AFRIQUE/SOUDAN - Éducation et formation commerciale : les missionnaires comboniens favorisent les opportunités pour les jeunes

samedi, 26 mars 2022 travail   société civile   jeunes   entrepreneuriat   instituts missionnaires  

Khartoum (Agence Fides) - " Le 'Comboni Innovation and Entrepreneurship Center' (Ciec) entend accroître et encourager les nouvelles compétences : il s'agit en fait d'un incubateur d'entreprises, conçu pour renforcer la cohésion sociale, offrir des opportunités aux jeunes, à leurs idées et réduire le chômage ". C'est ce qu'affirme, dans une interview à l'Agence Fides, le Père Jorge Naranjo Alcaide, prêtre combonien et Directeur Général du Comboni College of Science & Technology de Khartoum, en parlant de la dernière initiative promue par les héritiers spirituels de Daniele Comboni pour donner une chance aux plus défavorisés, en particulier aux jeunes des classes les moins aisées, qui ont plus de difficultés à émerger.
Ce centre universitaire - dit le père Jorge - dédié en particulier à la technologie, a été fondé en 2001 sur la base d'une autre expérience, celle du Comboni College Khartoum, l'école fondée dans la capitale soudanaise en 1929 : "L'éducation et la formation - poursuit-il - données dans l'esprit de l’Évangile qui promeut la dignité de chaque homme, étaient pour notre fondateur, Daniele Comboni, la clé qui aiderait les Africains à régénérer l'Afrique, et c'est encore aujourd'hui la devise suivie par les missionnaires comboniens".
Ce mandat particulier a été réaffirmé avec la création, en 2019, de l'incubateur d'entreprises " Comboni innovation and entrepreneurship center " (Ciec) : " Un projet, explique le religieux, qui est le résultat d'expériences précédentes menées en collaboration avec l'Institut pour la recherche sur les services d'innovation et de développement, un organisme du Conseil national de la recherche (CNR), avec l'Université de Bari 'Aldo Moro' et avec l'Université polytechnique de Valence ".
Notre idée, a expliqué le père Jorge à Fides, est un processus en trois étapes, que nous avons définies comme "pré-incubation", "incubation" et "accélération". La première étape, a-t-il précisé, concerne 40 personnes motivées pour créer leur propre start-up, et traite des concepts fondamentaux pour le lancement d'une entreprise, comme un modèle d'entreprise, les principes comptables et l'utilisation des médias sociaux pour développer une entreprise. Dans la deuxième phase d'incubation, poursuit-il, les candidats sélectionnés doivent présenter un projet pour leur idée d'entreprise. Chacun se voit ensuite attribuer un tuteur et des ateliers sont identifiés pour compléter la formation. À la fin, la troisième phase commence où l'on peut rechercher des financements.
Le CIEEC n'est pas le seul incubateur d'entreprises à Khartoum : il existe également des centres opérant dans la capitale soudanaise qui font partie de filières internationales. La première grande différence, explique le Combonien, concerne le type de membres : les usagers de ces centres sont généralement de jeunes Soudanais issus des classes moyennes et supérieures ; ceux du CIE sont principalement des réfugiés d'autres pays et parmi les Soudanais, beaucoup sont des personnes déplacées du Darfour ou des Monts Nouba.
Cette initiative", conclut le père Jorge, "est une occasion importante d'aider les jeunes à découvrir des dons cachés dont ils n'avaient peut-être pas conscience, à découvrir leurs propres talents à mettre au service de la construction du Royaume de Dieu. (ES) (Agence Fides 26/3/2022)


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