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Bissau (Agence Fides) – On votera pour le second tour des élections présidentielles en Guinée Bissau. C’est ce qu’a annoncé la Commission électorale indépendante qui a rendu public les résultats du premier tour qui s’est déroulé le 28 juin (cf. Fides 26/6/2009). Aucun candidat n’ayant obtenu la majorité absolue (50% + 1 des votes exprimés) exigée pour gagner les élections au premier tour, les deux candidats qui ont obtenu le plus de voix iront en ballotage le 2 août. Il s’agit de Malam Bacai Sanha, candidat du PAIGC (Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap Vert, l’ex parti unique), qui a dirigé le pays de juin 1999 à mai 2000, qui a obtenu 39, 6% des votes, et de l’ex Président Kumba Yala, élu en 2000, renversé par un coup militaire en 2003, qui a obtenu 29, 4% des votes. On voit se profiler un défi électoral semblable à celui de 2000. Lors de ces élections en effet Kumba Yala et Malam Bacai Sanha se sont disputés la Présidence, avec une victoire nette du premier qui avait obtenu 72% des votes. Sanha a été président provisoire du pays, de juin 1999 à mai 2000, après le coup militaire contre le président Vieira. Ce dernier, revenu au pouvoir après avoir remporté les élections de juillet 2005, a été tué par un groupe de militaires en mars de cette année, dans des circonstances non encore éclaircies (cf. Fides 2/3/2009). Comme Vieira, Sanha appartient au parti historique PAIGC, le mouvement qui s’est battu pour l’indépendance du pays depuis le Portugal, et qui, une fois l’indépendance acquise, a gouverné la Guinée Bissau en tant que parti unique pendant plus de 20 ans (les partis multiples ont été réintroduits seulement en 1994). Sanha, qui a été compagnon d’armes d’Amilcar Cabral, fondateur du PAIGC, assassiné en 1973, est de l’ethnie beafada, un groupe minoritaire qui représente 7% de la population. Il est lauréat en science politique à l’Université de Berlin, dans l’ex République Démocratique Allemande, et il est musulman. Son parti, le PAIGC, dispose de la majorité à l’Assemblée Nationale, en ayant 67 députés sur 100. Kumba Yala a été président en 2000, en incarnant le désir d’alternance à l’égard du vieux unique, mais il a été critiqué par une grande partie de la population pour sa mauvaise gestion économique. Du fait du fort mécontentement populaire, en 2003, l’armée le déposa dans une effusion de sang. Kumba Yala est de l’ethnie balante, une des principales ethnies du pays, à laquelle appartiennent la plus grande partie des militaires. Kumba Yala est diplômé en philosophie à l’université de Lisbonne et s’est récemment converti à l’Islam. (L.M.) (Agence Fides 3/7/2009 ; 29 lignes, 440 mots)
