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Valence (Agence Fides) - Dimanche 9 juillet, à 9h30, le Saint-Père Benoît XVI a présidé la concélébration eucharistique dans la Cité des Arts et des Sciences de Valence, en conclusion de la Ve Rencontre Mondiale des Familles. De nombreux cardinaux, archevêques, évêques et prêtres ont concélébré avec le Pape. “Je remercie le Seigneur pour toutes les familles bien-aimées qui se sont réunies en formant une multitude jubilante, et aussi pour beaucoup d’autres, de terres lointaines, qui suivent cette célébration à la radio et à la télévision. Je vous salue tous et j’exprime ma grande affection par un embrassement de paix” a dit le Pape au début de son homélie.
S’appuyant sur les lectures proclamées, Benoît XVI a mis en évidence combien dans ces textes bibliques “la famille comprend non seulement des parents et des enfants, mais aussi les grands-parents et les ancêtres. La famille nous est ainsi présentée comme une communauté de générations et comme la garante d’un patrimoine de traditions. … Nous avons tous reçu des autres la vie et par-là même les vérités fondamentales, et nous sommes appelés à atteindre la perfection dans la relation et la communion amoureuse avec autrui. La famille, fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme, exprime cette dimension relationnelle, filiale et communautaire, et elle constitue le milieu dans lequel l’homme peut naître dans la dignité, grandir et se développer de manière intégrale.”
L’enfant qui naît, avec le don de la vie, reçoit tout un patrimoine d’expérience. “À cet égard, les parents ont le droit et le devoir inaliénables de le transmettre à leurs enfants: les éduquer dans la découverte de leur identité, les initier à la vie sociale, à l’exercice responsable de leur liberté morale et de leur capacité d’aimer à travers l’expérience d’être aimés, et, par-dessus tout, à la rencontre avec Dieu… A l’origine de tout homme et donc de toute paternité et maternité humaine Dieu Créateur est présent. C’est pourquoi les époux doivent accueillir l’enfant qui naît non seulement comme leur enfant mais aussi comme celui de Dieu qui l’aime pour ce qu’il est et l’appelle à la filiation divine. Plus encore : tout acte générateur, toute paternité et maternité, toute famille a son principe en Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit”.
À l’origine de tout homme, a expliqué le Saint-Père “il n’existe pas d’aléa ni de hasard, mais un projet de l’amour de Dieu… La foi n’est donc pas un simple héritage culturel, mais une action continue de la grâce de Dieu qui appelle et de la liberté humaine qui peut adhérer ou ne pas adhérer à cet appel.” Les parents chrétiens sont cependant appelés à donner un témoignage crédible de leur foi et de leur espérance chrétiennes. “Ils doivent faire en sorte que l’appel de Dieu et la Bonne Nouvelle du Christ parviennent à leurs enfants avec la plus grande clarté et la plus grande authenticité.”
Au cours des années, ce don de Dieu que les parents ont cultivé chez leurs enfants en faisant grandir en eux la capacité du discernement, apportera les enfants à une approche personnelle au don de la foi, “de sorte qu’ils découvriront avec elle le sens profond de leur existence et qui se sentiront donc reconnaissants pour ce don.” La famille chrétienne transmet la foi lorsque les parents enseignent à leurs enfants à prier et qu’ils prient avec eux ; lorsqu’ils les font s’approcher des sacrements et qu’ils les introduisent dans la vie de l’Église, lorsqu’ils se réunissent tous pour lire la Bible, plaçant la vie familiale à la lumière de la foi et louant Dieu comme un Père.”
Puis le Saint-Père a mis en lumière comment dans la culture actuelle on exalte la liberté de l’individu “conçu comme sujet autonome, comme s’il se faisait lui-même et qu’il se suffisait à lui-même, en marge de ses relations avec les autres et étranger à ses responsabilités envers autrui… L’Eglise ne cesse de rappeler que la véritable liberté de l’être humain vient d’avoir été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. C’est pourquoi l’éducation chrétienne est une éducation de la liberté et pour la liberté… Jésus Christ est l’homme parfait, l’exemple de la liberté filiale, qui nous apprend à communiquer aux autres son propre amour”.
L’Eglise encourage “la merveilleuse réalité du mariage indissoluble entre un homme et une femme qui est, en outre, l’origine de la famille” sur le chemin de maturation et de croissance de la personne vers la vérité et l’amour. “Reconnaître et aider cette institution est un des plus importants services que l’on puisse apporter aujourd’hui au bien commun et au développement authentique des hommes et de la société, de même que la plus grande garantie pour assurer la dignité, l’égalité et la véritable liberté de la personne humaine.”
Finalement le Saint-Père a conclu son homélie par cette exhortation d’espérance. “La famille chrétienne - père, mère et enfants - est donc appelée à poursuivre les objectifs considérés non pas comme quelque chose d’imposée de l’extérieur, mais comme un don de la grâce du sacrement de mariage fait aux époux. Si ceux-ci demeurent ouvert à l’Esprit et demandent son aide, il ne cessera pas de leur communiquer l’amour de Dieu le Père manifesté et incarné dans le Christ. La présence de l’Esprit aidera les époux à ne pas perdre de vue la source et la mesure de leur amour et de leur don mutuel, à collaborer avec l’Esprit pour le rendre présent et l’incarner dans toutes les dimensions de leur existence. En même temps, l’Esprit suscitera alors en eux le désir de la rencontre définitive avec le Christ dans la maison de son Père et notre Père. Tel est le message d’espérance que, de Valence, je veux lancer à toutes les familles du monde.”
A la fin de la messe, avant de réciter la prière mariale de l’Angélus, le Pape a adressé ses salutations et ses remerciements, dans les différentes langues, aux familles et à tous ceux qui ont collaboré à la réussite de la Ve Rencontre Mondiale des Familles, et il a annoncé que la prochaine rencontre, en 2009, aura lieu à Mexico. (S.L.) (Agence Fides 10/7/2006 - lignes : 79, mots : 1045)
