Paris (Agence Fides) - Le 22 mai prochain, la Vénérable Servante de Dieu Pauline Jaricot (1799-1862) sera béatifiée : la fondatrice de l'Association de la Propagation de la Foi et du Mouvement du Rosaire Vivant sera élevée à l'honneur des autels de Lyon à l'occasion du bicentenaire de la fondation de l'Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi (OPPF), au cours d'une Célébration Eucharistique présidée par le Préfet de la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples, le Cardinal Luis Antonio Tagle. Le protagoniste du miracle attribué à l'intercession du Vénérable Jaricot est la petite Mayline Tran, qui avait alors trois ans et demi. Le soir du 29 mai 2012, la famille Tran prenait l'apéritif. Lorsque son tour est venu, Mayline a attrapé une petite saucisse et, avant que ses parents ne puissent faire quoi que ce soit, elle s'est étouffée.
Lorsque les pompiers et les ambulanciers arrivent, elle reçoit un massage cardiaque et les médecins parviennent à la réanimer à plusieurs reprises, mais son cœur ne se stabilise pas.
Le médecin ambulancier donne le premier rapport : Mayline est dans un état cérébral de niveau 3 selon Glasgow ; elle a fait de multiples arrêts cardiorespiratoires ; elle présente une anoxie cérébrale. Le médecin des urgences explique que l'enfant va être transférée dans un autre service car elle est dans un coma profond, sous assistance cardio-respiratoire et sous alimentation artificielle.
Le professeur du département est clair : l'onde N20, qui parcourt les noyaux gris de la base et permet au cerveau de transmettre des informations au reste du corps, celle qui détermine si un patient va vivre ou mourir, dans le cas de Mayline , elle est abolie d'un côté et il en reste très peu du côté opposé, elle ne peut que se dégrader mais jamais revenir à son état antérieur. Mayline était en maternelle à l'école du Cours Diot à Lyon, France, lieu de naissance de la Vénérable Pauline Jaricot. Lorsqu'ils ont appris ce qui était arrivé à Mayline, la directrice, le professeur de Mayline et tout le monde à l'école ont été choqués. Les parents des enfants ont également été très choqués, notamment les parents d'Alix, qui fréquentait l'école primaire, et qui avaient déjà perdu deux enfants. Une idée leur est venue : c'était l'année du jubilé de Pauline Jaricot, pourquoi ne pas faire une neuvaine avec l'école ?
La directrice de l'école a accepté d'adresser cette neuvaine à Pauline Jaricot pour demander le rétablissement de Mayline. Le 9ème jour de clôture de la neuvaine, le 23 juin 2012, correspondait à la fête de l'école. Tous les participants ont récité la prière de la neuvaine avec Emmanuel et Nathalie Tran présents à la messe. Entre-temps, les Missionnaires du Rosaire Vivant (une œuvre créée en 2005 avec l'accord et les encouragements du Cardinal Barbarin, qui a repris les intuitions de Pauline Jaricot) ont également prié pour Mayline et pour de nombreuses autres personnes.
À partir de ce moment, une série d'événements se produisent. Mayline est en soins intensifs depuis dix jours maintenant. Plus de soutien aux organes humains. Son cœur fonctionne parfaitement et présente maintenant des valeurs normales.
Pour Emmanuel et Nathalie, Mayline a retrouvé sa beauté d'enfant.
Malgré cette situation apparemment plus heureuse, les rendez-vous chez les médecins se multiplient. Ils semblent toujours tenir le même discours, faire le point sur sa situation clinique, lui rappeler que les résultats des analyses sont lourds. La loi Leonetti leur est proposée, qui leur permet, dans ces conditions et au vu des résultats cliniques et biologiques, de ne plus entreprendre de manœuvres de réanimation en cas d'infection ou autre.
Nathalie a pris la situation en main et a dit non. Les tentatives des médecins pour convaincre les parents de Mayline de mettre fin à ses jours se poursuivent chaque week-end, mais ils continuent de refuser. Le déménagement vers le sud du pays commence à se profiler. La prière fait le tour du monde. Régulièrement, Emmanuel et Nathalie reçoivent des messages de personnes plus ou moins connues, mais aussi d'inconnus célèbres, d'Asie, d'Amérique latine, de Jérusalem. Le 2 juillet 2012, Mayline est attendue par ses parents à l'hôpital de Nice.
Dans le grand hall d'entrée de Lenval, Emmanuel, Nathalie et Lou-Anh voient arriver Mayline sur un brancard, immobile, comme ils l'avaient laissée la veille à Lyon, mais elle est différente. Ses yeux sont différents, ses pupilles sont différentes, elles brillent et laissent transparaître la vie, la certitude que la vie est à nouveau présente et habite le corps de Mayline.
Le professeur Richelme reçoit Emmanuel et Nathalie dans une petite pièce à l'étage où Mayline est surveillée et leur fait remarquer que le dossier médical de Mayline ne correspond pas à son état de santé alors qu'on leur annonce que la petite fille sera gravement handicapée, elle ne marchera pas, elle ne mangera pas, elle n'aura pas conscience de son environnement, tout au plus pourra-t-elle bouger les yeux.
Le 22 juillet 2012, lors de quelques tests physiques de flexion et de mouvement, des améliorations inattendues ont été constatées dans la situation de la petite fille qui, dans les bras de Nathalie, a murmuré de manière inattendue : MOM.
En décembre 2012, le professeur Richelme écrit en grosses lettres sur le dossier médical de Mayline : guérison extraordinaire. Dès lors, la petite fille a commencé sa rééducation, qui l'a progressivement amenée à retrouver l'usage complet de ses jambes et à marcher.
En mai 2013, après un examen médical approfondi, il est déclaré que le N20 est revenu bilatéralement à cent pour cent. Un an plus tard, en mai 2014, la confirmation médicale de la guérison intervient.
(E.G.) (Agence Fides 20/11/2021)