AMERIQUE/MEXIQUE - Première Messe célébrée en langue nahuatl

mercredi, 14 octobre 2015 indigènes   animation missionnaire   christianisme  
Basilique de Guadalupe (Mexique)

Basilique de Guadalupe (Mexique)

Puebla (Agence Fides) – Pour la première fois, en la Basilique de Guadalupe de Mexico, une Messe solennelle a été célébrée en langue nahuatl (langue native). Elle a été présidée par l’Archevêque de Puebla, S.Exc. Mgr Victor Sanchez, Président de la Commission épiscopale pour la Pastorale biblique.
La célébration, organisée par la Commission pour la Culture de la Conférence épiscopale mexicaine (CEM) et par la Pastorale indigène, a vu la participation de représentants de 20 Diocèses du Mexique qui, après la Messe, ont présenté un programme de danses propres aux régions indigènes dans lesquelles se parle cette langue.
La note envoyée à Fides rapporte des informations de l’Agence Notimex, qui mettent en évidence l’importance et le respect des mexicains pour cette langue native, en ce que Notre-Dame de Guadalupe s’exprima dans cette langue au cours de son dialogue avec Saint Juan Diego, sur la colline de Tepeyac, au nord de Mexico.
Pour la célébration de ce 13 octobre, ont été utilisés les textes dont la traduction a été concordée avec 50 groupes parlant cette langue appartenant à au moins 12 Archidiocèses et Diocèses du pays et avec les missionnaires de deux Congrégations religieuses, ainsi que l’a rappelé S.Exc. Mgr Felipe Arizmendi Esquivel, Archevêque de San Cristóbal de las Casas et Président de la Commission pour la Culture de la CEM.
Mgr Arizmendi Esquivel a donné l’homélie au cours de la célébration. Après une réflexion sur l’exemple de Marie, Mère de Dieu et notre Mère, il a déclaré : « Ceci est ce dont le peuple nahuatl a besoin : l’espérance. Ses membres ont une histoire, une culture, un présent et un avenir. Ils ne sont pas condamnés à disparaître. Ils ne doivent pas avoir honte de leur richesse culturelle. Nous devons apprécier ce que Dieu et Notre-Dame désirent pour eux. Ils ne sont pas des déchets dans notre pays. Ils ne sont pas un rebus. Ils ne sont pas un signe d’arriération. Ils sont une espérance. Ils ont beaucoup à donner à la société. Dieu, Notre-Dame et l’Eglise ont besoin d’eux. Le Mexique n’est pas le Mexique sans eux. Ils sont nous ».
La traduction en langue nahuatl a reçu le patronage de la CEM, au travers de ses Commissions pour la Pastorale biblique, de la Pastorale liturgique, de la Doctrine de la Foi, de la Pastorale indigène et de la Pastorale pour la Culture depuis août 2012. Depuis lors, 11 rencontres d’études et de travail ont impliqué la majeure partie des communautés indigènes de culture nahuatl. (CE) (Agence Fides 14/10/2015)


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