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Nairobi (Agence Fides) – Après l’approbation de la nouvelle loi sur la presse, le Kenya Communications (Amendment) Bill, 2008, “une atmosphère d’anxiété et d’incertitude s’est diffusée dans le pays”, affirme un communiqué envoyé à l’Agence Fides par le père Martin Wanyoike, secrétaire national de la Commission pour les communications sociales de la Conférence épiscopale du Kenya.
La loi a été approuvée par le parlement le 10 décembre et est en attente de la signature du président Mwai Kibaki pour entrer en vigueur (cf. Fides 17/12/2008). Entre temps dans le pays, de fortes polémiques ont éclaté et se sont terminées en affrontements contre la police durant lesquels différentes personnes ont été arrêtées. “A un moment d’incertitude et d’anxiété, la Conférence épiscopale du Kenya veut offrir quelques réflexions pour aider toutes les personnes de bonne volonté – le gouvernement, les médias et le public -, à prendre des décisions dirigées dans la direction juste”.
La préoccupation principale des évêques est que “la population kenyane se trouve au centre de la dispute entre les médias et les politiques. Pour différentes raisons et différents avantages, les deux parties – les médias et les politiques – expriment leurs opinions et certains lancent des appels au président pour qu’il n’approuve pas la loi. Faisons appel à la population pour qu’elle reste lucide, qu’elle s’intéresse au problème avec raison et qu’elle ne joue pas avec les émotions qui nous empêchent de voir la question dans son intégralité”.
C’est pourquoi le communiqué invite les citoyens du Kenya “à examiner le texte de loi avant de se faire une opinion. En lisant le document, nous pouvons connaître son contenu réel, pour être informés et donc chercher à comprendre la loi”. Les évêques invitent en particulier les parents à lire le texte de loi pour informer les jeunes.
Dans le message, on souligne le rôle fondamental des médias dans la vie démocratique du Kenya. “La population du Kenya se fie et dépend entièrement du système des médias, en plus d’autres rôles, qui soutiennent avec force un système de média libre, indépendant et responsable. Par conséquent, nous faisons appel aux propriétaires et aux personnes qui travaillent dans les médias, pour défendre l’éthique professionnelle dans l’exercice de leur devoir. Les médias doivent jouer un rôle positif, constructif et honnête dans notre société, défendant la vérité, la vérité tout entière et rien d’autre que la vérité”.
Le message rappelle par ailleurs les parlementaires à leur responsabilité : étant donné les lois approuvées par le Parlement, il semble bizarre que certains des parlementaires qui l’ont votée demandent aujourd’hui au président de ne pas la signer. Les évêques demandent au gouvernement d’unité nationale de “prendre en main la question et d’agir avec résolution pour le bien du pays”. (L.M.) (Agence Fides 18/12/2008 31 lignes 443 mots)
