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Rome (Agence Fides) – Le 12 septembre s’est ouverte à Rome à la Domus Pacis, l’Assemblée extraordinaire de l’Action Catholique italienne (ACI). Plus de 800 participants et 171 auditeurs provenant de toute l’Italie se sont retrouvés pour discuter des modifications des statuts de l’Association laïque italienne, composée de 370.000 membres, dont 131.000 enfants, 71.000 jeunes, et 168.000 adultes.
A l’occasion de cet événement, Ernesto Preziosi, Vice-président national pour le Secteur des Adultes de l’ACI a bien voulu répondre aux questions de l’Agence Fides.
Pourquoi l’ACI a-t-elle décidé de renouveler ses statuts approuvés en 1969 au temps de Vittorio Bachelet ?
Il est important d’éviter une méprise : l’ACI ne se renouvelle pas parce qu’elle est en crise, parce que le nombre des adhésions est en baisse, mais parce qu’elle considère qu’elle a quelque chose à dire, qu’elle peut être une ressource laïque et un instrument utile pour faire croître dans la vie de la communauté chrétienne la maturation d’un laïcat capable d’exprimer sa propre subjectivité. L’ACI ressent, en cette phase historique à travers la vie de chacun de ses membres, la responsabilité d’être un petit signe crédible qui devient instrument pour rendre actif et participant, le laïcat chrétien dans la vie de l’Eglise et dans l’animation de la société.
Et comment définir le renouveau pour une Association comme l’Action Catholique ?
Le renouveau n’est rien d’autre que l’effort continu de vivre en contemporain avec le temps qui passe et qui voit engagés les membres de l’ACI, adapter au mieux, à calibrer, plus que les finalités, les modalités d’organisation et d’expression de l’Association dans des temps qui changent. La finalité la plus profonde et essentielle du renouveau consiste en l’annonce de l’Evangile dans un monde qui change. Pour se renouveler, les laïcs de l’Action Catholique doivent scruter attentivement l’horizon de la nouvelle évangélisation, pour se ranger avec sérieux avec l’Eglise tout entière, face aux dérives laïques qui voient souvent engagés les laïcs chrétiens comme spectateurs, parfois comme victimes plus oui moins conscientes.
Passons aux problèmes qui attendent une ACI renouvelée et de manière plus générale les laïcs italiens…
En premier lieu, ce sont la laïcisation toujours plus répandue, mais aussi la perte de points de référence politiques certains pour le monde catholique, l’affaiblissement de la culture démocratique avec la crise qui en découle de la participation à la vie sociale et civile de notre Pays, la diminution d’une certaine tension culturelle. Ce sont là seulement quelques-uns des processus avec lesquels l’ACI doit savoir se mesurer, en se présentant comme lieu et instrument privilégié de formation et de discernement, et comme centre d’entraînement de participation démocratique. (L.M.)
(Agence Fides, 12 septembre 2003, 40 lignes, 451 mots)
