AFRIQUE / COTE-D’IVOIRE - « DE PETITS PAS VERS LA PAIX - UNE SOLUTION REGIONALE POUR LES BANDES ARMEES QUI AGISSENT A LA FRONTIERE ENTRE LE LIBERIA ET LA COTE-D’IVOIRE - LE BURKINA FASO ET LA COTE-D’IVOIRE TRAVAILLENT POUR RETABLIR LES COMMUNICATIONS

lundi, 26 mai 2003

Abidjan (Agence Fides) – « La politique des petits pas donne des résultats » déclare à l’Agence Fides le Père Lionello Melchiorri (SMA), commentant la nouvelle de la réunion du Conseil de gouvernement le 22 mai à Bouaké, la principale ville tenue par les rebelles du Mouvement Patriotique de la Côte-d’Ivoire (MPCI). « Cette rencontre est importante en soi, parce que l’on veut donner un signe à la nation que l’on veut préserver l’unité du pays, et de vouloir poursuivre sur la voie de la paix ». Les précédentes réunions du Conseil de gouvernement avaient eu lieu dans des villes sous contrôle gouvernemental, Abidjan, Yamoussoukro.
Le Conseil du gouvernement d’unité nationale était présidé par le Premier Ministre M. Diarra, décidé à accorder une amnistie d’ici une dizaine de jours. Il reste toutefois le problème du désarmement des différentes milices qui se sont formées depuis le début de la guerre civile au mois de septembre 2002. Les rebelles veulent que l’armée dépose elle aussi les armes ; le gouvernement s’y oppose parce que le Pays ne peut rester sans forces armées.
« Si, au plan politique, le dialogue avance, malgré mille difficultés, dans l’ouest, la situation est encore très préoccupante en raison des mercenaires du Libéria, enrôlés par les deux parties, et qui échappent à présent au contrôle de ceux qui les avaient engagés. Ce sont eux surtout qui sont les responsables de la situation d’insécurité dans laquelle est tombée la partie occidentale de la Côte-d’Ivoire. La présence de ces groupes armés qui se déplacent d’un pays à l’autre, est un problème qui ne peut être étudié qu’au plan régional, en y faisant entrer la Côte-d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée et le Burkina Faso ».
Un signe positif au plan régional, est l’annonce d’une prochaine rencontre des responsables militaires de Côte-d’Ivoire et du Burkina Faso, pour discuter de la réouverture des voies de communication entre les deux pays. Le blocus des liaisons entres les deux pays a en effet nui à l’économie des deux pays. (L.M.)(Agence Fides, 26 mai 2003, 30 lignes, 374 mots)


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