ASIE/NEPAL - Les ex-rebelles maoistes s’apprêtent à gouverner le pays

Kathmandu (Agence Fides) - Des rebelles aux forces du gouvernement: les leçons générales du 10 avril au Népal ont récompensé le mouvement maoiste qui a combattu la monarchie au pouvoir de la nation pendant des années. Aujourd’hui les maoistes s’acheminent vers l’obtention de la majorité absolue de l’Assemblée constituante qui changera la face du pays, en abolissant la monarchie et en instaurant la république. Selon les premiers résultats, en effet, les maoistes sont largement avantagés, que ce soit pour les sièges possédés avec le système majoritaire (240) ou encore pour ceux confiés avec le système proportionnel (335).
Le leader du “Parti communiste népalais” Prachanda, favori pour la présidence du Népal, a déclaré que, parmi les priorités du nouveau cours politique, entre en jeu “la réforme agraire et la fin du système féodal qui a appauvri les paysans au moyen-âge et enrichi seulement les poches des seigneurs des terres amis du roi”
Dans la phase de changement profond que traverse le pays, le mouvement maoiste, qui prend racine dans les couches les plus pauvres de la population, est en train de devenir le parti le plus important du Népal. Pourtant le mouvement a accepté de déposer les armes il y a seulement deux ans, entrant comme partie du gouvernement après la révolte populaire du printemps 2006 qui mis hors de la vie politique le roi Gyanendra. Le parti a mis parmi ses priorités des thèmes comme l’instruction, la santé, le développement social et la réforme du système juridique mais, selon les analyses, les relations avec la Chine et l’Inde y avraient un rôle clé, grands voisins interessés surtout par la stabilité politique du Népal. Selon les observateurs, l’influence de la Chine a été particulièrement déterminante dans la victoire actuelle du parti maoiste. Parchanda, dans sa première déclaration post-éléctorale, a dit: “ Nous maoistes confirmons notre engagement pour porter en avant le processus de paix et pour reconstruire le pays dans le respect de la démocratie multipartiste et des bonnes relations, que ce soit avec l’Inde ou avec la Chine”.
(PA)(Agence Fides 16/4/2008 25 lignes 346 mots)