AFRIQUE - Conclusion au Nigéria du sommet de l’Union Africaine, qui a vu au centre de ses discussions la crise en Côte-d’Ivoire, au Darfour et au Congo, ainsi que la défense commune et la lutte contre le SIDA

mardi, 1 février 2005

Abuja (Agence Fides) - L’Afrique veut compter plus sur la scène internationale, et prendre en mains son propre destin. C’est la première impression qui ressort à la conclusion du Sommet de l’Union Africaine (UA), qui s’est terminé le 21 janvier à Abuja au Nigéria. Le Sommet a rassemblé 40 chefs d’Etat et de gouvernement africains qui ont centré leur attention sur les 3 principales crises africaines : Côte-d’Ivoire, l’est de la République Démocratique du Congo, et la région du Darfour, au Soudan occidental.
Au terme du Sommet, les Pays africains ont décidé d’honorer leur engagement d’augmenter le nombre des troupes de l’UA, déployées dans la mission de paix au Darfour, en passant de 1.000 hommes à 3.200. Pour la Côte-d’Ivoire, les participants au Sommet ont demandé aux Nations-Unies de renforcer le contingent de 6.000 Casques Bleus déjà présents dans le pays. Pour la République Démocratique du Congo, l’Union Africaine a réaffirmé l’engagement d’envoyer son propre contingent dans l’est du pays pour désarmer les milices Hutues accusées par le gouvernement rwandais d’utiliser le territoire congolais comme base arrière pour lancer des attaques contre le Rwanda.
Les pays africains ont décidé aussi d’adopter un pacte de non agression et de défense commune pour tenter de résoudre l’instabilité chronique qui afflige le continent depuis des décennies et qui a déclenché le cycle meurtrier guerre-famine, en bloquant le développement. Le pacte, dont les lignes directrices ont été mises au point par la Conseil de Pais et de Sécurité de l’UA (une force de frappe envisagée, présidée par le Président du Ghana John Kufuor, et dont font partie les Chefs d’Etat d’Algérie, d’Afrique du Sud, du Mozambique, d’Ethiopie, et du Congo-Brazzaville), apparaît aussi comme une alternative au plan présenté par le dirigeant libyen Kadhafi il y a trois ans, qui suggérait la création d’une armée continentale.
Il a été décidé enfin de lancer une campagne de mobilisation pour combattre le SIDA, sur le style de celle pour les aides aux sinistrés du raz-de-marée du 26 décembre. (L.M.)
(Agence Fides, 1° février 2005, 30 lignes, 368 mots)


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