Katmandu (Agence Fides) – Le fait que des groupes extrémistes hindous népalais aient intimé aux missionnaires chrétiens étrangers de quitter le pays et les attentats contre deux églises, qui ont eu lieu ces dernières semaines, « constituent un signal préoccupant » remarquent des sources locales de Fides. Bien que le Népal ait approuvé depuis peu une nouvelle Constitution qui confirme la laïcité de l’Etat, le groupe extrémiste hindou Morcha Nepal a distribué des tracts et des opuscules qui menacent les chrétiens, leur demandant d’abandonner la nation.
Les groupes radicaux avaient proposé un amendement à la Charte, rejeté par le Parlement, qui demandait de faire à nouveau du Népal un « Etat hindou ». « L’influence étrangère a manipulé les décisions du gouvernement » et « les chrétiens ont corrompu le pays » affirme le tract en circulation.
Des sources de Fides indiquent que « les chrétiens poursuivront leur mission de dialogue et d’annonce de l’Evangile et de charité envers tous ». En outre, des groupes tels que Christian Solidarity Worldwide (CSW) remarquent qu’au sein de la nouvelle Constitution est présente une disposition qui rend illégale « tout acte visant à convertir une autre personne d’une religion à une autre ». Cette approche qui, selon les associations de protection des droits fondamentaux, viole la liberté religieuse en ce qu’elle lèse la liberté de conscience individuelle, a été considérée comme une concession faite aux groupes radicaux qui promeuvent, comme cela est le cas en Inde, « des lois anti-conversion », se plaignant d’un présumé prosélytisme des chrétiens. (PA) (Agence Fides 28/09/2015)