Mogadiscio (Agence Fides)- C’est la trêve précaire à Mogadiscio, capitale de la Somalie, où les combats entre les troupes éthiopiennes et les rebelles somaliens liés à l’extrémisme ont cessé. Plus de 1 400 civils tués dans les combats observés entre fin mars et ces dix derniers jours. Le nombre de militaires morts n’a pas été quantifié.
Après des jours de changements acharnés, l’armée éthiopienne, alliée au Gouvernement de Transition somalien reconnu par la communauté internationale, semblait avoir prévalu sur les insurgés. Les troupes éthiopiennes ont continué à ratisser les quartiers de la capitale à la recherche des insurgés qui n’ont pas réussi à quitter la ville.
Les habitants sont occupés à ramasser les corps qui reposent les rues. D’après les témoignages locaux, différentes personnes vêtues de l’uniforme de l’armée gouvernementale se sont abandonnées à des saccages et à des extorsions à l’égard de quelques citoyens qui osent s’aventurer dans les rues. Le Vice-ministre de la Défense a assuré avoir envoyé des forces spéciales pour protéger les biens des citoyens.
Mogadiscio est une ville fantôme : depuis février, plus de quatre cent mille personnes ont abandonné la capitale, les hôpitaux locaux sont en crise et la situation hygiénico-sanitaire est terrible. Différents quartiers de la capitale sont dévastés par des coups de mortier et de canon utilisés lors des combats.
La situation des réfugiés est très précaire : privés d’assistance, ils ont cherché refuge dans des villages et des petites villes aux alentours de Mogadiscio, dormant dehors, exposés aux intempéries et aux violences des bandits. (L.M.) (Agence Fides 27/4/2007 Lignes : 23 ; Mots : 264)