ASIE - Lancement du "Réseau franciscain pour la paix et l'écologie intégrale en Asie" : un chemin synodal selon Laudato si'

samedi, 4 mai 2024 laudato si'   franciscains   paix   ecologie  

Manille (Agence Fides) - Mettre de plus en plus au centre de l'action pastorale et sociale, dans les différents contextes du continent asiatique, l'attention à la paix et à l'écologie intégrale, selon le regard et la perspective spirituelle de François d'Assise : c'est avec cet objectif qu'est né le "Réseau franciscain pour la paix et l'écologie intégrale en Asie", à l'initiative des Conférences des Frères Mineurs présentes en Asie. Réunis à Manille il y a quelques jours, les Ministres provinciaux, les Custodes et les Présidents des Fondations, ainsi que les Secrétaires pour la Formation, les Missions et l'Évangélisation, et les animateurs des Commissions "Justice et Paix", ont rencontré le Ministre général, Frère Massimo Fusarelli, et lui ont présenté la proposition d'un Réseau franciscain pour la Paix en Asie : Au cours des réunions de ces dernières années", ont-ils déclaré, "la conscience des problèmes de l'Asie et de l'Océanie s'est accrue, reconnaissant que l'engagement franciscain peut être précieux et offrir des opportunités d'évangélisation dans les différentes sociétés". Les religieux présents ont soutenu le projet de Réseau franciscain pour la Paix en Asie, l'enrichissant et proposant des moyens de le rendre opérationnel : avec son approbation officielle, le processus d'articulation de ce Réseau commence maintenant, à partir des forces et de la fraternité franciscaines existantes dans les différentes régions d'Asie et aussi d'Océanie.

Il existe une relation dynamique entre l'activité missionnaire et l'effort de construction de la paix dans le contexte de l'Asie et de l'Océanie, a fait remarquer le Père Gregorio Lino Redoblado, OFM, Ministre provincial aux Philippines, en déclarant : "En tant que Franciscains, ici en Asie, où il existe des différences culturelles et religieuses évidentes, des divisions, des conflits et de la violence, en raison de l'inégalité économique et de l'exploitation écologique, notre mission est la construction de la paix et la réconciliation".
L'inspiration pour créer le nouveau Réseau - qui aidera à coordonner le travail des communautés franciscaines en Asie - vient des pensées et des appels spécifiques adressés par le Pape François au monde franciscain : les trois documents Evangelii gaudium (2013), Laudato si' (2015) et Fratelli tutti (2020) sont un point de référence, afin d'être "une présence vraiment fraternelle parmi les différents peuples de l'Asie". L'horizon est celui écrit dans le premier paragraphe de Laudato si' : "Notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons notre existence". Les Franciscains d'Asie se sentent appelés à construire la fraternité et l'amitié sociale "parce que saint François, qui se sentait frère du soleil, de la mer et du vent, savait qu'il était encore plus uni à ceux qui étaient de sa propre chair" (Fratelli tutti, n. 1).
En ce sens, le Réseau est une initiative synodale, car il souligne l'urgence d'un "chemin de fraternité, d'amour, de confiance", disent les frères, qui pourra s'étendre et impliquer tout homme et toute femme de bonne volonté, selon une dynamique de synodalité, faite "d'écoute et de discernement".
Le réseau sera en mesure de mener des actions de plaidoyer et des interventions concrètes dans toutes les situations où la paix est rompue, les droits de l'homme bafoués, la "maison commune" violée, les pauvres exploités ou marginalisés et, pour cela, il pourra bénéficier de la coopération avec des organisations internationales telles que l'ONG "Franciscan International".
Dans sa constitution, le réseau asiatique s'est inspiré de l'expérience de réalités déjà existantes telles que le "Réseau franciscain de la Méditerranée", connu pour son projet "Oikos" ("Maison"), lancé il y a cinq ans à Tarente (Italie), une ville blessée sur le plan environnemental et social, dans le but spécifique de lancer un parcours d'écologie intégrale pour l'ensemble de la Méditerranée. Le projet Oikos implique des universités, des entreprises, des monastères, des jeunes, des centres culturels, afin de faire de la Méditerranée une véritable "maison commune". Dans le même esprit, le nouveau réseau fait ses premiers pas dans le vaste continent asiatique.
(PA) (Agence Fides 4/5/2024) 


Partager: