AMERIQUE/SALVADOR - Message de clôture du Secrétariat des évêques d’Amérique centrale : « Il ne peut y avoir de personne, de groupe ou d’institution de l’Eglise qui n’oriente sa formation et son action vers la mission »

San Salvador (Agence Fides) – « La joie d’être disciples et missionnaires de Jésus-Christ » est le titre du Message final de l’Assemblée du Secrétariat des évêques d’Amérique centrale (SEDAC), qui s’est déroulée du 24 au 27 novembre dans la ville d’El Salvador.
Dans le texte les évêques rappellent à tous leur appel à être disciples et apôtres, dans le contexte de la Grande mission continentale organisée à Aparecida, « qui, plus qu’un moment ou une action ponctuelle, consiste à mettre toute l’Eglise en ‘état permanent de Mission’, en retrouvant son identité ». Cet appel à la Mission, continue le Message, « comporte l’ajustement des personnes et des structures ecclésiales, pour qu’on puisse passer d’une pastorale de simple conservation à une pastorale d’action missionnaire décisive », ce qui suppose « qu’il ne peut y avoir de personne, de groupe ou d’institution de l’Eglise qui n’oriente sa formation et son action vers la mission ». Il s’agit donc de « réveiller nos communautés chrétiennes pour profiter de ce temps de grâce ; d’implorer et de vivre une Pentecôte renouvelée, en stimulant la vocation et l’action missionnaire de tous les baptisés”.
Le message rappelle ensuite que tout disciple et missionnaire « doit être un agent promoteur de la vie ». En ce sens il invite à une action de grâces au Seigneur pour tous les prêtres et les religieux, qui « sont au service de nos Eglises particulières, avec fidélité à leur vocation et par le don généreux au peuple de Dieu », et pour les nombreux catéchistes, les délégués de la parole, ceux qui assistent les malades et les ministres extraordinaires de la Communion, qui « travaillent avec générosité pour l’annonce et la propagation de l’Evangile ». Les évêques d’Amérique centrale lancent par conséquent un appel aux laïcs, leur demandant « d’assumer leur vocation et d’imprégner les structures humaines, culturelles, sociales, économiques et politiques, de l’esprit de l’Evangile, de telle manière que notre société soit transformée ».
“Nous accompagnons la souffrance de nombreux frères et soeurs qui ont été déportés par les Etats-Unis et par le Mexique- continuent les évêques- traités de manière indigne par rapport à leur condition de personnes ». En même temps, les signataires remercient les évêques des Etats-Unis et soutiennent leur attitude solidaire « pour arriver à une réforme de l’immigration par le visage humain ».
Par rapport au cadre politique, les évêques demandent d’approfondir les processus démocratiques, « non seulement dans l’expression et dans le scrutin des votes, qui est nécessaire, mais aussi dans la gestion des campagnes, dans l’élaboration des programmes de gouvernement et dans les comptes rendus sur la gestion publique ». Et ils rappellent que le pouvoir politique est légitime quand « il est accompagné d’une volonté de service au bien commun et d’une recherche de solutions effectives aux problèmes qui soucient la population, notamment les plus pauvres et les marginaux ».
Un autre thème qui préoccupe les évêques est la famille, qui souffre d’une détérioration croissante « due aux messages et aux attitudes négatives proposées aux enfants et aux jeunes par les moyens de communication ». Pour cela ils proposent de lancer « une pastorale familiale vigoureuse, qui invite les personnes à découvrir la beauté de leur vocation au mariage chrétien, à défendre la vie humaine depuis sa conception jusqu’au terme naturel et à construire des familles dans lesquels les enfants soient éduqués dans l’amour de la vérité de l’Evangile et des valeurs humaines solides ».
Les évêques rappellent enfin la visite, effectuée pendant la rencontre, sur la tombe de Mgr Romero, manifestant le désir que son témoignage soit reconnu officiellement par l’Eglise. (RG) (Agence Fides 2/12/2008 Lignes 46 Mots 636)