 novembre, le Président philippin Ferdinand Marcos Jr. a annoncé la libération de Noralyn Babadilla, une Philippine enlevée par le Hamas, confirmant qu'il n'y a pas d'autres otages philippins entre les mains du groupe islamiste.<br />Mais l'attention nationale n'est pas seulement concentrée sur Gaza : plusieurs marins, dont 17 Philippins, sont actuellement retenus en otage sur un navire marchand appartenant à un armateur israélien, qui a été détourné par les rebelles yéménites Houthi au large des côtes du Yémen, dans le sud de la mer Rouge, le 19 novembre. Les marins philippins se trouvent à bord du navire marchand Galaxy Leader, qui a été détourné par les rebelles. Le ministère philippin des affaires étrangères a déclaré que, bien que le navire appartienne à Israël, il est exploité par une société non israélienne et bat pavillon bahaméen. Depuis le début de la guerre à Gaza, les rebelles houthis se sont montrés solidaires du Hamas et ont tenté de frapper des cibles israéliennes. Se référant à cette situation avec inquiétude, l'évêque Ruperto Santos, de l'association maritime "Stella Maris-Filipinas", a exhorté le gouvernement à faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir leur libération. "Nous prions constamment pour que les représentants de notre gouvernement ne se lassent pas d'explorer toutes les voies et tous les moyens possibles, en essayant d'ouvrir une fenêtre pour libérer nos marins enlevés", a déclaré M. Santos.<br />Mgr Santos, évêque d'Antipolo, a assuré qu'il priait pour les otages et leurs familles dans "cette situation douloureuse et problématique". "Nous sommes proches de leurs familles et de leurs proches, qui sont dans la douleur, ce qui nous cause une immense tristesse : mais nous remettons cette affaire entre les mains de Dieu", a-t-il déclaré, informant que les aumôniers du réseau "Stella Maris" offriront des intentions de prière lors de la célébration de la messe pour la libération des otages. "Nous prions Dieu avec ferveur et nous nous en remettons encore plus à Lui pour que nos marins soient sauvés et rentrent chez eux sains et saufs", a-t-il affirmé.<br />La saisie par les Houthis d'un navire marchand appartenant à Israël dans la mer Rouge met à la une un autre front du conflit au Moyen-Orient et montre comment cette guerre peut avoir des effets régionaux. Les Houthis, qui contrôlent le nord du Yémen et la partie du littoral qui fait face à la mer Rouge, ont déclaré que tous les navires appartenant à Israël et traversant la mer Rouge étaient des "cibles légitimes". <br />Le navire Galaxy Leader, avec un équipage de 25 personnes, naviguait de la Turquie vers l'Inde et était associé à "Ray Car Carriers", fondé par Abraham Ungar, un entrepreneur israélien propriétaire de "Ungar Holdings Ltd", une entreprise de construction de premier plan en Israël.<br />Les Houthis font partie de plusieurs groupes du Moyen-Orient qui ont déclaré leur lutte aux côtés des Palestiniens. "La saisie du navire est une réponse aux actes odieux perpétrés contre nos frères palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. Si la communauté internationale s'intéresse à la sécurité et à la stabilité régionales, au lieu d'étendre le conflit, elle devrait mettre fin à l'agression d'Israël contre Gaza", a déclaré le porte-parole militaire des Houthis. Les milices houthies ont déclaré qu'elles avaient détourné le navire en raison de ses liens avec Israël, avertissant qu'elles continueraient à cibler les navires dans les eaux internationales liés à Israël ou lui appartenant jusqu'à la fin de la campagne israélienne contre le Hamas à Gaza.<br />La saisie du cargo révèle donc que la mer Rouge représente déjà un nouveau front de guerre d'importance géopolitique, car toutes les grandes puissances régionales et mondiales ont intérêt à la liberté de navigation et sont potentiellement vulnérables, en particulier dans le domaine de la marine marchande et civile. Dans ce cadre, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes et Israël se retrouvent aujourd'hui à combattre, séparément, les mêmes ennemis tels que les Houthis, qui visent à consolider leur contrôle sur la partie nord-ouest du Yémen et sur la façade maritime. Selon les analystes, les Houthis pourraient également revenir attaquer Marib, l'une des villes disputées dans la guerre civile qui dure depuis 2015 et qui voit s'affronter une coalition sunnite-arabe dirigée par l'Arabie saoudite et des rebelles yéménites.<br /> Wed, 29 Nov 2023 14:04:56 +0100AFRIQUE/NIGER - Agadez va-t-elle redevenir la plaque tournante de la traite des êtres humains après l'abrogation de la loi qui l'incrimine ?http://fides.org/fr/news/74456-AFRIQUE_NIGER_Agadez_va_t_elle_redevenir_la_plaque_tournante_de_la_traite_des_etres_humains_apres_l_abrogation_de_la_loi_qui_l_incriminehttp://fides.org/fr/news/74456-AFRIQUE_NIGER_Agadez_va_t_elle_redevenir_la_plaque_tournante_de_la_traite_des_etres_humains_apres_l_abrogation_de_la_loi_qui_l_incrimineNiamey - " Après la chute de Kadhafi, qui disposait d'importants moyens financiers pour contrôler la situation au Sahel, le Niger était devenu le pivot de l'action occidentale dans la région, mais après la chute du président Mohamed Bazoum, le pays est devenu un "électron libre" ", explique à l'Agence Fides Rahmane Idrissa, chercheur à l'Université de Leyde. <br />La junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger avec le coup d'État du 26 juillet qui a déposé Bazoum , a annoncé l'abrogation de la loi du 26 mai 2015 qui criminalisait le trafic de migrants au Niger. "Une loi qui avait été adoptée sous la pression de l'Union européenne", rappelle le chercheur nigérien.<br />Les flux migratoires passant par le Niger sont centrés sur la ville d'Agadez, dont peu de gens savent qu'elle était une importante destination touristique. "Agadez, pivot des routes de la traite des êtres humains passant par le Niger, était jusqu'à il y a une vingtaine d'années une belle station touristique fréquentée par une clientèle européenne", se souvient Idrissa. Il y avait de grands hôtels, dont un italien où l'on pouvait manger une excellente cuisine italienne". "Cependant, le rôle de la ville comme pivot du trafic d'êtres humains a été réduit en 2015-16 après que, suite aux différentes tragédies impliquant des migrants morts en Méditerranée, l'Union européenne a fait pression sur le Niger pour qu'il adopte une loi criminalisant le passage de migrants sur le territoire nigérien", souligne le chercheur. "Cette loi n'a pas complètement arrêté le trafic d'êtres humains passant par le Niger, mais elle l'a cependant fortement réduit par rapport à 2015", précise M. Idrissa.<br />Moi-même, poursuit le chercheur, j'ai pu constater que, par rapport à un passé récent, il y avait beaucoup moins de ressortissants des pays côtiers d'Afrique de l'Ouest à Niamey qui attendaient de partir pour le voyage qui les mènerait vers la côte méditerranéenne via Agadez. <br />Cependant, Idrissa ajoute que la mesure n'a pas toujours eu un effet positif sur les migrants : "Il faut dire qu'une fois à Agadez, les migrants ont été empêchés de poursuivre leur voyage. C'est devenu encore plus dangereux pour eux. Ils ont été mis à l'écart et ont dû apprendre à se débrouiller seuls. On a ensuite tenté de les rapatrier et, en attendant, ils ont été pris en charge par l'OIM ".<br />L'abrogation de la loi par la junte militaire a été vivement critiquée par l'Union européenne. La commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Ylva Johansson, s'est déclarée "très préoccupée" par l'abrogation de la loi. "Je regrette profondément cette décision", a-t-elle déclaré. "Je suis très préoccupée par la situation. Il y a un grand risque que cela provoque davantage de morts dans le désert, c'est le point le plus inquiétant", a-t-elle poursuivi, ajoutant que cela pousserait "probablement" davantage de migrants à se rendre en Libye et à "essayer de traverser la Méditerranée" pour atteindre l'Europe.<br />L'UE a fermement condamné la prise de pouvoir du 26 juillet au Niger par l'armée, qui retient depuis lors le président Mohamed Bazoum en captivité. À la suite du coup d'État, l'UE a suspendu son aide budgétaire au Niger et mis fin à toute coopération en matière de sécurité. <br /><br /><br />Wed, 29 Nov 2023 13:59:30 +0100AFRIQUE/SIERRA LEONE - Coup d'État manqué ou protestation violente d'une frange extrémiste de l'armée?http://fides.org/fr/news/74455-AFRIQUE_SIERRA_LEONE_Coup_d_Etat_manque_ou_protestation_violente_d_une_frange_extremiste_de_l_armeehttp://fides.org/fr/news/74455-AFRIQUE_SIERRA_LEONE_Coup_d_Etat_manque_ou_protestation_violente_d_une_frange_extremiste_de_l_armeeFreetown - Tentative de coup d'Etat militaire ou simple "déclaration" d'une frange militaire ? C'est la question que l'on se pose en Sierra Leone après les affrontements qui ont éclaté à l'aube du dimanche 26 novembre dans la capitale Freetown.<br />Des hommes armés ont d'abord attaqué, dans une tentative peut-être partiellement réussie de s'emparer d'armes, l'armurerie de la caserne Wilberforce, la plus grande du pays, située près de la villa présidentielle dans un quartier très surveillé de la ville. Les hommes armés ont engagé une fusillade pendant plusieurs heures avec les forces de sécurité. Ils ont également pris pour cible les principaux centres de détention, dont la prison centrale qui abrite plus de 2 000 détenus, et ont libéré ou enlevé un nombre non confirmé de personnes.<br />Les combats ont fait au moins 20 morts, dont 13 soldats du gouvernement. "Il s'agissait probablement plus d'un avertissement que d'une véritable tentative de coup d'État militaire", ont déclaré à l'Agence Fides des sources locales ayant requis l'anonymat. "Des éléments militaires en service ou en congé ainsi que des franges de l'opposition ont voulu dire au Président "nous sommes là aussi", peut-être pour obtenir quelque chose en retour", indiquent les sources de l'Agence Fides. "Il faut dire que cette fois-ci le fait a été rapporté par la presse internationale, mais des incidents mineurs se sont produits de temps en temps depuis la réélection contestée de Julius Maada Bio le 24 juin dernier ".<br />En août dernier, des manifestations antigouvernementales ont entraîné la mort de six policiers et d'au moins 21 civils. Le président avait alors affirmé qu'il s'agissait d'une tentative de renversement du gouvernement. Dans son discours à la nation dimanche, Julius Maada Bio a toutefois utilisé des termes plus calmes, notamment parce que l'opposition, après des mois de manifestations, a accepté de réintégrer le parlement et les conseils municipaux.<br />"Le couvre-feu décrété dimanche a été ramené de 21 heures à 6 heures du matin", rapportent nos sources. "Les évêques ont publié dimanche un communiqué dans lequel ils dispensent les fidèles d'assister à la messe dominicale et de rester chez eux pour prier pour la paix. Une décision qui vise à éviter les incidents lors des déplacements des fidèles vers les églises".<br />Les affrontements du dimanche 26 novembre ont rappelé aux moins jeunes ceux du 25 mai 1997, qui ont ravivé la guerre civile en Sierra Leone, déclenchée en 1991 mais semblait jusque-là dans une phase calme. <br />Tue, 28 Nov 2023 12:34:20 +0100ASIE/CHINE - Attendre Jésus dans le silence. Lettres pastorales et retraites spirituelles des évêques pour le temps de l'Aventhttp://fides.org/fr/news/74454-ASIE_CHINE_Attendre_Jesus_dans_le_silence_Lettres_pastorales_et_retraites_spirituelles_des_eveques_pour_le_temps_de_l_Aventhttp://fides.org/fr/news/74454-ASIE_CHINE_Attendre_Jesus_dans_le_silence_Lettres_pastorales_et_retraites_spirituelles_des_eveques_pour_le_temps_de_l_AventGuangzhou - Les communautés catholiques de Chine continentale entament le chemin de l'Avent avec des initiatives pastorales et des réflexions souvent inspirées par les Lettres pastorales adressées par les Évêques au Peuple de Dieu en vue de Noël. <br />"Méditation " est le titre de la Lettre pastorale que vient de publier Mgr Joseph Gan Junqiu, Archevêque de la métropole de Guangzhou, dans le sud de la Chine, au début de l'Avent, période qui marque le début de l'année liturgique.<br />L'Avent est un temps d'attente, de préparation, d'accueil de la naissance de Jésus, et "l'attente dans la méditation", écrit Mgr Gan, "nous aide à trouver Dieu", car "sans le silence intérieur, nous ne pouvons pas rencontrer Jésus et lui parler". Mgr Joseph a souligné l'importance de cette méditation silencieuse à l'époque actuelle, où les Rnri vivent plongés dans une modernité frénétique, "assourdis par tant de clameurs, tant de bruits, tant de tumultes dérangeants", et il s'avère d'autant plus important "de préserver ce moment singulier et indispensable de silence, le silence de Nazareth", a ajouté l'évêque de Guangzhou, en citant la phrase de l'Évangile de Luc . "Apprends-nous à être silencieux, contemplatifs et fervents, attentifs aux vrais enseignements de l'âme ; et apprends-nous aussi à attendre, à préparer, à accueillir le Noël de Jésus dans le silence", a ajouté Mgr Gan.<br />Selon le département des affaires ethniques et religieuses de Guangzhou, le diocèse comptera 15 prêtres et 25 religieuses jusqu'en octobre 2022. Joseph Gan, élu Archevêque en novembre 2006, a été ordonné en communion avec le pape Benoît XVI le 4 décembre 2007. <br />La retraite spirituelle des prêtres du diocèse de Ningbo s'est également concentrée sur la méditation "pour libérer son cœur afin de pouvoir rencontrer le Seigneur". Vingt-huit prêtres diocésains ont participé à la retraite de fin d'année du 21 au 24 novembre, avant la période de l'Avent, qui s'est tenue dans le Centre de formation diocésain et a porté sur des questions et des aspects liés à la vie sacerdotale. Parmi les questions abordées, on peut citer la crise d'orientation et d'identité vécue par plusieurs prêtres après les années d'élan initial, lorsqu'ils atteignent l'âge mûr.<br /> <br />Tue, 28 Nov 2023 12:21:24 +0100