Caracas (Agence Fides) – « Alors que quelques heures seulement nous séparent des élections pour l’Assemblée nationale constituante, le Président de la Conférence épiscopale vénézuélienne réitère son rejet de cette initiative, la considérant inconstitutionnelle et inutile, non nécessaire et dommageable pour le peuple vénézuélien » peut-on lire dans la déclaration de la Présidence de la Conférence épiscopale du Venezuela publiée hier soir, 27 juillet.
« Une fois encore, nous élevons notre voix contre la violence, d’où qu’elle vienne. Il faut préciser que, si ce processus doit avoir lieu, même si nous ne le soutenons pas, il doit se dérouler sans violence. La violence ne peut jamais constituer une manière de résoudre les conflits sociaux qui empirent de jour en jour au sein de notre société vénézuélienne. La répression excessive, cause de blessés, de morts et d’arrestations, provoque encore de la violence » peut-on lire dans le texte des Evêques parvenu à Fides.
La déclaration s’adresse par la suite aux Forces armées nationales bolivariennes (FANB) : « Nous désirons rappeler aux FANB que leur premier devoir est envers le peuple. Mais les faits de ces jours-ci ne semblent pas le mettre en évidence. Le rôle des FANB est de maintenir la paix… Ne faisons pas grandir la souffrance et l’angoisse de si nombreuses personnes qui veulent vivre en paix, faire écouter leur voix de protestation et que celle-ci soit respectée ».
Le texte s’achève par deux exhortations : à ne pas tuer et à cultiver la vie, au sein d’un peuple qui partage le pain, les médicaments et la vie. (CE) (Agence Fides 28/07/2017)