Port of Spain (Agence Fides) – « Non à la peine de mort » : c’est ce qu’a réaffirmé S.Exc. Mgr Joseph Everard Harris, C.S.Sp., Archevêque de Port of Spain, dans le cadre d’une brève rencontre avec la presse de Trinité et Tobago, où le débat concernant la demande de réintroduction de la peine capitale pour les crimes violents de la part d’un prêtre catholique bat son plein.
Mgr Harris a rappelé que, deux mois en arrière, la Conférence épiscopale des Antilles a émis une déclaration s’opposant au recours à la peine capitale et demandant aux gouvernements de Trinité et Tobago et des Barbades de modifier leurs normes en la matière.
Mgr Harris a cité le Pape François : « Aujourd’hui, la peine de mort est inacceptable, quelque soit la gravité du crime commis. Il s’agit d’une offense à l’inviolabilité de la vie et à la dignité humaine, qui contredit le dessein de Dieu sur l’homme, la société et Sa justice miséricordieuse ».
L’Archevêque est intervenu en réponse à la prise de position du Curé de la Paroisse Saint Charles Borromée de Tunapuna, le Père Ian Taylor, qui, dans l’homélie de la Messe du 10 décembre, a demandé à ce que la peine de mort soit réintroduite pour punir l’assassinat de Shannon Banfield, un employé de la Republic Bank, au cours d’un vol à main armée événement qui a choqué tout le pays.
Mgr Harris a ajouté que le Catéchisme de l’Eglise catholique indique que l’enseignement traditionnel de l’Eglise « n’exclut pas » le recours à la peine de mort lorsqu’elle est « la seule voie praticable pour défendre la vie d’êtres humains de manière efficace contre l’agresseur », ajoutant toutefois que ces cas sont « très rares sinon pratiquement inexistants ». (C.E.) (Agence Fides 15/12/2016)