ASIE/CAMBODGE - Accord de désarmement à la frontière avec la Thaïlande : « Un pas en avant plein d'espérance», déclare le père Figaredo

mardi, 4 novembre 2025 politique   paix  

Ilya Plekhanov - Wiki Commons

Phnom Penh (Agence Fides) – Le Cambodge et la Thaïlande ont signé un accord de désarmement visant à retirer les armes lourdes de la frontière, dans le cadre d'un pacte conclu sous l'égide de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est), dans le cadre de la trêve établie le 7 août dernier, après un mois d'affrontements armés à la frontière. La première phase du plan de désarmement se déroulera en novembre, tandis que la phase 2 est prévue en décembre. Le processus est suivi par les chefs militaires des deux pays, qui se sont rencontrés le 31 octobre, avec la médiation de l'ASEAN, « dans le but de rétablir la confiance mutuelle et la stabilité le long de la frontière », selon un communiqué de l'organisation.
Les armes lourdes ont été regroupées en trois catégories : les systèmes de lancement multiple de roquettes, les armes d'artillerie, les chars et les véhicules de combat. Les parties ont convenu de fournir des informations actualisées sur les progrès réalisés dans le retrait des armes, « afin de garantir la transparence, la responsabilité et la confiance dans la mise en œuvre ».
« La nouvelle de cet accord de désarmement nous encourage et nous remplit d'espérance. Le peuple cambodgien ressent une nouvelle atmosphère, qui évolue positivement », commente à l'Agence Fides le jésuite Enrique Figaredo, Préfet Apostolique de Battambang, province frontalière entre le Cambodge et la Thaïlande. « Nous constatons que les frontières entre les deux pays restent fermées, qu'il n'y a pas d'échanges ni de passages, ce qui affecte les activités économiques qui étaient auparavant florissantes entre les deux pays, notamment les échanges commerciaux et les travailleurs », souligne-t-il. « Il semble que la Thaïlande ait adopté une approche politique plus encline à la pacification, ce dont nous nous réjouissons au Cambodge. On voit poindre une lueur d'espoir pour la paix », poursuit-il.
« Certes, au Cambodge, nous avons encore environ 100 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays, dans des camps de réfugiés, qui attendent de pouvoir rentrer chez elles, alors que le territoire est entièrement militarisé, et qui souhaitent reprendre leurs activités . Il y a un grand désir de revenir à la normale et ces progrès dans la reconstruction de bonnes relations nous donnent bon espoir », observe le père Figaredo.
« En tant que catholiques, la paix entre le Cambodge et la Thaïlande est dans nos prières quotidiennes et dans les intentions de l'Eucharistie. Avec le Pape Léon, nous invoquons une paix désarmée et désarmante. Que le Seigneur ouvre une voie et illumine l'esprit des hommes afin qu'ils puissent faire des choix de réconciliation et de paix », conclut-il.
(PA) (Agence Fides 4/11/2025)


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