EUROPE/FRANCE - Un film sur les prêtres des Missions Étrangères de Paris, « aventuriers du Christ »

mardi, 21 octobre 2025 evangélisation   missionnaires   instituts missionnaires  

MEP

Rome (Agence Fides) – L'aventure de la foi est bien vivante au XXIe siècle. La mission du Christ et de l'Église est bien vivante. C'est ce dont témoignent cinq « Aventuriers du Christ », titre du film documentaire présenté et soutenu par la Société des Missions Étrangères de Paris (MEP). Le film documentaire - projeté aujourd'hui 21 octobre à Rome en avant-première (à l'Institut Saint-Louis-des-Français à 19 heures), à l'occasion de la Journée Mondiale des Missions et du mois missionnaire - raconte en images l'expérience de cinq hommes et cinq pays. Tous unis par une seule et même flamme : porter l'amour de Dieu jusqu'aux confins de la terre. Le père Will Conquer au Cambodge, le père Philippe Blot en Corée du Sud, le père Yves Moal à Taïwan, le père Laurent Bissara en Inde et le père Gabriel De Lepinau à Madagascar ont tout quitté et sont partis d'Europe pour vivre l'Évangile dans les périphéries du monde, aux côtés des personnes rejetées, marginalisées, pauvres, handicapées, déplacées.
Le récit de l'actualité dans le film s'entremêle avec les événements historiques qui touchent le passé des MEP, une congrégation née il y a 360 ans et qui, au cours de son histoire, a compté plus de 4 100 missionnaires, présents principalement dans les pays d'Asie. Destiné à un large public, y compris aux non-croyants, le film utilise une photographie suggestive qui marque le spectateur. Dans ce cadre, la vie des missionnaires brille d'une lumière divine réfléchie, en se donnant complètement aux personnes qu'ils sont appelés à servir, en s'immergeant sans préjugés dans les cultures locales, voire en les valorisant.
Les missionnaires ne sont pas présentés comme des « surhommes », mais ils n'ont pas peur de montrer leur fragilité, leur solitude, leurs problèmes affectifs, leurs difficultés relationnelles, leurs blocages psychologiques : cependant, c'est précisément dans la faiblesse humaine qu'ils trouvent la grâce de Dieu et la force du Saint-Esprit. En mettant leur humanité à disposition et en annonçant l'amour de Dieu à chaque pas et dans chaque action, les missionnaires luttent pour les plus vulnérables, accueillent les personnes handicapées, aident les réfugiés nord-coréens, traduisent la foi en art local. Ces « aventuriers du Christ » invitent à regarder plus loin : que signifie « se donner » aujourd'hui ? Pourquoi partir ? Parviendront-ils à rester fidèles à leur vocation seuls, dans des contextes parfois hostiles ? Pourquoi tout sacrifier pour la mission ? Ces hommes - comme tant d'autres dans le monde entier - incarnent une réponse radicale et surprenante à la quête de sens qui imprègne notre époque.
En s'engageant totalement, malgré les nombreuses épreuves et loin de leur environnement confortable en France - note la présentation du film - ces personnes posent une question universelle : quelle est ma place dans ce monde ? Qu'est-ce que je suis prêt à risquer pour l'amour ? Par leur courage et leur dévouement, elles rayonnent d'une joie contagieuse, celle d'une vie donnée pour aimer, servir, partager.
Le film, expliquent les organisateurs, vise à « réveiller l'esprit missionnaire », en rappelant que « la mission est un appel universel, toujours d'actualité ». Il tente également de répondre à la quête de sens et d'aventure des jeunes, en faisant résonner une « soif d'authenticité » qui imprègne les histoires racontées. Un autre objectif est de réévaluer la figure du prêtre, objet de critiques et d'attaques, ternie dans l'imaginaire collectif ; et enfin, de réhabiliter la figure du missionnaire, s'il est vrai qu'aujourd'hui le mot « missionnaire » évoque souvent une histoire parfois douloureuse, ponctuée de conquêtes, de dominations culturelles et de prosélytisme. Les missionnaires d'aujourd'hui suivent une voie complètement différente : celle du service, du don, de l'accueil, de l'inculturation.
Damien Boyer, réalisateur et fondateur de la maison de production Orawa Production, a travaillé environ quatre ans à la réalisation de ce film. Passionné de spiritualité, il a déjà réalisé le film « Sacerdoce » (Sacerdoce) dans lequel il raconte la vocation de certains prêtres français au XXIe siècle.
(PA) (Agence Fides 21/10/2025) 


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