VATICAN - RENFORCER LES METHODES D’ENQUETE, REDONNER SON ROLE A LA POLITIQUE, RENFORCER LES NATIONS-UNIES, COMBATTRE LES INJUSTICES POUR ARRETER LA TRAINEE DE TERREUR : EDITORIAL DU PERE BORGOMEO

vendredi, 23 mai 2003

Rome (Agence Fides) – « Le terrorisme est loin d’être affaibli, et montre qu’il peut attaquer, détruire et tuer, en choisissant ses objectifs pour transmettre, par eux, ses messages, sans s’occuper le moins du monde des effets collatéraux. Les cibles sont naturellement, par ordre : Etats-Unis, Israël, Pays occidentaux, mais, dans les attentats de Ryad et de Casablanca, l’intention de frapper les gouvernements arabes de ces pays a été prioritaire, car jugés comme coupables de connivence avec l’Occident haï, alors qu’à Hébron, à Jérusalem et à Gaza, est apparu ponctuellement le terrorisme suicide qui entre en action toutes les fois que, en Terre Sainte, se profile une quelconque possibilité de négociations entre les parties en conflit ». C’est le Père Pasquale Borgomeo, directeur de Radio Vatican, qui parcourt ainsi la dernière série d’attentats terroristes toujours plus sanguinaires, dans l’éditorial transmis par le canal One-O-Fide fm.
Que faire ? Avant tout, cesser de parler de guerre et parler plutôt de lutte contre le terrorisme, pour rappeler que, contre ce défi de notre époque la réponse doit être multiforme, et que l’intervention militaire contre des Etats n’est donc pas la seule mesure ni la plus efficace. Il n’existe pas un seul terrorisme, mais il y en a plusieurs, tous condamnables pour leurs méthodes, mais tous ne s’inspirent pas et ne sont pas mus par les mêmes raisons. Face à ces scénarios, il faut renforcer l’efficacité des méthodes d’enquête ; redonner son rôle à la politique, une politique de grande collaboration entre tous les Pays civilisés, sans unilatéralismes, dans le respect de la légalité internationale, au nom d’un intérêt commun ; renforcer les Nations-Unies, pour sauvegarder la légalité internationale et pour éviter que la super-puissance ne devienne de fait garante d’un nouvel ordre international fondé sur la force. Il est indispensable enfin de mener une lutte, décisive pour combattre le terrorisme, contre les injustices, les disparités iniques des conditions de vie qui affligent la planète, les discriminations, le racisme, la violation des droits de l’homme : terrain idéal de culture, tout cela, pour tout terrorisme présent et futur. (S.L.)(Agence Fides, 23 mai 2003, 30 lignes, 387 mots)


Partager: