AFRIQUE/CENTRAFRIQUE - Un Noël à l’enseigne de l’espérance de la paix

lundi, 22 décembre 2008

Bangui (Agence Fides)- Un Noël à l’enseigne de l’espérance en Centrafrique, après la conclusion du forum de paix appelé « Dialogue politique inclusif », qui s’est tenu dans la capitale, Bangui, du 8 au 20 décembre (cf Fides 15/12/2008).
« On n’a jamais vu en Afrique, dans les autres pays, tous les représentants de la classe politique, y compris les mouvements politico-militaires, se réunir pour parler de l’avenir de leur pays, pour trouver des solutions aux problèmes ». Ces paroles du président de l’assemblée du Dialogue, l’ex-président burundais Pierre Buyoya, résument la signification profonde de l’effort réalisé et des résultats obtenus, autant sur le plan symbolique que sur celui de la concrétisation.
Sur le plan des symboles, l’étreinte entre le président François Bozizé et son prédécesseur, Ange-Félix Patassé, évincé par lui en 2003 par la force, a suscité une vive impression. Patassé, revenu d’exil pour participer au dialogue national, a exprimé son soutien au président Bozizé par ces paroles : « Devant le peuple centrafricain je réaffirme que je vous reconnais comme président de la Centrafrique, désirant la paix pour le peule centrafricain. Vous voici face à vos responsabilités. La solution n’est pas de vous demander de laisser le pouvoir, mais réside essentiellement dans l’optique de conduire le peuple aux élections démocratiques, transparentes et justes, en 2010 ».
Sur le plan des faits, le document final du forum demande au président Bozizé de constituer un gouvernement d’unité nationale, avec le devoir de « ramener la paix et la sécurité » dans le pays, où des mouvements rebelles, des malfaiteurs et les forces armées et de police elles-mêmes créent un climat d’insécurité diffus. Le document prévoit la tenue d’élections locales (en 2009) et générales (en 2010) « justes et transparentes ».
Plus de 200 délégués ont participé au forum, parmi lesquels des représentants du gouvernement, de l’opposition politique, de la société civile et des mouvements rebelles. Parmi ceux-ci il y avait Jean-Jacques Demafouth, de l'Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), revenu de France où il vivait depuis 2002 ; Abakar Sabone, du Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ), venant du Bénin où il vivait depuis 5 ans ; et
Abdoulaye Miskine, du Front Démocratique pour le Peuple Centrafricain (FDPC), revenu de la Libye.
Le forum pour le Dialogue inclusif fait avancer les efforts de négociations entrepris par le président du Gabon, Omar Bongo Ondimba, qui était intervenu dans l’accord de Libreville (Gabon) signé par le gouvernement et par les mouvements rebelles le 21 juin (cf Fides 23/6/2008).
Au cours d’un concert de chœurs de différentes confessions religieuses, qui a eu lieu dimanche 21 décembre à Bangui, le président Bozizé, en évoquant les résultats du Dialogue, a confié le pays à Dieu, afin que la paix puisse régner dans le cœur de tous les centrafricains. (L.M.) (Agence Fides 22/12/2008 lignes 35 mots 479)


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