AFRIQUE / TCHAD - Violences dans les camps de réfugiés au Tchad : préoccupation du Haut-Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés

mardi, 17 mai 2005

N’Djamena (Agence Fides) - Le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) exprime sa profonde préoccupation face à la violence qui a éclaté dans les dernières semaines, dans des camps du Tchad oriental, et a fait quatre morts. La situation dans les camps est redevenue calme.
Les désordres, au cours desquels trois réfugiés et un agent de sécurité ont perdu la vie, ont eu lieu dans le camp de Goz Amer. Plusieurs autres personnes - parmi lesquelles deux réfugiés, deux agents humanitaires d’une organisation non gouvernementale partenaire, et un agent des forces tchadiennes de sécurité, ont été blessées.
Les affrontements se sont déclenchés après l’arrestation de réfugiés qui vendaient, semble-t-il des toiles de plastique fournies par l’UNHCR, au marché local à l’intérieur du camp. Les forces tchadiennes de sécurité, qui ont la charge d’assurer la sécurité dans les douze camps de l’UNHCR au Tchad oriental, ont tenté d’empêcher cette vente, et ont arrêté trois réfugiés. Pour protester contre ces arrestations, un groupe de réfugiés du camp a mis le feu à un centre pour services sociaux dans le village voisin de Koukou Angarana, ce qui a déclenché de nouveaux affrontements avec la police et fait quatre morts.
Le personnel de l’UNHCR et des organisations non gouvernementales partenaires est parvenu à quitter le camp, et s’est rendu à Koukou Samgarana ou à Goz Beida, en attendant qu la situation redevienne calme.
Le camp de Goz Amer, qui se trouve à 217 km au sud de la ville de Abeche, a été ouvert au mois d’avril 2004, et accueille 20.000 réfugiés.
L’UNHCR est responsable de la protection et l’assistance des 210.000 réfugiés venus du Darfour, et qui sont répartis dans les douze camps établis au Tchad oriental. Les réfugiés sont arrivés au Tchad entre 2003 et 2004, pour fuir les attaques des miliciens Janjaweed au Darfour. (L.M.)
(Agence Fides, 17 mai 2005, 29 lignes, 323 mots)


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