Phnom Penh (Agence Fides)- Depuis l’ouverture du pays en 1989, après une vingtaine d’années de guerre, l’Eglise présente au Cambodge a voulu insister sur la formation d’un clergé local. En effet, les prêtres et les évêques cambodgiens avaient tous été tués durant le régime de Pol Pot, entre 1975 et 1979.
Actuellement 5 prêtres locaux, ordonnés ces dernières années, sont en charge de communautés chrétiennes dans les 3 diocèses que compte le pays. On compte également 70 prêtres missionnaires. Quatre séminaristes sont actuellement en formation au Grand Séminaire Saint Jean Marie Vianney.
Le 14 mai dernier, ils avaient organisé une rencontre de tous les séminaristes présents au Cambodge. Ces 17 séminaristes viennent de Corée, France, Etats-Unis, Philippines, Indonésie et de Chine continentale, et sont au Cambodge pour une durée comprise entre 6 mois et 2 ans. Ils appartiennent à différents Instituts missionnaires ou Congrégations religieuses et viennent effectuer un stage, généralement après leurs études de philosophie.
C’est la troisième année consécutive que le Séminaire de Phnom Penh organise une rencontre des Séminaristes présents au Cambodge. « Nous venons de pays différents, d’Eglise différentes, mais nous avons tous le même désir de devenir prêtre », mentionnait l’un d’eux. Ces séminaristes ont diverses activités : vie avec les communautés chrétiennes, apprentissage de la langue cambodgienne, apostolat auprès des personnes handicapées, participation au programme de certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG)... Le Père Bruno COSME, Recteur du Séminaire, soulignait lors de la rencontre de ces séminaristes, combien la présence des séminaristes venant de diverses parties du monde, est un signe encourageant pour l’Eglise elle-même : « La petite Eglise du Cambodge, par son ouverture, devient un signe pour les autres pays, et témoignage de sa foi à travers les frontières ».
Lors de cette journée de rencontre et d’échanges, les Séminaristes ont rendu visite à la petite communauté vietnamienne d’Areaksat, se situant le long du Mékong, juste à quelques kilomètres de Phnom Penh. (P.B.) (Agence Fides 16/5/2008; lignes 25, mots 315)