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Jinan (Agence Fides) - Le Centre pastoral franciscain du diocèse de Jinan, dans la province chinoise de Shandong, vient de célébrer le 60e anniversaire de la promulgation de la Constitution conciliaire sur la sainte liturgie Sacrosanctum Concilium par un cours organisé ad hoc.
Le document étudié dans le cadre du cours organisé par le Centre pastoral franciscain de Jinan est l'une des quatre constitutions conciliaires issues du Concile Vatican II. Il a été adopté par 2158 voix pour et seulement 19 contre, et a été solennellement promulgué par le Pape Paul VI il y a exactement 60 ans, le 4 décembre 1963.
L'initiative - selon des sources locales consultées par l'Agence Fides - fait partie d'une série de cours et de rencontres sur les documents du Concile Vatican II, visant à renouveler dans la communauté catholique locale l'importance de cet événement clé dans l'histoire du catholicisme à l'époque contemporaine.
Le document du Conseil consacré à la Sainte Liturgie, "sommet et source" de la vie ecclésiale, a guidé le renouveau liturgique de ces dernières décennies, compris comme un "retour aux sources" et non comme l'expérimentation de pratiques influencées par des modes éphémères.
Pendant le cours, le père Yuan Guangyi, directeur du Centre, diplômé en études liturgiques de la Faculté de théologie de l'Université de Strasbourg (France) et impliqué depuis longtemps dans la promotion de l'application de la réforme liturgique conciliaire dans les communautés de l'Église catholique chinoise, a expliqué à une cinquantaine de représentants de paroisses l'histoire du Concile et les sources de la réforme conciliaire, "un jalon dans l'histoire du catholicisme à l'époque moderne". En ce qui concerne Sacrosanctum Concilium, le prêtre a souligné que l'un des facteurs d'inspiration du document était l'intention de "ramener l'Écriture Sainte au centre de l'action liturgique et de la vie de l'Église", en préservant les facteurs élémentaires et essentiels qui "ne peuvent être altérés, parce qu'ils ont été institués par le Seigneur" et en libérant la liturgie des incrustations et des formes historiques qui s'étaient cristallisées au cours des différentes époques historiques.
En particulier, le père Yuan a analysé la compatibilité entre le document conciliaire et les étapes que les communautés catholiques chinoises sont également appelées à franchir sur la voie de la "sinisation", entendue comme une forme d'adaptation des dynamiques ecclésiales à la culture et aux procédures administratives en vigueur dans la société chinoise d'aujourd'hui. Sacrosanctum Concilililum, explique entre autres le père Yuan, affirme que la liturgie de l'Église, précisément pour préserver et actualiser les facteurs essentiels de l'action liturgique, peut être modifiée au cours du temps. Dans cette perspective, la "sinisation" exigée des communautés de croyants vise également à vérifier et à attester la compatibilité des formes liturgiques dans leur contenu et leurs facteurs essentiels avec "la pensée traditionnelle du peuple chinois". Le critère à garder à l'esprit est celui de l'"inclusivité", une boussole précieuse en Chine, "qui est un pays multiethnique où s'enracinent diverses croyances et s'épanouissent diverses cultures". Le document conciliaire - ajoute le père Yuan - indique que même les principes directeurs de l'action liturgique et les pratiques qui régissent l'administration des sacrements dans l'Église se sont adaptés au fil du temps aux sensibilités culturelles et artistiques des différents peuples du monde". (NZ) (Agence Fides 4/12/2023)
