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Antananarivo (Agence Fides) – Marc Ravalomanana a nommé depuis Tripoli (Lybie) son nouveau Premier Ministre, Manandafy Rakotonirina, chargé de former un “gouvernement de consensus ouvert à toutes les forces de la Nation". Entouré d’officiers en uniformes, Rakotonirina Manandafy a été présenté hier, 16 avril, aux manifestants pro Ravalomanana, qui depuis des semaines se rassemblent à Ambohijatovo, un parc de la capitale Antananarivo.
Le nouveau Premier Ministre, définit “légal” par Ravalomanana, a lancé un appel à la communauté internationale et aux responsables économiques du pays pour le rencontrer au plus vite.
Le 17 mars, devant les protestations organisées par le chef de l’opposition, Andry Rajoelina, et au retour d’une partie de l’armée, Ravalomanana a été contraint de céder le pouvoir à une direction militaire qui l’a redonné quelques heures plus tard à Rajoelina. Celui-ci est devenu Président de la Haute Autorité de Transition (NDT), qui devra réformer la loi électorale et la Constitution, avant de conduire de nouvelles élections en 2010.
Le 10 avril Ravalomanana, à Tripoli, a publié un document par lequel il annulle l’ordre de transfert du pouvoir à la direction militaire, en affirmant que “le Président n’a pas donné formellement sa démission et reste donc le Chef de l’État légitimement élu”. Dans le document on affirme que le gouvernement a été dissout et que par conséquent il convient de nommer un nouveau gouvernement. Ravalomanana a confirmé son retour à Madagascar, avec le soutien de la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique du Sud) et de l’Union Africaine. La crise politique de Madagascar se complique donc, parce que maintenant il y a deux Premiers Ministres et deux Présidents, qui s’arrachent le pouvoir : Monja Roindefo et Andry Rajoelina d’un côté, Rakotonirina Manandafy et Marc Ravalomanana, de l’autre.
Rakotonirina a annoncé qu’au mois de mai il se rendra à Vancoover (Canada), en qualité de Vice Président du Liberal International, et il a insisté sur le fait qu’il est désormais le chef de la défense nationale. Il a fait appel aux Forces Armées pour obéir à ses ordres, et a en outre annoncé la création d’une Assemblée Constituante ainsi que la reprise des travaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat dont la suspension, décrétée par Rajoelina n’a pas été approuvée par la Haute Cour de Justice. (L.M.) (Agence Fides 17/4/2009 ; 28 lignes, 376 mots)
