Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Bangkok (Agence Fides) - Les protestations continuent en Thaïlande : pour la quatrième semaine consécutive de nombreux manifestants ont défilé ces jours derniers dans les rues de Bangkok, demandant la démission du premier ministre Thaksin Shinawatra. On craint que la tension ne puisse dégénérer et aboutir à des conflits entre les manifestants et la police, occupée à contrôler le siège du gouvernement et les palais institutionnels.
Les protestations se sont intensifiées, après que le Premier Ministre ait dissout la Chambre basse et appelé la population à des élections anticipées, en date du 2 avril. Le geste a été perçu par le peuple comme une tentative de Shinawatra de fuir ses responsabilités et d’éviter une situation critique. Dans cette situation, que les sources locales définissent « fluide, variable de jour en jour », l’Eglise catholique, en la personne du Cardinal de Bangkok, S. Em. Michai Kitbunchu, a invité la population au calme et a recommandé aux organisations catholiques de ne pas se laisser impliquer dans la protestation sans discrimination ou dans d’éventuels gestes de violence.
Le mécontentement populaire envers l’œuvre du gouvernement, accusé de corruption, avait déjà monté depuis janvier dernier. L’opposition politique, guidée par l’Alliance populaire pour la démocratie, a décidé de boycotter les consultations électorales tandis que le Premier Ministre, élu en 2001 avec le parti « Thai Rak Thai » et reconduit en 2005, maintient une haute popularité dans la campagne.
Parmi les manifestants, il y a des membres du mouvement universitaire et des moines bouddhistes du « Dharma Army », tandis que parmi les intellectuels et hommes publics, 100 ont présenté une pétition au Roi de Thaïlande, demandant une intervention de sa part pour la démission du Premier Ministre et la nomination d’une commission de gouvernement provisoire, pour garantir le déroulement correct des élections. (Agenzia Fides 7/03/2006 Righe: 25 Parole: 316)
