Fides News - French (Standard)https://fides.org/Les Dépêches de l'Agence FidesfrLes contenus du site sont publiés sous licence Creative Commons.ASIE/MALAISIE - Le « Grand pèlerinage de l'espérance » : sources d'inspiration et de lumière pour le cheminement et le témoignage des Églises d'Asiehttps://fides.org/fr/news/77115-ASIE_MALAISIE_Le_Grand_pelerinage_de_l_esperance_sources_d_inspiration_et_de_lumiere_pour_le_cheminement_et_le_temoignage_des_Eglises_d_Asiehttps://fides.org/fr/news/77115-ASIE_MALAISIE_Le_Grand_pelerinage_de_l_esperance_sources_d_inspiration_et_de_lumiere_pour_le_cheminement_et_le_temoignage_des_Eglises_d_Asiepar Gianni Valente<br /><br />Penang – Un pèlerinage « consolant ». C’est l’adjectif « consolant » qui a été choisi par le cardinal Luis Antonio Gokim Tagle lorsqu’on lui a demandé de décrire en un seul mot le « Grand pèlerinage de l’espérance », le rassemblement ecclésial qui s’est tenu à Penang, en Malaisie, du 27 au 30 novembre. Une expérience de prière, de musique, de catéchèse et de communion qui, selon le Pro-Préfet du Dicastère pour l'Évangélisation, a apporté du réconfort aux individus et aux communautés, montrant aux Églises d'Asie que le Christ marche avec son peuple, au milieu des incertitudes, des conflits et des temps de changement.<br /><br />Plus de 900 délégués, provenant des communautés catholiques de 32 pays, ont partagé ces journées à Penang, un rassemblement qui trouve son précédent dans le Congrès missionnaire asiatique célébré à Chiang Mai en 2006.<br /><br />Discours, homélies et conférences de presse ont rythmé les journées, résumées dans les comptes rendus précis de Radio Veritas Asia : des contributions parsemées d'idées suggestives pour éclairer la prochaine étape du cheminement des Églises en Asie, du Jubilé de l'Espérance au prochain Jubilé de 2033, qui célébrera les 2000 ans de l'événement pascal de la mort et de la résurrection du Christ.<br /> <br />« Se souvenir de l'avenir »<br /> <br />La confiance dans l'avenir des communautés catholiques asiatiques ne repose pas sur des stratégies humaines ou une gestion ecclésiale. Ce qui compte, c'est que tout le cheminement de l'Église dans l'histoire du monde s'inscrit dans la lumière de la résurrection du Christ, rappelée également par le prochain Jubilé.<br />Il faut toujours expérimenter – a déclaré le Pro-Préfet du Dicastère missionnaire lors de la concélébration eucharistique qu'il a présidée le 29 novembre dans la Basilique mineure Sainte-Anne – que la résurrection du Christ n'est pas seulement un événement passé, mais un destin promis. Il faut toujours « se souvenir de l'avenir », a ajouté le cardinal Tagle, reprenant l'expression suggestive du grand théologien orthodoxe Ioannis Zizioulas, métropolite de Pergame. « L'année 2033 », a-t-il ajouté, « est fixée comme année jubilaire, mais la réalité est que nous marchons vers l'avenir de Dieu. Et Jésus nous y attend ».<br />Le chemin est marqué par des incertitudes et des limites humaines, car « nous formons une communauté de personnes confuses et inconscientes ». Mais comme le prophète Daniel, « nous demandons à Dieu de nous éclairer. Et Dieu a répondu. Jésus marche avec nous dans notre confusion, il ouvre les Écritures et rompt le pain pour nous ». Et « Jésus n'est pas seulement notre compagnon, il est aussi notre destination ». C'est pourquoi, « quand quelqu'un vous demande : « Où vas-tu ? », répondez : « Je vais vers Dieu le Père ». Et s'ils sont choqués, invitez-les à vous accompagner ».<br /><br />Le cardinal a conclu son homélie en racontant l'histoire d'une femme dont le mari était à l'article de la mort et qui a choisi de quitter la chambre au dernier moment afin que, selon ses propres mots, « Jésus et mon mari puissent profiter de ce moment intime ». « Telle est, a commenté le cardinal Tagle, l'espérance chrétienne : avoir confiance en Jésus qui attend pour accueillir chacun d'entre nous ».<br /> <br /><br />La mission des Églises asiatiques : témoigner de l'humanité du Christ<br /><br />L'annonce de l'espérance chrétienne aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui est confiée à l'œuvre apostolique de l'Église. Et même aujourd'hui – comme l'ont répété plusieurs interventions entendues pendant le « Grand Pèlerinage de l'Espérance » – les communautés catholiques qui ont fleuri en Asie peuvent offrir au monde comme un don précieux leur aptitude à « raconter l'humanité du Christ ».<br /> <br />« En professant notre foi en Jésus, le Seigneur, le Christ », a déclaré le cardinal Pablo Virgilio Siongco David, « nous le mettons parfois sur un piédestal et l'éloignons de nous, alors qu'en réalité, il est devenu l'un des nôtres ». Et depuis lors, « il n'y a pas d'autre moyen d'atteindre la divinité de Jésus que par son humanité ».<br /><br />Ainsi, « en racontant comment les communautés asiatiques rencontrent Jésus, à travers la vie familiale, la souffrance, la solidarité et la joie, les croyants peuvent aider le monde » à redécouvrir Jésus. Car l'Asie, a répété le cardinal David le 29 novembre, comprend le pouvoir de la narration plus profondément que la plupart des cultures. « En Asie », a ajouté le cardinal philippin, « la vérité ne nous parvient pas principalement comme un concept », mais « comme une histoire dans laquelle nous entrons ». Et « partager la Bonne Nouvelle en Asie signifie raconter des histoires, pas conquérir ». C'est aussi, a-t-il poursuivi, « notre mission pour 2033. Laisser Jésus réapparaître dans nos paroles, nos gestes, nos communautés et notre manière asiatique de raconter la Bonne Nouvelle ».<br /><br />Lors de la conférence de presse du samedi 29 novembre, le cardinal Tagle a également partagé certaines de ses expériences personnelles pour montrer que le simple fait de raconter l'histoire de Jésus reste un moyen essentiel d'annoncer l'Évangile et d'embrasser l'œuvre apostolique confiée à l'Église. Lui-même, a raconté le Pro-Préfet du Dicastère pour l'Évangélisation, avait proposé, dans son intervention au Congrès missionnaire asiatique de 2006, la « narration » comme méthode missionnaire, suscitant également l'intérêt des universitaires impliqués dans les études de missiologie.<br /><br />« À l'époque », a rappelé le cardinal, « certains chercheurs pensaient que le récit évitait la proclamation ou réduisait l'élément doctrinal ». Mais il a été possible de montrer que « c'était la manière d'agir de Jésus lui-même, le plus grand missionnaire envoyé par le Père, et que le récit s'adapte au contexte asiatique ».<br /> <br />Ce passage, a ajouté le cardinal Tagle, a révélé la manière silencieuse mais constante dont l'expérience missionnaire de l'Asie peut offrir sa contribution et ses dons à l'Église universelle, étant donné que depuis lors, la « méthode narrative » « s'est répandue de l'Asie à d'autres régions ».<br /> <br />Reconnaître ses échecs, accepter ses faiblesses<br /><br />Les journées de communion ecclésiale partagées à Penang n'ont pas caché ni effacé les fragilités des communautés ecclésiales, ni les fardeaux qui alourdissent l'œuvre apostolique.<br />Lors d'une conférence de presse organisée le 29 novembre au Light Hotel Penang, le cardinal archevêque de Tokyo Tarcisius Isco Kikuchi et le cardinal Sebastian Francis, évêque du diocèse hôte, ont parlé franchement des vulnérabilités psychologiques manifestées par les prêtres diocésains. « Beaucoup d'entre eux n'ont personne à qui parler », notamment parce que « s'ils partageaient leurs difficultés, les autres prêtres pourraient les considérer comme faibles ou comme des échecs ».<br /><br />Le cardinal Kikuchi a également souligné que de nombreux prêtres sont souvent jugés sévèrement par les laïcs et les étrangers, en particulier dans des cas délicats tels que les accusations d'abus sexuels. Le cardinal Sebastian Francis a fait référence à « plusieurs institutions, notamment aux Philippines et en Inde, créées pour aider le clergé souffrant de troubles mentaux ».<br /><br />Lors de la conférence de presse du samedi 29 novembre, le cardinal philippin David a souligné que le chemin vers le Jubilé de 2033 peut être l'occasion de « reconnaître nos échecs » et de se libérer des vestiges du « triomphalisme » qui pèsent encore sur le cheminement et la présence de l'Église catholique dans divers contextes asiatiques. « De nombreux groupes chrétiens ont encore une forte tendance à être très triomphalistes », a-t-il déclaré, « et cela n'aide en rien ». En outre, faisant référence à son pays natal, le cardinal philippin a reconnu qu'« honnêtement, je ne suis pas très fier d'affirmer que nous sommes une société majoritairement catholique », compte tenu des niveaux insoutenables de corruption généralisée. « Cela signifie », a déduit David, « que nous n'avons pas eu un grand impact ».<br /><br />Le 28 novembre, l'archevêque malaisien Simon Peter Poh Hoon Seng a réaffirmé que l'approche dialoguante et ouverte à tous représente une priorité pour les communautés ecclésiales du continent asiatique, berceau des religions mondiales, caractérisé par une grande diversité culturelle et par la pauvreté d'une grande partie de la population. L'archevêque de Kuching a salué la proposition faite par la Fédération des évêques catholiques d'Asie d'utiliser l'expression « religions proches » à la place de formules telles que « les non-chrétiens » ou « les autres religions ».<br /> <br />Les clairs-obscurs de l'univers numérique<br /><br />Le « Grand pèlerinage de l'espérance » partagé par les Églises catholiques asiatiques en Malaisie a également pris en considération les liens possibles entre l'œuvre apostolique et la mutation numérique omniprésente de la communication mondiale.<br /><br />« Ce que nous vivons actuellement dans l'univers numérique est un cadeau. Mais comme tout cadeau, il doit être accueilli de manière appropriée », a déclaré le cardinal Tagle lors de la conférence de presse du samedi 29 novembre. Le Pro-préfet du Dicastère missionnaire, dans la lignée du Concile Vatican II, a exhorté à louer Dieu « pour les manifestations de la créativité, la créativité de Dieu dans l'ingéniosité humaine ». Mais il a également rappelé avec réalisme les phénomènes pervers liés à l'expansion des outils technologiques de connexion et de communication, du vol d'identité à la manipulation des esprits et des masses de « navigateurs » numériques. Il a raconté - avec une pointe d'humour - avoir découvert quatre comptes Facebook qui utilisaient son nom et publiaient de fausses vidéos pour promouvoir la vente de crèmes contre l'arthrite, de climatiseurs portables et même de « bénédictions papales ». Mais « les dangers », a-t-il ajouté, « n'annulent pas les possibilités ». Le Pro-préfet du dicastère missionnaire a rapporté le témoignage d'un « influenceur » catholique qui, sur sa plateforme, dit avoir reçu ces derniers mois deux millions de demandes d'informations concernant d'une manière ou d'une autre la foi en Christ et l'œuvre de l'Église. « La moisson est riche » et « Jésus continue de marcher avec nous », a commenté le cardinal Tagle.<br /> <br />Jeunes et pauvres. Les préférés<br /><br />Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Yangon, a présidé la liturgie eucharistique célébrée dans la salle de danse du Light Hotel de Penang le 28 novembre, lors du « Grand pèlerinage de l'espérance ». À cette occasion, lors de son homélie, il a exprimé le souhait que ce qu'il a défini comme « les tendances émergentes à l'autoritarisme tant dans la société que dans les structures ecclésiales » puissent être endiguées et combattues. Pour le cardinal salésien, la priorité à partager dans l'Église est « d'aller vers les jeunes, sans attendre qu'ils viennent à nous ». Une Église « qui marche avec les jeunes », a insisté Mgr Bo, « ne vieillit jamais ». Et à l'heure actuelle, 60 % des jeunes du monde se trouvent en Asie.<br /><br />Le continent asiatique compte également de nombreux pauvres, personnes souffrantes et réfugiés. « Lorsque nous marchons avec ceux qui ont faim, ceux qui ont soif, les étrangers, les prisonniers », a rappelé le cardinal Tagle dans son homélie prononcée dans la basilique Sainte-Anne, « Jésus, en eux, nous conduit déjà vers le royaume du Père. Jésus, qui est né parmi les pauvres, est le même Jésus qui nous accueillera ».<br /><br />.Thu, 04 Dec 2025 16:31:04 +0100AFRIQUE/SOUDAN DU SUD - « Une nation ne peut pas construire de nouvelles routes sur de vieilles blessures » : le Bishop de Tombura-Yambio s'adresse aux jeunes des 10 comtés de l'Équatoria occidentalhttps://fides.org/fr/news/77119-AFRIQUE_SOUDAN_DU_SUD_Une_nation_ne_peut_pas_construire_de_nouvelles_routes_sur_de_vieilles_blessures_le_Bishop_de_Tombura_Yambio_s_adresse_aux_jeunes_des_10_comtes_de_l_Equatoria_occidentalhttps://fides.org/fr/news/77119-AFRIQUE_SOUDAN_DU_SUD_Une_nation_ne_peut_pas_construire_de_nouvelles_routes_sur_de_vieilles_blessures_le_Bishop_de_Tombura_Yambio_s_adresse_aux_jeunes_des_10_comtes_de_l_Equatoria_occidentalYambio – « Il est nécessaire que les jeunes s'engagent dans ce qui peut apporter la paix pour eux aujourd'hui et pour l'avenir de leurs communautés », déclare à l'Agence Fides l'évêque de Tombura Yambio, Eduardo Hiiboro Kussala. Le prélat fait référence à une rencontre intergénérationnelle qui s'est tenue les 2 et 3 décembre 2025 entre des jeunes des 10 comtés de l'Équatoria Occidental, l'un des dix États du Soudan du Sud avec des communautés différentes et des tribus différentes.<br /><br />« Le dialogue a été engagé, poursuit Hiiboro, mais nous aimerions voir les jeunes se concentrer sur ce qu'ils ont déjà de bon, plutôt que de suivre de mauvaises politiques, des choses qui peuvent les diviser et qui les persécuteront non seulement aujourd'hui, demain, mais aussi la prochaine génération. »<br /><br />« Cet atelier n'est pas seulement une rencontre, c'est un mouvement. Un mouvement guidé par les jeunes, soutenu par les jeunes et enrichi par la sagesse de nos aînés », souligne-t-il en mettant en avant le thème de l'atelier : « Les jeunes qui construisent la paix construisent l'avenir ».<br /><br />L'évêque exprime une série de réflexions auxquelles se référer pour parvenir à la paix, qui concernent l'amour de soi, l'identité tribale, la paix en tant que développement, dignité, opportunité, égalité. « Une nation ne peut pas construire de nouvelles routes sur de vieilles blessures. Une communauté qui refuse de se souvenir répète ses erreurs. Une communauté qui se souvient en guérissant renaît. Les jeunes doivent devenir les artisans de l'unité, cette unité qui est le pont vers notre avenir de paix. Prendre le bon de la culture et rejeter ce qui est nuisible. La culture est un pouvoir, si elle est utilisée pour la paix. Il faut renforcer l'autonomisation économique des jeunes, les éduquer à la paix et à la pensée critique. Un esprit instruit est difficile à manipuler », souligne l'évêque de Tombura Yambio.<br /><br />« Construisons l'avenir ensemble. La paix », insiste l'évêque, « prospère lorsque les anciens, porteurs de mémoire, et les jeunes, porteurs d'énergie, marchent ensemble. Ensemble, ils portent le destin ». Toujours au sujet de la condition féminine, il affirme qu'une société qui réduit les femmes au silence perd la moitié de sa sagesse. « La voix des femmes est essentielle à la paix. Les jeunes doivent être des modèles de paix et avoir pour fondement la foi et les valeurs morales. Nous devons prier ensemble, travailler ensemble et renaître ensemble », conclut Mgr Hiiboro.<br /> Thu, 04 Dec 2025 16:16:35 +0100ASIE/LIBAN - Général Abagnara (FINUL) : « La visite du Pape nous conforte dans notre mission de paix »https://fides.org/fr/news/77117-ASIE_LIBAN_General_Abagnara_FINUL_La_visite_du_Pape_nous_conforte_dans_notre_mission_de_paixhttps://fides.org/fr/news/77117-ASIE_LIBAN_General_Abagnara_FINUL_La_visite_du_Pape_nous_conforte_dans_notre_mission_de_paixpar Gianluca Frinchillucci<br /><br />Beyrouth – Dans un Liban marqué par une crise économique éprouvante, par la fragilité des institutions et par un climat de tension croissante le long de la Ligne bleue, la récente visite du Pape Léon XIV a représenté un signe très important également pour les acteurs de la paix présents dans le pays.<br />Le général de division Diodato Abagnara, commandant de la force et chef de mission de la FINUL, qui dirige l'opération de maintien de la paix des Nations unies dans le sud du Liban, réfléchit à l'impact de ce voyage apostolique.<br />L'Italie joue un rôle de premier plan dans la mission, avec un contingent important et une approche fondée sur la proximité avec les communautés locales et la coordination avec les Forces armées libanaises .<br /><br />Lors d'une conversation avec des journalistes à bord du vol qui le ramenait de Beyrouth à Rome, le Pape Léon XIV a également fait référence à « la capacité de l'Italie à jouer le rôle de médiateur dans un conflit qui oppose différentes parties ».<br /><br />Selon le général Abagnara, la visite du Souverain Pontife a certainement représenté un geste d'encouragement pour les chrétiens libanais et les militaires italiens, mais aussi une invitation adressée à tous à redécouvrir la valeur du dialogue et de la coexistence comme clés d'une stabilité durable.<br />Dans l'entretien accordé à l'Agence Fides, le général s'attarde sur la signification de la visite papale, sur le rôle de la FINUL et sur l'évolution du Mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, renouvelé après la Déclaration de cessation des hostilités de novembre 2024.<br /><br />Que représentait la visite du pape au Liban ?<br /><br />« La visite du pape a eu une signification profonde, surtout compte tenu du contexte dans lequel elle s'est déroulée. Le Liban traverse depuis des années une série de crises – économiques, institutionnelles, sociales – auxquelles s'ajoute aujourd'hui un climat de forte tension aux frontières. Dans une situation aussi fragile, la présence du Saint-Père a été un signe d'attention et de renouveau.<br />De nombreux Libanais, quelle que soit leur appartenance religieuse, ont perçu un message simple mais essentiel : le Liban n'a pas été abandonné et reste au centre des préoccupations de la communauté internationale.<br />La visite a également remis au centre le thème de la coexistence libanaise, un équilibre complexe entre des communautés et des sensibilités différentes. Les rencontres du pape avec des représentants de différentes confessions et de la société civile ont réaffirmé un point clair : la stabilité se construit par le dialogue, et non par les oppositions.<br />Nous savons qu'un voyage papal ne peut à lui seul résoudre les problèmes du pays. Mais dans un contexte aussi fragile, même une brève trêve dans les tensions contribue à réduire les risques et à rétablir la confiance, en rappelant qu'il existe encore un espace pour la coopération.<br /><br />Qu'a représenté cette visite pour les militaires italiens ?<br /><br />« Pour les militaires italiens, la visite du Saint-Père a revêtu une signification particulière, tant sur le plan humain que professionnel. Opérer dans le sud du Liban signifie travailler dans un environnement où l'équilibre, la prudence et la continuité sont essentiels. Une grande partie de notre travail – patrouilles, surveillance, coordination avec les Forces armées libanaises, soutien aux communautés locales – n'est pas visible.<br />Dans ce contexte, le fait de voir reconnaître le rôle des « artisans de la paix » a été un signe direct d'appréciation. La présence du Pape a été vécue comme une reconnaissance du modèle italien : une présence crédible, respectueuse, fondée sur la proximité avec les personnes et sur le professionnalisme.<br />Dans un contexte opérationnel caractérisé par des risques et des scénarios imprévisibles, un geste d'attention extérieure devient également un élément de cohésion interne. De nombreux militaires ont interprété cette visite comme un encouragement à poursuivre avec le même dévouement, sachant que leur engagement est vu et reconnu tant par les communautés locales que par les acteurs internationaux.<br />En résumé, cette visite a confirmé le sens de notre travail : garantir la stabilité, prévenir l'escalade, instaurer la confiance. Le pape a rappelé un principe fondamental : la paix n'est pas seulement l'absence de guerre, mais aussi la rencontre, la dignité et l'écoute. Ce sont exactement les valeurs qui guident notre action quotidienne.<br /><br />Que représentent aujourd'hui la FINUL et la contribution italienne pour le Liban ?<br /><br />« Aujourd'hui, la FINUL est un pilier de stabilité que le Liban ne peut se permettre de perdre. Dans un contexte où la sécurité peut changer rapidement, la Mission représente un rempart contre l'escalade et un canal de dialogue constant entre les parties.<br />Le travail quotidien des soldats de la paix – surveillance, prévention, gestion des tensions – est discret mais décisif pour maintenir le calme le long de la Ligne bleue.<br />Dans cet équilibre, la contribution italienne joue un rôle particulièrement important. L'Italie est perçue comme une présence solide, fiable et respectueuse : un modèle de maintien de la paix qui allie professionnalisme et capacité à établir des relations authentiques avec les communautés locales. Dans le sud du Liban, nous entendons souvent dire : « Les Italiens ne nous font pas sentir seuls. » C'est un témoignage qui va au-delà du niveau opérationnel.<br />Il y a ensuite un élément stratégique : le travail conjoint avec les Forces armées libanaises. Chaque activité menée ensemble contribue à renforcer leurs capacités et, par conséquent, la stabilité globale du pays. La sécurité la plus efficace est celle qui se construit ensemble, pas à pas, grâce à la confiance et à la collaboration. » <br /><br />Quels effets pourrait avoir le rôle croissant des États-Unis dans le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu ?<br /><br />« Ces derniers jours, l'engagement des États-Unis à soutenir le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu a pris une dimension plus visible, dans le but de donner une continuité au processus engagé après la déclaration de cessation des hostilités du 27 novembre 2024. Toutefois, d'un point de vue opérationnel, il n'y a eu aucun changement ni pour la FINUL ni pour le contingent italien : les mandats restent inchangés.<br />L'entrée de personnalités civiles dans les délégations et l'attention accrue des États-Unis indiquent une tentative de rendre ces réunions plus aptes à traiter des questions politiques complexes. Pour l'instant, il s'agit d'une évolution qui concerne davantage le cadre stratégique que les activités quotidiennes sur le terrain.<br />Il convient de rappeler que le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu est l'évolution de la réunion tripartite qui, pendant des années, a réuni les Forces armées libanaises , l'armée israélienne et la FINUL pour traiter les questions techniques le long de la Ligne bleue. Après 2024, le besoin s'est fait sentir d'un instrument plus articulé et capable d'inclure également les aspects politiques : aujourd'hui, y participent les LAF, l'IDF, la FINUL, les États-Unis, la France et, depuis le 3 décembre 2025, pour la première fois, un représentant civil du gouvernement libanais, l'ancien ambassadeur Simon Karam. Il s'agit d'un forum plus large, avec davantage de voix et une plus grande capacité à relier le plan opérationnel au plan diplomatique.<br />Cela diffère considérablement du Comité technique militaire pour le Liban , une mission italienne qui poursuit des objectifs totalement différents : la formation des Forces armées libanaises et le soutien aux institutions locales.<br />Pour le sud du Liban, les scénarios dépendront de la capacité des parties à maintenir ce canal de négociation sur des bases constructives. L'expérience montre que lorsque les parties dialoguent, même par des canaux techniques, la gestion des tensions est plus ordonnée et les incidents peuvent être maîtrisés plus rapidement.<br />En résumé : sur le terrain, notre travail ne change pas, mais un mécanisme plus structuré, plus inclusif et soutenu par des acteurs influents peut favoriser une plus grande prévisibilité et un climat de plus grande stabilité dans le sud du Liban. <br />Thu, 04 Dec 2025 15:52:57 +0100ASIE/CORÉE DU SUD - Le gouvernement appelle au dialogue avec le Nord, les catholiques prient pour que « la haine soit surmontée »https://fides.org/fr/news/77118-ASIE_COREE_DU_SUD_Le_gouvernement_appelle_au_dialogue_avec_le_Nord_les_catholiques_prient_pour_que_la_haine_soit_surmonteehttps://fides.org/fr/news/77118-ASIE_COREE_DU_SUD_Le_gouvernement_appelle_au_dialogue_avec_le_Nord_les_catholiques_prient_pour_que_la_haine_soit_surmonteeSéoul – « Allons au-delà de la haine, protégeons la dignité humaine, entrons en relation les uns avec les autres, poursuivons la fraternité universelle et avançons vers un monde sans discriminations, où la justice et l'amour du Seigneur se réalisent » : tel est le message diffusé par Mgr John Kim Sun-tae, évêque de Jeonju et président de la Commission « Justice et Paix » de la Conférence épiscopale de Corée du Sud, alors que le pays recommence à parler de « dialogue avec la Corée du Nord », à une période qui, pour les croyants en Christ, est l'Avent, le temps de l'attente et de la préparation à la naissance du Christ Sauveur.<br />Mgr Kim a fait remarquer : « Partout dans le monde, on souffre encore de la haine et de la discrimination » et, en tant que croyants conscients de « la valeur de la dignité humaine », « nous nous engageons à créer un monde d'amour et d'unité ».<br />La première référence pour les fidèles coréens concerne les blessures causées par la division de la péninsule. L'évêque a déclaré que « les sentiments de haine se répandent parmi les jeunes et les personnes âgées et ont atteint un niveau très préoccupant dans notre société », où, d'autre part, l'élan vers la réconciliation et la réunification de la Corée s'est considérablement affaibli. Cet objectif a été mentionné pendant des décennies et était considéré comme « une priorité » dans les sphères politique, sociale et religieuse. L'Église catholique constate aujourd'hui, surtout chez les nouvelles générations, un affaiblissement de cette conscience de la tension vers l'unité, et s'engage à « maintenir vivante la flamme de l'espoir ».<br />C'est pourquoi, dans un appel adressé « à toutes les personnes de bonne volonté », Mgr Kim a prié : « J'espère que tout d'abord, les cœurs s'ouvriront pour reconnaître que tous les êtres humains sont créés à l'image de Dieu et ont une dignité, et pour que nous puissions avoir un cœur plein de respect et de considération pour tous les êtres humains ». La voie à suivre, indiquée aux jeunes et aux adultes, est « l'empathie universelle, montrée par Jésus », a-t-il déclaré, exhortant ensuite les politiciens à « pratiquer une politique pour le bien commun et la coexistence, c'est-à-dire une « bonne politique ».<br />Le gouvernement coréen a déclaré ouvertement vouloir renouer le dialogue avec la Corée du Nord, au moins dans le but d'obtenir la libération des six citoyens sud-coréens détenus de l'autre côté de la frontière. La suspension des pourparlers intercoréens - peut-on lire dans un communiqué publié aujourd'hui par le bureau présidentiel - empêche toute avancée dans la libération des prisonniers, arrêtés entre 2013 et 2016 pour espionnage.<br />« Le dialogue et les échanges intercoréens étant suspendus pour une période prolongée, la souffrance de nos citoyens causée par la division nationale se poursuit et la question nécessite une solution urgente », peut-on lire dans le communiqué présidentiel. « Nous travaillerons sur la base du consensus public pour reprendre le dialogue intercoréen dès que possible », affirme la note. Le gouvernement a l'intention de s'engager dans des « consultations avec la Corée du Nord », a confirmé le ministère de l'Unification, un ministère qui existe toujours au sein du gouvernement de Séoul.<br />La Corée du Nord continue actuellement de refuser tout dialogue intercoréen depuis que Kim Jong Un a déclaré en 2023 qu'il renonçait à toute relation avec la Corée du Sud.<br /> <br />Thu, 04 Dec 2025 15:30:09 +0100AFRIQUE/NIGERIA - Un nouveau prêtre enlevé dans l'État de Kadunahttps://fides.org/fr/news/77116-AFRIQUE_NIGERIA_Un_nouveau_pretre_enleve_dans_l_Etat_de_Kadunahttps://fides.org/fr/news/77116-AFRIQUE_NIGERIA_Un_nouveau_pretre_enleve_dans_l_Etat_de_KadunaAbuja – Un nouveau prêtre catholique a été enlevé au Nigeria. Le père Emmanuel Ezema a été capturé par des hommes armés qui ont attaqué le presbytère de la paroisse Saint-Pierre à Rumi, vers 11h30 le 2 décembre.<br />C'est ce qu'a annoncé le diocèse de Zaria dans un communiqué signé par le chancelier, le père Isek Augustine, qui a demandé aux fidèles de prier pour la libération rapide du prêtre.<br />Zaria est située dans l'État de Kaduna, au nord-ouest du Nigeria.<br />Cette énième enlèvement d'un prêtre ravive le drame des enlèvements à des fins d'extorsion au Nigeria, qui touche toutes les catégories sociales. En raison de l'insécurité croissante, le président Bola Ahmed Tinubu a déclaré l'état d'urgence , car les enlèvements et les agressions violentes continuent de se multiplier dans plusieurs États de la Fédération. <br /><br />Thu, 04 Dec 2025 15:23:55 +0100AMÉRIQUE/COLOMBIE - Renonciation et nomination du Vicariat apostolique de Leticiahttps://fides.org/fr/news/77120-AMERIQUE_COLOMBIE_Renonciation_et_nomination_du_Vicariat_apostolique_de_Leticiahttps://fides.org/fr/news/77120-AMERIQUE_COLOMBIE_Renonciation_et_nomination_du_Vicariat_apostolique_de_LeticiaCité du Vatican – Le Saint-Père a accepté la renonciation au gouvernement pastoral du Vicariat apostolique de Leticia, présentée par Mgr José de Jesús Quintero Díaz. Le Saint-Père a nommé vicaire apostolique de Leticia le père John Mario Mesa Palacio, du clergé de Santa Rosa de Osos, jusqu'à présent directeur du Bureau pour l'animation des espaces ecclésiaux de communion et de synodalité de la Conférence épiscopale colombienne.<br />Mgr John Mario Mesa Palacio est né le 8 juin 1966 à Belmira, dans le diocèse de Santa Rosa de Osos. Il a étudié la philosophie et la théologie au séminaire diocésain Santo Tomás de Aquino de Santa Rosa de Osos. Il a été ordonné prêtre le 23 novembre 1993 pour le même diocèse.<br />Il a occupé les fonctions suivantes : vicaire paroissial de La Inmaculada Concepción à Amalfi, en Colombie ; Directeur spirituel et recteur de l'école Miguel Ángel Builes à Riogrande ; Recteur de l'école Nuestra Señora de las Misericordias de Liborina ; Curé de Nuestra Señora del Perpetuo Socorro de Vegachí ; Curé de Nuestra Señora del Carmen à Vegachí ; Vicaire épiscopal pour la région de La Meseta ; Curé de Nuestra Señora del Carmen à Yarumal ; Directeur de l'équipe nationale du Servicio de Animación Comunitaria – SEDAC ; Vicaire épiscopal pour la pastorale et délégué pour la pastorale familiale ; Recteur du séminaire diocésain Saint Thomas d'Aquin ; Curé de Nuestra Señora del Rosario de Donmatías ; jusqu'à présent, directeur du Bureau pour l'animation des espaces ecclésiaux de communion et de synodalité de la Conférence épiscopale colombienne.<br /> Thu, 04 Dec 2025 15:21:38 +0100ASIE/INDONÉSIE - Les frères capucins de Sumatra accueillent les personnes déplacées après les inondationshttps://fides.org/fr/news/77114-ASIE_INDONESIE_Les_freres_capucins_de_Sumatra_accueillent_les_personnes_deplacees_apres_les_inondationshttps://fides.org/fr/news/77114-ASIE_INDONESIE_Les_freres_capucins_de_Sumatra_accueillent_les_personnes_deplacees_apres_les_inondationsSibolga - « Le pire est passé, mais l'urgence demeure. Les inondations et les glissements de terrain ont balayé des villages entiers. Beaucoup de personnes se retrouvent sans abri. Les secouristes tentent actuellement de rejoindre les personnes déplacées : pour certaines, c'est possible, pour d'autres non, car les zones sont encore isolées », raconte à l'Agence Fides le frère Yoseph Norbert Sinaga, père provincial de la province des Frères Capucins à Sibolga, dans le nord de l'île indonésienne de Sumatra. Dans cette région, le cyclone tropical Senyar a provoqué des pluies torrentielles, des inondations et des glissements de terrain, faisant de nombreux morts et disparus, touchant 1,5 million de personnes et déplaçant plus de 570 000 personnes.<br />Les frères capucins de Sibolga se sont mobilisés pour aider les gens à évacuer, fournir des secours et accompagner les personnes déplacées dans le territoire du diocèse de Sibolga. Frère Sinaga raconte : « Nous souffrons actuellement du manque d'eau et d'électricité, mais c'est surtout l'absence d'eau potable qui pose un grave problème. Même nous, les frères des couvents, nous n'avons pas d'eau et nous allons la chercher dans les sources de la forêt ». « Il y a des milliers de personnes dans le territoire de Sibolga qui ont tout perdu, qui sont sans abri. Il va maintenant falloir les aider petit à petit à reprendre une vie normale, en commençant par reconstruire leurs maisons », note le frère.<br />Les frères capucins sont très présents dans cette région, où la fraternité franciscaine a été fondée il y a plus de 100 ans : aujourd'hui, parmi environ 65 profès et plus de 30 novices, une centaine de frères franciscains témoignent et transmettent le charisme de François d'Assise dans une région qui compte 3 millions d'habitants, majoritairement musulmans, dont 200 000 catholiques.<br />Dans cet esprit, les frères ont ouvert les portes du couvent et accueillent plus de 200 personnes déplacées dans le noviciat : « Ce sont des familles, des enfants, des personnes âgées ; ils vivent avec nous et les forts essaient de leur donner non seulement de la nourriture pour le corps, mais aussi du réconfort moral et spirituel. Les jeunes frères, par exemple, jouent avec les enfants dans une atmosphère de fraternité joyeuse, malgré cette situation de précarité et de souffrance. Nous ne savons pas combien de temps les déplacés resteront avec nous, mais nous avons confiance en la providence », dit-il. « Nos frères et sœurs ont maintenant besoin d'une aide immédiate. Ensuite, nous essaierons également de les aider à reconstruire leurs maisons », conclut-il.<br />Les frères de Sibolga ont lancé un appel à la solidarité à toutes les communautés franciscaines d'Indonésie, aux religieux, aux sœurs et aux laïcs, qui répondent avec chaleur et promptitude.<br /> Wed, 03 Dec 2025 14:36:49 +0100AMÉRIQUE/HAÏTI - Priorité absolue pour le village de Pourcine Pic-Makaya : construire un dispensaire-cliniquehttps://fides.org/fr/news/77113-AMERIQUE_HAITI_Priorite_absolue_pour_le_village_de_Pourcine_Pic_Makaya_construire_un_dispensaire_cliniquehttps://fides.org/fr/news/77113-AMERIQUE_HAITI_Priorite_absolue_pour_le_village_de_Pourcine_Pic_Makaya_construire_un_dispensaire_clinique<p ><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/PRIBvFLUWmM?si=q6gl1CzcmDjjjQln" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe></p><br /><br />Pourcine Pic-Makaya – Après le passage de l'ouragan Melissa, il est devenu essentiel de remettre en état les sentiers et les chemins muletiers du territoire paroissial. Cela est important pour la sécurité, en particulier celle des nombreux écoliers qui les empruntent quotidiennement. Le père Massimo Miraglio, de la communauté de Pourcine Pic-Makaya, écrit en rapportant certaines des activités reprises ces dernières semaines dans le village où il est curé.<br />Parmi celles-ci, le missionnaire camillien a mis en avant les célébrations du 18 novembre dernier, « fête nationale en Haïti », qui ont vu, à l'aube, les écoliers les plus âgés, accompagnés de leurs parents et de leurs enseignants, se diriger vers la rivière, dans un gouffre non loin du plateau, avec différents conteneurs pour transporter du sable destiné à la construction d'un foyer d'accueil. Tous ensemble, ils ont réussi à transporter une bonne quantité de sable qui nous permettra d'avancer dans les travaux. Ensuite, le dimanche 23 novembre, à l'occasion de la solennité du Christ-Roi, le groupe paroissial KIWO a célébré en animant la messe. La journée s'est terminée par un repas pris en commun et la joie que savent transmettre les enfants de Pourcine-Pic Makaya ».<br />« Le lundi 1er décembre, dans l'école-église paroissiale, une assemblée populaire très suivie a réuni des délégations des différentes localités du territoire de la paroisse », poursuit le père Massimo. L'objectif était de faire le point sur la situation et d'identifier les priorités de la communauté, ainsi que d'inviter la population à participer davantage aux activités communautaires. À l'unanimité, l'assemblée a désigné la construction d'un dispensaire-clinique comme priorité absolue. Ce projet important et ambitieux s'ajoute à ceux que nous avons déjà en cours. Se réunir en assemblée a été un beau moment de démocratie participative qui, nous l'espérons, renforcera la cohésion communautaire », souligne-t-il.<br />Le Camillien conclut en rappelant le début imminent de la nouvelle année scolaire de l'école d'alphabétisation . « Cette année, étant donné l'augmentation du nombre d'inscrits, les cours se dérouleront dans sept localités. Nous aurons un nouveau siège, six nouveaux enseignants, et nous avons ajouté une deuxième année pour ceux qui ont réussi l'examen de première année... Six mois de cours pour lutter contre le fléau de l'analphabétisme. Malheureusement, l'un des sièges a été complètement détruit par Melissa et la communauté locale essaie de le réparer avec une bâche et quelques morceaux de bois, afin de pouvoir recommencer dès la semaine prochaine. »<br /> <br />Wed, 03 Dec 2025 14:35:57 +0100AFRIQUE/CAMEROUN - Libération du prêtre capturé par les séparatistes le 15 novembrehttps://fides.org/fr/news/77112-AFRIQUE_CAMEROUN_Liberation_du_pretre_capture_par_les_separatistes_le_15_novembrehttps://fides.org/fr/news/77112-AFRIQUE_CAMEROUN_Liberation_du_pretre_capture_par_les_separatistes_le_15_novembreYaoundé – Le père John Berinyuy Tatah, curé de Babessi, enlevé avec son vicaire le 15 novembre dans le sud-ouest du Cameroun, a été libéré.<br />Sa libération, survenue le 2 décembre, intervient quelques jours après l'expiration du délai fixé par Mgr Andrew Nkea Fuanya, archevêque de Bamenda, qui avait averti que les institutions catholiques de la région seraient fermées si le prêtre n'était pas libéré avant le 26 novembre .<br />La semaine dernière, l'archidiocèse avait également organisé une marche pacifique pour demander sa libération.<br />Le père John et son vicaire avaient été enlevés le 15 novembre alors qu'ils rentraient chez eux après avoir célébré la messe d'inauguration de l'institut universitaire PAX à Ndop. Selon les informations communiquées par Mgr Fuanya, les deux prêtres ont été capturés à Baba I par des hommes armés qui se sont présentés comme des combattants séparatistes de l'Ambazonie, et emmenés vers une destination inconnue. Le 18 novembre, quatre prêtres et un laïc envoyés pour négocier la libération des deux prêtres ont été capturés. Le vicaire, les quatre autres prêtres et le laïc ont ensuite été libérés le 20 novembre, mais les ravisseurs ont retenu le père John.<br />Les circonstances de la libération du prêtre n'ont pas été divulguées, mais les rebelles de l'Ambazonie qui l'avaient capturé ont publié sur Facebook une vidéo dans laquelle le père John lançait un appel au dialogue pour résoudre la crise dans la région anglophone. <br />Wed, 03 Dec 2025 14:31:12 +0100ASIE/PHILIPPINES - Le mouvement Silsilah : l'esprit de l'Avent aide à sortir de la « culture de la corruption »https://fides.org/fr/news/77111-ASIE_PHILIPPINES_Le_mouvement_Silsilah_l_esprit_de_l_Avent_aide_a_sortir_de_la_culture_de_la_corruptionhttps://fides.org/fr/news/77111-ASIE_PHILIPPINES_Le_mouvement_Silsilah_l_esprit_de_l_Avent_aide_a_sortir_de_la_culture_de_la_corruptionZamboanga – « Aux Philippines, nous souffrons d'un problème de corruption très alarmant. Beaucoup d'entre nous ont manifesté leur déception face à cette « culture de la corruption ». Nous sommes invités à réfléchir à la manière de sortir de cette situation dans l'esprit de l'Avent, qui est un temps de purification et de joie pour célébrer la venue de Jésus, l'Emmanuel, le Dieu-avec-nous » : c'est ce qu'affirme le message diffusé pour la période de l'Avent par le mouvement islamo-chrétien « Silsilah » actif dans le sud des Philippines. Chaque année, ce mouvement, engagé dans le domaine du dialogue et composé de représentants des deux religions, envoie un message aux chrétiens à l'occasion de l'Avent et de Noël, ainsi qu'un message aux musulmans à l'occasion du mois du Ramadan.<br />« En cette période de l'Avent, peut-on lire dans le texte envoyé à Fides, nous sommes invités à réfléchir à l'amour de Dieu pour l'humanité. Jésus est venu au monde pour partager l'amour de Dieu avec tous, en accordant une attention particulière aux pauvres ».<br />Rappelant que la corruption est un mal qui touche surtout les pauvres, le message cite l'exhortation apostolique du Pape Léon XIV « Dilexit Te », soulignant qu'« elle nous aide à approfondir notre amour pour les pauvres et les nécessiteux ». Le texte rappelle que « les prophètes dénoncent les injustices commises à l'encontre des plus faibles » et que les croyants « ne peuvent pas prier et offrir des sacrifices tout en opprimant les plus faibles et les plus pauvres ».<br />« Ce message du Pape Léon XIV, affirme Silsilah, nous rappelle de nous tourner vers Dieu avec un cœur sincère, et le temps de l'Avent est un temps spécial de purification pour comprendre que Jésus est venu dans le monde pour partager l'amour de Dieu avec tous ».<br />Silsilah diffuse dans le monde entier la « prière de l'harmonie » comme prière universelle approuvée par les chefs religieux chrétiens et musulmans. Un passage de cette prière, suggéré pour la période de l'Avent, dit : « Donne-moi, ô Seigneur, le courage de vivre dans le dialogue au milieu des divisions et des conflits, et de construire la paix avec toutes les personnes au cœur sincère, qui croient en Ton amour et en Ta compassion ».<br /> <br />Wed, 03 Dec 2025 14:24:06 +0100ASIE/LIBAN - Léon XIV aux Libanais : la renaissance commence par de petites lumières et de petites germeshttps://fides.org/fr/news/77110-ASIE_LIBAN_Leon_XIV_aux_Libanais_la_renaissance_commence_par_de_petites_lumieres_et_de_petites_germeshttps://fides.org/fr/news/77110-ASIE_LIBAN_Leon_XIV_aux_Libanais_la_renaissance_commence_par_de_petites_lumieres_et_de_petites_germespar Pascale Rizk<br /><br />Beyrouth – Aujourd'hui encore, dans les nuits du Liban, on peut « trouver les petites lumières qui brillent » qui peuvent ouvrir les cœurs à la gratitude. Et reconnaître, comme toujours, que le Royaume que Jésus vient inaugurer est comme « il est un germe, un petit rameau qui pousse sur un tronc, une petite espérance qui promet la renaissance quand tout semble mourir ». Des signes qui ne peuvent être aperçus « que par les petits, par ceux qui, sans grandes prétentions, savent reconnaître les détails cachés, les traces de Dieu dans une histoire apparemment perdue ».<br /> <br />Les paroles de renaissance que le Pape Léon XIV adresse à tous les Libanais, le dernier jour de son voyage au Pays des Cèdres, puisent au cœur de l'espérance chrétienne. Dans l'homélie de la messe finale, célébrée au Beirut Waterfront, l'évêque de Rome embrasse toutes les souffrances du peuple libanais et appelle chacun à « reconnaître la petitesse u germe qui pousse et grandit même au sein d’une histoire douloureuse. « Les petites lumières qui brillent dans la nuit, les petites pousses qui apparaissent, les petites graines plantées dans le jardin aride de cette époque, nous pouvons les voir nous aussi, ici aussi, aujourd’hui aussi ». Et il cite comme première lumière et première germe de renaissance « votre foi simple et authentique, enracinée dans vos familles et nourrie par les écoles chrétiennes ».<br /><br /><br />La prière du Port et l'étreinte aux personnes handicapées<br /> <br />Peu avant la liturgie eucharistique, célébrée devant 120 000 personnes, le pape Prevost s'était rendu au port de Beyrouth et s'était recueilli en prière silencieuse devant le monument dédié aux victimes de l'explosion du 4 août 2020, avant de s'arrêter longuement pour saluer un à un leurs proches.<br /> <br />Le Pape Léon avait commencé la dernière journée de son voyage apostolique au Liban en se rendant à l'hôpital psychiatrique pour handicapés mentaux « de la Croix » à Jal ed Dib. À l'arrivée du pape, les patients, les médecins et les assistants n'ont cessé de crier « ahla w sahla », le « bienvenue » libanais, et « alla yehmik » , avec la joie débordante de ceux qui sont les plus aimés de Dieu.<br /> <br />L'hôpital psychiatrique « ne choisit pas ses patients, mais accueille ceux qui ne sont accueillis par personne ». C'est ainsi que l'a décrit la supérieure générale, sœur Maria Maakhlouf, en remerciant le pape pour sa visite qui « confirme aux plus petits qu'ils sont aimés du Seigneur, qu'ils ont une place spéciale dans son cœur » et qu'ils sont un « trésor pour l'Église ».<br /> <br />« je voudrais seulement vous rappeler , leur a dit le pape Prevost, que vous êtes dans le cœur de Dieu notre Père. Il vous porte dans le creux de ses mains, il vous accompagne avec amour, il vous offre sa tendresse à travers les mains et les sourires de ceux qui prennent soin de votre vie ».<br /> <br />Le Couvent de la Croix est le lieu de fondation des Sœurs Franciscaines de la Croix et incarne la vocation de la Congrégation : accueillir les personnes les plus démunies qui souffrent de toutes sortes de maladies mentales et psychologiques.<br /><br />Le départ du pape : cessons les attaques et les hostilités<br /> <br />Dans son discours d'adieu prononcé à l'aéroport de Beyrouth, avant de monter dans l'avion à destination de Rome, Léon XIV a fait référence à « toutes les régions du Liban qu'il n'a pas été possible de visiter : Tripoli et le nord, la Beqaa et le sud du pays, Tyr, Sidon – des lieux bibliques –,toutes ces régions, en particulier dans le sud, qui vivent en particulier une situation de conflit et d'incertitude. Je vous étreins tous, a poursuivi le Souverain Pontife, et vous souhaite la paix. Et aussi un appel sincère : que cessent les attaques et les hostilités. Que personne ne croie plus que la lutte armée apporte quelque bénéfice que ce soit. Les armes tuent, tandis que la négociation, la médiation et le dialogue construisent ». <br /><br /> <br />Tue, 02 Dec 2025 20:11:39 +0100EUROPE/ITALIE - « Changer l'Afrique et changer la façon de la percevoir » : présentation de « The Metamorphosis of West Africa - Not only migration » (La métamorphose de l'Afrique de l'Ouest - Pas seulement la migration)https://fides.org/fr/news/77109-EUROPE_ITALIE_Changer_l_Afrique_et_changer_la_facon_de_la_percevoir_presentation_de_The_Metamorphosis_of_West_Africa_Not_only_migration_La_metamorphose_de_l_Afrique_de_l_Ouest_Pas_seulement_la_migrationhttps://fides.org/fr/news/77109-EUROPE_ITALIE_Changer_l_Afrique_et_changer_la_facon_de_la_percevoir_presentation_de_The_Metamorphosis_of_West_Africa_Not_only_migration_La_metamorphose_de_l_Afrique_de_l_Ouest_Pas_seulement_la_migrationRome « Qu'est-ce que l'Afrique ? » C'est autour de cette question que s'est déroulé le débat lors de la présentation du livre « The Metamorphosis of West Africa - Not only migration » , sous la direction de Mgr Samuele Sangalli, fondateur et président de la Fondation Sinderesi – Praticare l'etica, ainsi que Secrétaire Adjoint de la section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières du Dicastère pour l'évangélisation, et de Mme Antonella Piccinin, chargée de cours à l'Université Pontificale Grégorienne.<br />Le volume a été présenté hier à Rome avec les interventions de Fortunatus Nwachukwu, Secrétaire de la section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières du Dicastère pour l'évangélisation, du Dr Abdellah Redouane, secrétaire général du Centre culturel islamique d'Italie, de Lucio Caracciolo, directeur de la revue italienne de géopolitique Limes, ainsi que de Mgr Sangalli.<br />« Une question qui est posée à partir des limites de la position occidentale, qui souvent ne permet de voir les choses que d'un seul côté », reconnaît Mgr Sangalli dans son intervention. « Il est utopique de penser que nous n'avons pas de préjugés, mais l'important est qu'ils ne deviennent pas des préjugés », poursuit le président de la Fondation Sinderesi. Comme l'affirme Caracciolo, « le problème que nous, Européens, avons avec l'Afrique, c'est que nous la regardons de haut. Nous la regardons avec un ton de supériorité qui découle d'une histoire que nous supposons être la nôtre et la nôtre seule. Le simple fait de parler de l'Afrique comme d'un tout unique vous induit en erreur », souligne le directeur de Limes, en soulignant qu'il existe « plusieurs Afriques ». <br />« En réalité, ce sont les Africains qui en savent beaucoup plus que nous, Européens, et non l'inverse. Cette asymétrie de vision est un énorme problème, car on ne peut pas entamer un dialogue à partir d'un seul point de vue », affirme Caracciolo.<br />Problématique mise en évidence par la manière dont les Européens considèrent les démocraties africaines en les comparant au modèle démocratique occidental , sans comprendre qu'il peut exister des modèles différents du leur. Cela constitue un obstacle supplémentaire à la compréhension mutuelle.<br />Le directeur de Limes conclut en soulignant que la crise américaine et la réduction de l'influence européenne sur le continent ont laissé place à des subjectivités africaines qui risquent toutefois d'entrer en collision les unes avec les autres, tout en permettant à des acteurs non occidentaux de pénétrer en Afrique, chacun avec ses propres intérêts. Le thème de l'influence des anciennes et nouvelles puissances sur le continent a été repris et développé par le Dr Abdellah Redouane, qui a rappelé les maux du colonialisme, mais n'a pas caché les dangers inhérents aux différentes politiques des puissances non occidentales qui se sont installées dans différentes régions africaines. « L'Afrique est aujourd'hui traitée comme un champ de bataille et comme une mine où tout le monde se comporte comme des hyènes pour arracher une partie de ses richesses », a souligné Mgr Fortunatus Nwachukwu. « En tant qu'Africains, nous devons veiller à ne pas soutenir cette image si négative de notre continent ». Reprenant le titre de l'ouvrage, Mgr Nwachukwu affirme que l'Afrique devrait prendre une nouvelle forme, mais que le regard de ceux qui la regardent devrait également changer. « La métamorphose de l'Afrique a deux dimensions : les transformations qui devraient se produire dans les pays africains et le changement de notre façon de regarder l'Afrique ». Un changement de perspective d'autant plus nécessaire pour aborder la question de l'ethnicité : ne plus regarder l'autre en fonction de son origine, mais en fonction du regard que Dieu porte sur nous, ses enfants, et donc nous considérer comme des frères sans distinction de race ou d'ethnie.<br /> <br />Ainsi, conclut Mgr Sangalli, la véritable identité est « celle de celui qui est continuellement en dialogue ». Un défi qui concerne non seulement l'Afrique, mais l'humanité tout entière. <br />Tue, 02 Dec 2025 13:24:20 +0100AFRIQUE/SIERRA LEONE ET GAMBIE - Nomination du nouveau Directeur national des Œuvres Pontificales missionnaireshttps://fides.org/fr/news/77108-AFRIQUE_SIERRA_LEONE_ET_GAMBIE_Nomination_du_nouveau_Directeur_national_des_OEuvres_Pontificales_missionnaireshttps://fides.org/fr/news/77108-AFRIQUE_SIERRA_LEONE_ET_GAMBIE_Nomination_du_nouveau_Directeur_national_des_OEuvres_Pontificales_missionnairesCité du Vatican - Le Cardinal Luis Antonio G. Tagle, Pro-Préfet du Dicastère pour l'Évangélisation , a nommé, en date du 13 octobre 2025, le père Francis Papa Bangura, du clergé du diocèse de Makeni, directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires de Sierra Leone et de Gambie, pour le quinquennat 2025-2030. <br />Le nouveau directeur est né à Makeni en 1977. Il a étudié la philosophie et la théologie au Grand Séminaire Saint-Paul. Il a été ordonné le 28 janvier 2005 pour le diocèse de Makeni. Il a ensuite obtenu un certificat en ministère pastoral au Lumko Institute et un diplôme en éducation à l'université de Makeni . Il a ensuite obtenu une licence en catéchèse et pastorale à l'Université Pontificale Salésienne de Rome . Dans le cadre de son ministère, il a occupé les fonctions ecclésiastiques suivantes : secrétaire de l'évêque ; curé de la paroisse Holy Spirit à Makeni ; Pasteur à la paroisse Immaculate Conception à Magnuraka . Depuis 2024, il est secrétaire général de la Conférence interterritoriale des évêques catholiques de Gambie et de Sierra Leone .<br /> Tue, 02 Dec 2025 13:17:33 +0100ASIE/SRI LANKA - État d'urgence pour le cyclone Ditwah : les églises catholiques ouvertes aux personnes déplacées, engagées dans l'aide humanitairehttps://fides.org/fr/news/77107-ASIE_SRI_LANKA_Etat_d_urgence_pour_le_cyclone_Ditwah_les_eglises_catholiques_ouvertes_aux_personnes_deplacees_engagees_dans_l_aide_humanitairehttps://fides.org/fr/news/77107-ASIE_SRI_LANKA_Etat_d_urgence_pour_le_cyclone_Ditwah_les_eglises_catholiques_ouvertes_aux_personnes_deplacees_engagees_dans_l_aide_humanitaireColombo – « Le pays est sous les eaux, la situation est grave même dans les villes. Tout le pays a été touché par de fortes pluies et des inondations. Nous voyons beaucoup de souffrance et des gens qui ont tout perdu. C'est pourquoi toute l'Église catholique s'est jointe à l'effort national d'aide, d'accueil et de proximité », déclare à l'Agence Fides le père Basil Rohan Fernando, prêtre de Colombo et directeur des Œuvres Pontificales Missionnaires au Sri Lanka, décrivant la situation dans le pays touché par le cyclone Ditwah. S'abattant sur le territoire à partir du 27 novembre et les jours suivants, le cyclone a provoqué des glissements de terrain dans les hauts plateaux centraux, inondant les principales villes.<br />Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence après les pluies torrentielles qui ont provoqué l'effondrement de barrages et des glissements de terrain généralisés. Le bilan des victimes a dépassé les 330 morts et plus de 200 personnes sont portées disparues, ce qui en fait l'une des pires catastrophes naturelles de ces dernières années. Selon les données du Centre de gestion des catastrophes du Sri Lanka, environ 20 000 habitations ont été endommagées et plus de 100 000 personnes, parmi les personnes déplacées à l'intérieur du pays, ont trouvé refuge dans des camps d'urgence mis en place par la protection civile. Un tiers du pays est resté sans électricité et sans eau courante.<br />Le président Anura Kumara Dissanayake a qualifié cette catastrophe de « l'une des plus graves de l'histoire du pays », avertissant que les coûts de reconstruction seraient extrêmement élevés.<br />L'une des zones les plus touchées est la région orientale, où les eaux de crue ont rompu la digue de Mavil Aru. Des dégâts importants ont également été signalés à Colombo et dans des zones clés pour l'économie locale.<br />Plus de 24 000 policiers et militaires sont mobilisés dans les opérations de secours, mais malgré leurs efforts, l'aide n'a pas encore atteint toutes les zones touchées.<br />À ce stade, note le père Fernando, « l'unité nationale est importante : toutes les forces saines du pays et les personnes de bonne volonté collaborent pour soulager la souffrance des victimes », raconte-t-il. « Les communautés religieuses font également leur part et se sont mobilisées pour la solidarité : l'église, les paroisses et les institutions catholiques sont déjà pleines de personnes déplacées qui ont trouvé refuge, accueil et consolation ». « Caritas a activé son réseau à tous les niveaux, dans les paroisses et les communautés, les bénévoles travaillent sans relâche et les communautés catholiques ont mis à disposition toutes leurs ressources et leurs capacités pour aider les personnes déplacées, bien sûr sans aucune distinction d'origine ethnique ou de croyance », rappelle-t-il.<br />Les communautés chrétiennes de toutes confessions fournissent une aide humanitaire et participent aux secours d'urgence pour les victimes de la catastrophe, en leur offrant un hébergement, de la nourriture, de l'eau et des produits d'hygiène. « Le soutien aux personnes déplacées, rappelle le prêtre, est également psychologique et spirituel. Un geste d'amour, d'affection et de proximité signifie beaucoup dans ces situations, l'écoute et la chaleur humaine sont un témoignage de l'amour de Dieu envers chaque personne ».<br /> Tue, 02 Dec 2025 13:15:25 +0100AFRIQUE/NIGERIA - Chaîne de prière pour les otages des écoles catholiques de Papiri : le Supérieur général des pères SMA en signe d'union missionnaire avec les sœurs NDAhttps://fides.org/fr/news/77106-AFRIQUE_NIGERIA_Chaine_de_priere_pour_les_otages_des_ecoles_catholiques_de_Papiri_le_Superieur_general_des_peres_SMA_en_signe_d_union_missionnaire_avec_les_soeurs_NDAhttps://fides.org/fr/news/77106-AFRIQUE_NIGERIA_Chaine_de_priere_pour_les_otages_des_ecoles_catholiques_de_Papiri_le_Superieur_general_des_peres_SMA_en_signe_d_union_missionnaire_avec_les_soeurs_NDAAbuja – « Nous sommes à leurs côtés, nous souffrons avec eux, nous prions avec eux » : tel est l'appel à la prière lancé par les sœurs de Notre-Dame des Apôtres au sujet des 265 personnes des écoles catholiques St. Mary's de Papiri, aux mains des ravisseurs depuis le 21 novembre.<br /><br />« Il s'agit plus précisément de 239 élèves de l'école primaire, 14 élèves du secondaire et 12 membres du personnel dont l'absence représente une profonde blessure dans la vie de l'école et de la communauté en général », déclare le Supérieur général de la Société des Missions Africaines, le père François du Penhoat, dans une note parvenue à l'Agence Fides.<br /><br />Le Supérieur général SMA a exprimé son inquiétude et sa solidarité suite à l'attaque contre les écoles primaires et secondaires catholiques St. Mary's de Papiri , qui touche des élèves, des étudiants, des enseignants et du personnel confiés aux soins des Sœurs NDA, avec lesquelles ils partagent la même famille spirituelle et la même mission.<br /><br />« Nous partageons l'angoisse ressentie par les familles, la communauté NDA, le diocèse de Kontagora et toute la population de Papiri », souligne le père François. Nous tirons du réconfort de l'annonce faite par le diocèse qui confirme la fuite et le retour chez eux de cinquante étudiants. Nous unissons nos cœurs pour implorer la libération rapide et en toute sécurité de tous ceux qui sont encore retenus prisonniers, en invoquant la protection de Dieu sur leurs familles et en priant pour la paix et la justice dans une région meurtrie par des violences récurrentes."<br /><br />« L'invitation à la prière lancée par les NDA - dit le missionnaire - nous rappelle une fois de plus le lien spirituel qui nous unit en tant que famille missionnaire. Comme nous l'avons fait lors de l'enlèvement de notre confrère, le père Pierluigi Maccalli, en 2018 , j'invite tout le monde à participer à la grande chaîne de prière qui a déjà commencé. Je demande solennellement à tous les confrères, dans chaque communauté et unité, de participer activement à cette prière de solidarité. Faisons entendre notre voix avec celle des sœurs NDA, du diocèse de Kontagora et de toute l'Église, en confiant ces vies innocentes à la miséricorde de Dieu, jusqu'à ce que la douleur des familles de Papiri se transforme en chants d'action de grâce ».<br /><br />Le père du Penhoat conclut en invitant tout le monde à « offrir chaque Eucharistie célébrée, chaque rosaire récité et chaque moment d'intercession pour le retour des 265 élèves, étudiants et membres du personnel kidnappés, afin de donner force et réconfort à leurs familles et à leurs communautés, de protéger notre peuple au Nigeria, et de rétablir la paix, la dignité et la sécurité dans le pays ».<br /><br /> <br />Tue, 02 Dec 2025 13:10:52 +0100ASIE/LIBAN - Entre pluie et soleil, les Libanais accueillent comme un cadeau la visite du Pape Léon XIVhttps://fides.org/fr/news/77105-ASIE_LIBAN_Entre_pluie_et_soleil_les_Libanais_accueillent_comme_un_cadeau_la_visite_du_Pape_Leon_XIVhttps://fides.org/fr/news/77105-ASIE_LIBAN_Entre_pluie_et_soleil_les_Libanais_accueillent_comme_un_cadeau_la_visite_du_Pape_Leon_XIVpar Pascale Rizk<br /><br />Beyrouth – « La peur, la méfiance et les préjugés n’ont pas le dernier mot, et que l’unité, la réconciliation et la paix sont <br />possibles ». C'est dans l'émotion et la gratitude que le Pape Léon XIV a passé l'après-midi du lundi 1er décembre, deuxième jour de sa visite au Liban, en compagnie des chefs et des représentants de toutes les communautés religieuses du Pays du Cèdre, qu'il a qualifié de «cette terre bénie, une terre exaltée par les prophètes de l’Ancien Testament », « où l’écho du Logos ne s’est jamais tu, mais continue d’appeler, de siècle en siècle, ceux qui désirent ouvrir leur cœur au Dieu vvant». Dans son discours, il rappelle à ses interlocuteurs quelle est « mission qui reste inchangée tout au long de l’histoire de cette terre bien-aimée : témoigner de la vérité pérenne selon laquelle les chrétiens, les musulmans, les druzes et tant d’autres peuvent vivre ensemble et construire un pays uni par le respect et le dialogue».<br />Dans la « tente de la paix », installée sur la place des Martyrs à Beyrouth, avec au centre une scène circulaire, symbole de l'unité de la famille humaine, le Pape a écouté attentivement les interventions et les salutations qui lui ont été adressées par les patriarches, les cheikhs et les muftis, et a conclu en confiant le Liban et le Moyen-Orient à la protection de la Vierge Marie, afin que se répande la grâce de la réconciliation et de l'espérance.<br /><br />Dans la tente, des cadeaux symboliques ont été déposés sur les chaises réservées aux invités. Le programme comprenait la projection d'un documentaire sur la cohabitation et les témoignages de cohabitation et de proximité entre croyants de différentes confessions. À la fin, un olivier, symbole d'espoir et de réconciliation, a été planté sur la place.<br /><br />Après le salut du patriarche grec orthodoxe d'Antioche Yohanna X Yazigi, le patriarche syro-catholique Ignace Youssef III Younan a ouvert la série d'interventions, rappelant « les paroles du pape Jean-Paul II, selon lesquelles le Liban n'est pas seulement un pays, mais un message à notre région et au monde entier ». Le patriarche a affirmé que la visite du pape dans le contexte libanais et moyen-oriental actuel peut également favoriser la paix et la stabilité dans la région, « en particulier au Liban, petit sur la carte mais grand par son message, son rôle et sa mosaïque islamo-chrétienne ».<br />Le mufti de la République libanaise, Abd al-Latif Derian, a souligné que la citoyenneté, la justice et l'égalité sont à la base des droits et des devoirs au Liban, qui protège les libertés religieuses dans sa Constitution. Il a également évoqué l'expérience de l'émigration des musulmans en Abyssinie.<br />Cheikh Ali al-Khatib a accueilli le pape au nom du Conseil suprême islamique chiite, qui a décrit la visite papale comme un soutien au Liban meurtri qui fait face à des défis périlleux. Il a souligné que la coexistence et le dialogue entre les adeptes des différentes religions sont essentiels et que les guerres menées au nom de la religion trahissent son essence même. Il a également ajouté que les Libanais ont été contraints de se défendre contre l'occupation israélienne. Il a conclu par un appel au soutien international pour aider le Liban à surmonter ses crises.<br />Le patriarche syriaque orthodoxe Mar Ignatius Aphrem II a également accueilli le pape Léon au Liban, « terre de sainteté dans le cœur de Dieu », et a souligné que les chrétiens du Moyen-Orient ont persévéré dans leur témoignage du Christ malgré les persécutions et les guerres. Il a rappelé que chrétiens et musulmans ont cohabité pendant des siècles dans une épreuve quotidienne de coexistence, en espérant que la visite du pape puisse être un rayon d'espoir et de paix pour un Orient meurtri.<br />Le Catholicos de Cilicie des Arméniens Aram Ier est également intervenu, saluant la visite du pape comme un signe puissant de la sollicitude de l'Église de Rome pour le Liban, où la coexistence islamo-chrétienne constitue la pierre angulaire et la connotation propre de l'identité du pays.<br />Le cheikh des Druzes Abi al-Munah a déclaré dans son discours que la coexistence délicate sur laquelle repose la nation libanaise impose à chaque famille spirituelle d'apporter sa contribution à la préservation de la patrie commune, tandis que le cheikh Ali Qaddour, président du Conseil islamique alaouite, a affirmé que la visite du Pape Léon « n'est pas un événement protocolaire, mais un message d'esperance pour tous les Libanais, car le Liban est encore capable de se relever et de reprendre sa mission ».<br /><br />La rencontre à Harissa<br /> <br />« Salam el Masseeh » ont été les premiers mots que le Pape Léon a adressés le matin aux évêques, aux prêtres, aux religieuses, aux consacrés et aux agents pastoraux des Églises catholiques présentes au Liban qui l'avaient accueilli dans la basilique Notre-Dame du Liban à Harissa. Après avoir écouté quelques témoignages, le pape a souligné l'importance de l'amour continu dans la construction de la communion, ainsi que la force de la prière et la profondeur de l'espérance dans les moments difficiles.<br /><br />La visite de la grotte de Saint Charbel<br /><br />Dès les premières heures du matin, de nombreux Libanais avaient commencé à affluer de toutes les régions le long des routes que le Pape Léon XIV allait emprunter pour se rendre à la grotte qui abrite les restes mortels de Saint Charbel, dans le monastère d'Annaya.<br /> <br />Tout au long du trajet entre Byblos et Annaya, les cloches des églises ont sonné à plusieurs reprises, alternant avec des chants en arabe et en syriaque et quelques moments de silence. Avant l'arrivée du cortège, des copies de la prière que le Pape allait réciter en français devant la tombe de Saint Charbel ont été distribuées aux fidèles dans les rues et sur la place. Arrivé au sanctuaire, le Souverain Pontife s'est agenouillé devant la tombe de Saint Charbel pour un moment de prière, puis a allumé, à côté de la tombe, une bougie qu'il avait apportée de Rome. Résumant l'héritage de l'ermite originaire de Baakafra, le pape Léon s'est attardé sur l'attrait que beaucoup éprouvaient pour le moine, saint « comme l'eau fraîche et pure pour ceux qui marchent dans le désert ».<br /><br />La rencontre avec les jeunes<br /><br />À la fin de cette longue journée, le Souverain Pontife s'est rendu à Bkerke pour rencontrer des jeunes, venus notamment de Syrie et d'Irak, qui ont apporté leurs témoignages « comme des étoiles brillantes dans une nuit sombre». « Votre patrie, le Liban », a déclaré le Pape Léon aux jeunes, « renaîtra belle et vigoureuse comme le cèdre, symbole de l'unité et de la fécondité du peuple. Nous savons bien que la force du cèdre réside dans ses racines, qui ont généralement la même taille que ses branches. Le nombre et la force des branches <br />correspondent au nombre et à la force des racines. De la même manière, tout le bien que nous voyons aujourd’hui dans la société libanaise est le résultat du travail humble, caché et honnête de nombre d’acteurs du bien, de nombre de bonnes racines qui ne cherchent pas à faire pousser seulement une branche du cèdre libanais, mais l’arbre tout entier, dans toute sa beauté ».<br /> <br />« Puisez », a exhorté le Souverain Pontife, « dans les bonnes racines de l’engagement de ceux qui servent la société et ne “s’en servent” pas pour leurs intérêts personnels. Généreusement engagés en faveur de la justice, projetez ensemble un avenir de paix et de <br />développement. Soyez la sève d’espérance que le pays attend». Mon, 01 Dec 2025 08:04:46 +0100AFRIQUE/NIGERIA - « Personne ne vient demander à l'Église catholique si les chiffres sur les persécutions sont exacts », affirme l'archevêque de Sokotohttps://fides.org/fr/news/77099-AFRIQUE_NIGERIA_Personne_ne_vient_demander_a_l_Eglise_catholique_si_les_chiffres_sur_les_persecutions_sont_exacts_affirme_l_archeveque_de_Sokotohttps://fides.org/fr/news/77099-AFRIQUE_NIGERIA_Personne_ne_vient_demander_a_l_Eglise_catholique_si_les_chiffres_sur_les_persecutions_sont_exacts_affirme_l_archeveque_de_SokotoAbuja – Il n'y a pas de génocide des chrétiens au Nigeria. C'est ce qu'a réaffirmé Mgr Matthew Hassan Kukah, archevêque de Sokoto, dans le nord du Nigeria, dans son discours à la 46e assemblée suprême des Chevaliers de Saint-Mulumba .<br />Mgr Kukah a mis en doute les données rapportées par divers organes de presse, en particulier celles concernant les 1200 églises qui seraient incendiées chaque année au Nigeria. « On dit qu'au Nigeria, 1200 églises sont incendiées chaque année, et je me demande : dans quel Nigeria? Il est intéressant de noter que personne ne s'est adressé à l'Église catholique pour obtenir des données précises. Nous ne savons pas d'où proviennent ces chiffres », a déclaré l'archevêque, invitant à s'adresser à la Conférence épiscopale nigériane pour vérifier les données publiées par des sources qui ne sont pas toujours fiables.<br />« Tous ceux qui parlent de persécution, ont-ils jamais appelé pour demander: « Mgr Kukah, quelle est la situation? ». Ceux qui font circuler ces chiffres évitent habilement de s'adresser à l'Église catholique, car ils savent que les catholiques ne se laissent pas influencer par les rumeurs », a-t-il souligné.<br />Mgr Kukah a également affirmé que la définition du génocide repose sur l'intention et non sur le nombre de victimes : « Le génocide ne repose pas sur le nombre de personnes tuées. On peut tuer 10 millions de personnes sans que cela constitue un génocide. Le facteur déterminant est l'intention, c'est-à-dire si l'objectif est d'éliminer un groupe de personnes. Le génocide ne se détermine donc pas en fonction des chiffres, il est déterminé en fonction de l'intention ».<br />Mgr Kukah, qui est le coordinateur du Comité national pour la paix , a également déclaré : « Si vous êtes chrétien au Nigeria et que vous dites être persécuté, ma question est: comment? Au moins 80 % des Nigérians instruits sont chrétiens et jusqu'à 85 % de l'économie nigériane est contrôlée par des chrétiens. Avec ces chiffres, comment peut-on dire que les chrétiens sont persécutés ? ».<br />L'intervention de l'archevêque de Sokoto a coïncidé avec les accusations de génocide des chrétiens au Nigeria, soutenues par certains parlementaires américains de premier plan, sur la base desquelles le président américain Donald Trump a reclassé le Nigeria comme pays particulièrement préoccupant, menaçant d'envoyer des troupes si le gouvernement nigérian ne parvient pas à mettre fin aux massacres. <br />Mon, 01 Dec 2025 12:51:37 +0100AFRIQUE/SOUDAN DU SUD - « Espérance pour une terre qui pleure... espoir pour une Église qui renaît »: l'invitation pour l'Avent de l'évêque de Tombura Yambiohttps://fides.org/fr/news/77098-AFRIQUE_SOUDAN_DU_SUD_Esperance_pour_une_terre_qui_pleure_espoir_pour_une_Eglise_qui_renait_l_invitation_pour_l_Avent_de_l_eveque_de_Tombura_Yambiohttps://fides.org/fr/news/77098-AFRIQUE_SOUDAN_DU_SUD_Esperance_pour_une_terre_qui_pleure_espoir_pour_une_Eglise_qui_renait_l_invitation_pour_l_Avent_de_l_eveque_de_Tombura_YambioTombura Yambio – L'Avent n'est pas seulement synonyme de bougies et de prières, c'est aussi une reconstruction spirituelle de notre diocèse et de notre nation. Préparons nos cœurs, nos communautés, nos paroisses. Préparons notre pays. Car le Christ arrive, parcourant les routes poussiéreuses de l'Équatoria occidental, frappant aux portes fragiles du Soudan du Sud, cherchant un endroit où naître en nous ».<br /><br />Dans le message envoyé au diocèse de Tombura Yambio pour l'Avent qui vient de commencer, l'évêque Eduardo Hiiboro Kussala invite la population à vivre ce moment comme une Église synodale, « en écoutant ensemble, en pardonnant ensemble, en reconstruisant ensemble dans l'esprit de l'Année jubilaire de l'Espérance ».<br /><br />« L'Avent est de retour, une douce aube sur notre fragile Soudan du Sud, un murmure de Dieu dans la poussière de nos voyages, un léger coup frappé à la porte de chaque maison et de chaque cœur. Espérons que le Prince de la Paix marche à nouveau dans nos villages, à Tombura, Yambio, Ezo, Nzara, Nagero, Rii-Yubu, Sakure, Namatina, Kediba, Maridi, et dans chaque recoin où un cœur attend Dieu », dit l'évêque en reprenant les quatre thèmes anciens de l'Avent. Pour la première semaine, il invite à « l'espérance pour une terre qui pleure... l'espérance pour une Église qui renaît ».<br /><br />« La paix pour une nation secouée par la peur, une paix qui coule comme de l'eau pure dans chaque relation brisée et dans chaque cœur troublé. Le Christ vient comme une pluie douce sur notre terre aride », souligne Hiiboro, invitant les fidèles à « déposer les armes des mots et les armes des mains. En cette période de l'Avent, que chaque chrétien de Tombura-Yambio fasse la promesse suivante : « Là où d'autres sèment la colère, je planterai la paix ».<br /><br />« Dans notre diocèse, la joie a survécu aux guerres, à la faim, aux traumatismes et à l'exil. La joie est notre miracle obstiné. La joie est notre refus de mourir spirituellement. Le Christ nous appelle à nous réjouir même lorsque les larmes sont encore sur nos visages », telle est l'exhortation pour le troisième dimanche de l'Avent.<br /><br />Soulignant ce que l'évêque lui-même définit comme le cœur de l'Avent, Hiiboro répète : « En cette Année jubilaire de l'Espérance, le Christ nous invite à aimer au-delà de toute tribu, au-delà de tout passé, au-delà de toute frontière. Aimer l'étranger, le réfugié, celui qui nous a fait du mal, l'enfant qui a besoin de payer ses frais de scolarité, la personne âgée qui vit seule. L'amour reconstruit les diocèses. L'amour guérit les communautés. L'amour rend la synodalité réelle. L'amour fait entrer Dieu dans nos foyers ».<br /><br /> <br />Mon, 01 Dec 2025 12:45:46 +0100ASIE/PAKISTAN - Les mariages d'enfants illégaux au Baloutchistanhttps://fides.org/fr/news/77100-ASIE_PAKISTAN_Les_mariages_d_enfants_illegaux_au_Baloutchistanhttps://fides.org/fr/news/77100-ASIE_PAKISTAN_Les_mariages_d_enfants_illegaux_au_BaloutchistanQuetta – Des peines sévères pour les adultes qui encouragent les mariages d'enfants : c'est ce que prévoit le nouveau projet de loi « Loi de 2025 sur la limitation des mariages d'enfants au Baloutchistan », qui déclare illégaux tous les mariages impliquant des mineurs de moins de 18 ans dans la province occidentale du Pakistan. Les sanctions s'appliquent à toutes les personnes impliquées dans l'organisation, la promotion, la célébration ou l'assistance à un mariage d'enfants. La loi abroge également la loi précédente qui fixait l'âge minimum du mariage à 14 ans pour les filles. Selon les nouvelles dispositions, les officiers d'état civil et les représentants religieux devront vérifier les cartes d'identité des deux époux avant de célébrer un mariage.<br />Samson Shukardin OFM, évêque d'Hyderabad et président de la Conférence épiscopale du Pakistan, la qualifie de « décision historique pour la protection des enfants et d'une avancée importante vers le renforcement des droits des mineurs ». « Nous sommes reconnaissants aux membres de l'Assemblée provinciale du Baloutchistan d'avoir approuvé cette loi qui protège les enfants contre les mariages précoces. Cette loi profitera surtout aux filles, souvent contraintes de se marier dès leur plus jeune âge en raison de pratiques culturelles ancestrales. La nouvelle loi donne de l'espoir aux enfants et renforcera les droits des mineurs dans tout le pays », a-t-il déclaré. « L'Église, a-t-il rappelé, promeut les droits fondamentaux de chaque personne, en particulier ceux des filles. Les mariages précoces les privent d'éducation, de santé et de conscience ».<br />Joel Bastian, membre de la Commission nationale « Justice et Paix » au niveau local, considère cette loi comme « une grande victoire législative pour les droits des mineurs au Baloutchistan, une étape importante attendue depuis longtemps ».<br />Le Baloutchistan est la deuxième province du Pakistan à adopter une loi limitant les mariages précoces, après le Sind. Une loi similaire a également été adoptée en 2025 dans la capitale fédérale, Islamabad.<br />Malgré ces avancées législatives, le Pakistan se classe toujours en bas du tableau en matière de prévention des mariages précoces. Avec environ 1,9 million de mariées enfants, le pays occupe la sixième place mondiale en termes de nombre absolu. Au niveau national, plus de 21 % des filles se marient avant l'âge de 18 ans et 3 % avant l'âge de 15 ans.<br />Le mariage des enfants au Pakistan est favorisé par la pauvreté, l'inégalité entre les sexes et les normes culturelles qui font passer l'honneur de la famille avant les droits individuels. Dans certaines régions, le mariage est utilisé pour résoudre des querelles ou réduire les dépenses domestiques.<br /> Mon, 01 Dec 2025 12:39:34 +0100AFRIQUE/RÉPUBLIQUE DU CONGO - Nomination de l'évêque coadjuteur du diocèse de Nkayihttps://fides.org/fr/news/77104-AFRIQUE_REPUBLIQUE_DU_CONGO_Nomination_de_l_eveque_coadjuteur_du_diocese_de_Nkayihttps://fides.org/fr/news/77104-AFRIQUE_REPUBLIQUE_DU_CONGO_Nomination_de_l_eveque_coadjuteur_du_diocese_de_NkayiCité du Vatican – Le Pape Léon XIV a nommé évêque coadjuteur du diocèse de Nkayi le révérend François Halyday Mbouangui, du clergé de Nkayi, jusqu'à présent directeur du Centre diocésain de communication sociale et vicaire paroissial à Saint-Michel de Madingou-Poste.<br />Mgr François Halyday Mbouangui est né le 4 octobre 1977 à Mindouli, dans le diocèse de Kinkala. Après avoir étudié la philosophie au Grand Séminaire national Mgr Firmin Singha de Brazzaville, il a étudié la théologie à l'Université Pontificale Urbanienne de Rome.<br />Il a été ordonné prêtre le 14 juillet 2007.<br />Il a occupé les fonctions suivantes et poursuivi ses études : secrétaire personnel de l'évêque actuel puis chancelier du diocèse ; responsable de la pastorale des jeunes et coopérateur à la paroisse Saint-Louis de Nkayi ; Vicaire paroissial à San Rocco, Pedemonte et à Santa Maria Assunta, Manerba del Garda ; Licence en sciences de la communication et master en édition et journalisme à l'université de Vérone ; depuis 2023, directeur du Centre diocésain de communication sociale, membre du Conseil pour les affaires économiques et vicaire paroissial à Saint-Michel de Madingou-Poste.<br /> Mon, 01 Dec 2025 12:34:33 +0100