ASIE / INDONESIE - « Le séparatisme des Moluques n’a rien à voir avec la communauté chrétienne : c’est une question politique » déclare la Présidente Mme Megawati en visite à Amboine

lundi, 24 mai 2004

Amboine (Agence Fides) - La tensions est toujours très grande dans les Iles Moluques en Indonésie orientale, même après la visite à Amboine, le 22 mai, de la Présidente d’Indonésie Mme Megawati Sukarnoputri. Des explosions dans la ville, des engins explosifs rudimentaires placés dans les rues, qui ont fait six blessés, témoignent que la situation n’est pas encore redevenue normale et que, dans un climat de tranquillité apparente, des tensions couvent sous la cendre et pourraient faire réapparaître la violence.
Les sources de l’Agence Fides à Amboine déclarent que c’est toujours là une possibilité, parce que l’on n’a pas encore tiré au clair la présence de milliers d’hommes armés, des radicaux islamistes qui auraient débarqué dans l’île pour faire exploser un conflit, comme cela s’est produit lors des affrontements de 1999-2001 qui ont fait plus de 15.000 morts et 500.000 réfugiés.
Le 22 mai, lors de sa brève visite officielle à Amboine, la Présidente a déclaré qu’il était important de nier le lien entre la communauté chrétienne et le séparatisme de la RMS (République des Moluques Méridionales), petit mouvement accusé de combattre pour la sécession vis-à-vis de l’Indonésie, déjà mis hors-la-loi e 1950 par le Président Soekarno.
En condamnant « toutes les formes de séparatisme qui doivent être éliminées », la Présidente a réaffirmé : « Il faut démarquer le christianisme de la RMS, pour éviter d’autres conflits religieux aux Moluques. La RMS n’a rien à voir avec la religion : c’est seulement une question politique ».
La Présidente a rencontré les dirigeants religieux, qui ont exprimé leur plein appui pour renforcer le dialogue inter-religieux comme voie conduisant à la réconciliation et à la paix, pour apporter leur contribution à la stabilisation et à la pacification des Moluques, ravagées par trois années de guerre civile, et qui avancent lentement sur la voie d’une reprise sociale et économique. (P.A.)
(Agence Fides, 24 mai 2004, 27 lignes, 338 mots)


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