AMÉRIQUE/BOLIVIE - Notre société a besoin de se transformer, de changer, nous ne pouvons pas attendre que quelqu'un commence à le faire

Santa Cruz (Agence Fides) - "Ce temps de Carême doit être un temps pour transformer notre existence, notre façon de vivre plus que tout autre chose", a exhorté Mgr René Leigue, Archevêque de Santa Cruz de la Sierra, dans son homélie dominicale, en nous invitant à chercher et à trouver le Seigneur. Il nous a ensuite demandé de ne pas attendre que les autres fassent ce que j'ai à faire, car notre société a besoin d'être transformée, elle a besoin de tant de changements, et nous restons là, à attendre que quelqu'un commence, alors que nous sommes tous appelés à transformer quelque chose dans la société.

L'Archevêque s'est inspiré d'une réalité concrète qui est là pour tous : beaucoup se plaignent que notre ville de Santa Cruz est très sale, alors "pourquoi ne pas faire quelque chose à ce sujet ? Pourquoi ne pas s'engager à la nettoyer ? C'est transformer, c'est changer, c'est donner un aspect différent... Le Seigneur nous appelle à rendre vraiment perceptible quelque chose de différent en nous, en tant que personnes de foi, en tant que croyants, en tant que catholiques, en tant que personnes qui croient en ce Dieu, le Dieu de la vie, le Dieu qui nous aime. Pour cet amour, faisons quelque chose de différent, le Seigneur nous invite en ce temps de Carême à transformer les choses que nous voyons et qui ne sont pas justes".
La santé est un autre domaine où un changement de rythme est nécessaire, en particulier en ce qui concerne l'épidémie de dengue. Monseigneur Leigue a rappelé que nous entendons des plaintes au sujet de la dengue, mais que "les gens, les autorités qui sont appelées à faire quelque chose, semblent ne pas considérer qu'il s'agit d'un problème sérieux, d'un problème grave. Les enfants continuent de souffrir, de mourir. Les familles sont inquiètes, même les personnes âgées souffrent et perdent la vie".
L'Archevêque, après avoir rappelé qu'il s'était rendu la veille à Santa Rosa pour rendre un dernier hommage à un prêtre de Cotoca décédé des suites de cette maladie, a souligné que "nous n'avons pas la capacité de regarder notre réalité, d'être sensibles à cette réalité que nous vivons, aux personnes humaines qui souffrent" et a commenté : "nous avons tous besoin d'être bien, nous avons tous besoin d'être en bonne santé, mais ce n'est pas le cas". Il a ajouté : "Il se peut que quelque chose soit fait, nous ne pouvons pas le nier, mais je crois que l'on peut faire beaucoup plus".
Enfin, il a réitéré son appel à tous les citoyens et à toutes les autorités pour qu'ils travaillent vraiment sérieusement, afin que nous puissions tous sentir que nous luttons ensemble, parce que "la santé, c'est la vie, nous voulons la vie, nous luttons pour une bonne vie, une vie meilleure". "Que le Seigneur nous aide, qu'il nous donne la force nécessaire pour faire face aux problèmes que nous rencontrons chaque jour.
Selon les informations recueillies par Fides, le ministre de la Santé, Jeyson Auza, a indiqué hier, 6 mars, dans son dernier rapport hebdomadaire, qu'au cours de la neuvième semaine de l'année, 1 020 cas de Covid-19 ont été enregistrés à l'échelle nationale, soit 203 infections de plus qu'au cours des sept jours précédents, ce qui représente une augmentation de 40 %. Depuis l'arrivée de la pandémie en mars 2020, la Bolivie a enregistré 22 365 décès et 1 193 970 cas confirmés, dont 12 297 restent actifs. L'épidémie de dengue, l'une des plus fortes de ces dernières années, a fait 39 morts et 12 495 cas confirmés depuis le début de la saison des pluies. Les départements où la maladie s'est déclarée sont Santa Cruz (9 119), Beni (1 315), Tarija (1 211), La Paz (373), Chuquisaca (247), Cochabamba (142) et Pando (88). (SL) (Agence Fides 7/3/2023)

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