AFRIQUE / COTE-D’IVOIRE - On parle de désarmement, mais les avions et les hélicoptères de combat recommencent leurs vols

lundi, 24 janvier 2005

Abidjan (Agence Fides) - Alors que se poursuit la médiation du Président d’Afrique du Sud M. Thabo Mbeki, les avions et les hélicoptères de combats recommencent à voler au-dessus de Yamoussoukro, la Capitale politique Côte-d’Ivoire ; ils avaient été endommagés au mois de novembre dernier, lors des représailles des forces françaises après la mort de 9 soldats français dans des bombardements opérés par des avions ivoiriens. Il y a ainsi des signes contradictoires en Côte-d’Ivoire, qui est traversée par une crise commencée en 2002 ; après l’échec d’un coup d’état militaire, les rebelles se sont réunis sous le signe « Forces Neuves, et ont conquis la partie septentrionale, divisant ainsi le pays en deux.
Le dimanche 23 janvier, sont arrivés en Afrique du Sud les représentants de l’opposition et des Forces Neuves pour des entretiens avec le Président Mbeki, médiateur de l’Union Africaine. M. Guillaume Soro, secrétaire général des Forces Neuves a déclaré : « Il faut construire un climat de confiance pour pouvoir procéder au désarmement » en faisant appel à la communauté internationale pour qu’elle montre qu’elle est capable de mettre fin à la guerre.
Dans le même temps, l’aviation ivoirienne a remis en état de voler un hélicoptère « bombardier » Mil Mi 24 Hind et un avion d’attaque « Strikemaster », sous le contrôle des Nations-Unies en Côte-d’Ivoire (ONUCI). Des observateurs des Nations-Unies, ont supervisé le vol, en veillant à ce que les appareils ne soient pas armés. Au mois de novembre dernier, des avions et des hélicoptères ivoiriens furent frappés par les forces françaises de l’opération « Licorne », après que deux Sukhoi SU 25 des forces armées du Président Laurent Gbagbo aient attaqué la caserne française de Bouaké dans le nord de la Côte-d’Ivoire, tuant 9 militaires français et un des Etats-Unis.
« C’est un acte grave qui nuit au processus de paix » avait déclaré le Secrétaire des Forces Neuves, M. Soro, qui critique l’attitude de l’ONUCI. « Si c’est avec l’aval de l’ONUCI, des forces impartiales, que le Président Gbagbo doit réparer sa flotte, ce serait un précédent grave pour la continuation du processus de paix. On ne peut parler de désarmement et en même temps permettre à une des parties de réparer ou d’acquérir des armes ». (L.M.)
(Agence Fides, 24 janvier 2005, 30 lignes, 394 mots)


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