Jérusalem (Agence Fides) - Les évêques catholiques de Terre Sainte ont créé deux nouveaux bureaux juridiques chargés de fournir des conseils et une protection juridique aux institutions, entités, congrégations et instituts religieux catholiques en Israël et en Palestine. Les objectifs et la structure des deux nouveaux bureaux, appelés " le Bureau de sauvegarde et le Bureau juridique professionnel", ont été annoncés le mercredi 13 décembre à Jérusalem, lors d'une conférence de présentation à laquelle ont participé le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Pierbattista Pizzaballa, et Mgr Adolfo Tito Yllana, Nonce Apostolique en Israël et à Chypre et délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine. Au cours de la conférence, les tâches spécifiques des deux nouveaux bureaux - selon les sources d'information du Patriarcat latin de Jérusalem - ont été expliquées aux représentants des congrégations et des instituts religieux par le juriste Razan Kafiety, l'avocat Zaki Sahlia (spécialisé en droit immobilier, civil et commercial) et Natalie Baddour, qui a donné un aperçu du Bureau de sauvegarde et de ses objectifs.
L'accord fondamental signé les 29 et 30 décembre 1993 entre le Saint-Siège et l'État d'Israël a permis d'établir des relations diplomatiques stables au niveau des ambassades entre le Vatican et l'État juif. L'accord prévoyait un accord ultérieur pour régler les "problèmes de propriété, économiques et fiscaux concernant l'Église catholique en général ou les institutions catholiques en Israël". Cet accord devait être finalisé par les organes de contact bilatéraux, et devait trouver "des solutions acceptables pour les deux parties, aux problèmes en suspens, non résolus ou contestés, concernant les questions économiques et fiscales relatives à l'Église catholique en général ou aux institutions ou communautés catholiques en particulier". Vingt-neuf ans plus tard, le processus de négociation au sein de la Commission permanente bilatérale de travail entre le Saint-Siège et l'État d'Israël n'a toujours pas abouti à un accord sur les questions financières, fiscales et immobilières. Alors que ces dernières années ont été ponctuées par une intensification des affrontements et des litiges juridiques concernant les biens ecclésiastiques, impliquant principalement des biens immobiliers revendiqués par le patriarcat orthodoxe de Jérusalem.
Lundi 12 décembre, l'Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte (AOCTS) avait également publié une déclaration exprimant sa "préoccupation concernant la vie politique et sociale de nos communautés". La déclaration exprimait l'espoir que le nouveau gouvernement en cours de formation apporterait une "stabilité politique", tout en évoquant sur un ton alarmé la détérioration progressive de la situation sociale et politique générale en Terre Sainte et la pénalisation progressive des communautés arabes en Israël. Dans leur déclaration, les évêques catholiques de Terre Sainte ont également fait référence aux quelques morts violentes enregistrées ces derniers mois en Palestine et dans les Territoires occupés, morts largement liées aux opérations et aux rafles menées par l'armée israélienne. "Cette année, ont remarqué les évêques catholiques de Terre Sainte, nous avons assisté à une recrudescence de la violence, avec le plus grand nombre de victimes palestiniennes depuis plus de vingt ans, (GV) (Agence Fides 14/12/2022)