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Johannesburg (Agence Fides)- Jacob Zuma, chef de l'African National Congress (ANC), est le nouveau président de l’Afrique du Sud. Zuma a remporté les élections du 22 avril (cf. Fides 22/4/2009). L'ANC a obtenu 65,9 % des votes dans les élections politiques. Ce pourcentage est cependant insuffisant pour permettre au parti de Zuma de changer seul la Constitution, sans l’apport des autres forces politiques. Le gouvernement de la province du Cap occidental est d’autre part allé à la Democratic Alliance (DA), le principal parti d’opposition, qui a obtenu 16,66% des votes exprimés dans le scrutin national. Le COPE, le parti né de la scission d’une partie de l’ANC a obtenu seulement 7,42 des votes.
Un résultat qui, si d’un côté il confirme la prédominance de l’ANC (le parti fondé il y a 97 ans pour représenter tous les sud-africains et qui a lutté longtemps contre l’apartheid), de l’autre a rééquilibré son pouvoir. Zuma devra tenir compte de l’opposition, surtout de celle de la Democratic Alliance, dirigée par Hellen Zille, le maire de Cité du Cap.
Les évêques sud-africains, à travers leur représentant, le Cardinal Wilfrid Napier, Archevêque de Durban, ont exprimé le souhait que ces élections soient un pas supplémentaire dans la consolidation de la démocratie sud-africaine.
Dans un message envoyé à l’Agence Fides, le Cardinal Napier affirme que « dans les élections de 2009, la vraie victoire appartient à tous les sud-africains qui ont voté. L’affluence au vote mérite aussi d’être louée. Il s’agit d’un signe puissant du fait que la culture démocratique a pris demeure dans notre conscience nationale. Félicitations Afrique du Sud ! ».
« Le déroulement sans obstacles, bien organisé et pacifique des élections est un témoignage de la croissance de notre démocratie et du dur travail de la part de la Commission électorale indépendante. Les difficultés logistiques rencontrées dans certains lieux ne doivent pas être négligées dans la planification des élections futures ».
Le Cardinal évoque les progrès accomplis depuis 1994, quand a été fini le régime de l’apartheid et que pour la première fois tous les sud-africains ont voté pour élire les nouveaux dirigeants du pays. « Les 15 dernières années ont vu un miracle permanent dans notre pays. De nombreuses personnes ont bénéficié de logements et de services, de subventions sociales et de l’instruction. Notre économie s’est développée pendant six années consécutives ».
Cependant, affirme le Cardinal, cela ne doit pas faire oublier qu’il y a des nécessités urgentes à affronter : « Beaucoup a été fait, il reste encore beaucoup à faire. Le succès de toute démocratie dépend de l’inclusion de tous les citoyens et de la reconnaissance que nous avons tous des devoirs à accomplir et des droits à protéger ».
Le message prend acte de la volonté exprimée par les électeurs : « Je désire étendre les compliments à l’ANC pour sa victoire électorale nationale. Le retour au gouvernement de l’ANC exprime la volonté du peuple de l’Afrique du Sud. J’invite l’ANC à être fidèle à ses principes fondateurs et à redoubler ses efforts pour construire une nation libre, unie et prospère ».
Le Cardinal Napier exhorte « les représentants élus à être de bons législateurs, respectueux de la loi et gardiens du bien commun et de notre Constitution, parce qu’une élection n’est pas un chemin pour accéder au pouvoir, mais est un appel au service. Nous adressons un appel au nouveau gouvernement pour qu’il montre un engagement encore plus grand au service et à la responsabilité, en particulier en ce qui concerne les pauvres, les marginaux et les malades ».
« J’exhorte la communauté catholique à évoquer continuellement nos chefs dans la prière et à faire tous son possible pour enraciner une culture de respect et de responsabilité, de sorte que les droits de l’homme puissent être étendus à tous. Marie montée au ciel, Patronne de l’Afrique du Sud, nous confions notre pays et notre avenir à Ton intercession et à tes soins » conclut le Cardinal Napier. (L.M.) (Agence Fides 27/4/2009 lignes 50 mots 692)
