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Rome (Agence Fides) – « L’Eglise ne se limite pas à satisfaire les seules attentes matérielles de ceux qui sont en difficulté ; elle n’épuise pas son action caritative à construire des structures… Elle s’efforce aussi d’aller au devant des demandes essentielles plus cachées ». C’est en ces termes que le Pape Jean Paul II s’est adressé le 21 novembre aux membres du Conseil Pontifical « Cor Unum », réunis au Vatican pour la XXV° Assemblée Plénière qui s’est déroulée du 20 au 22 novembre dans l’ancienne Salle du Synode. Au terme des travaux de l’Assemblée, le Conseil Pontifical a publié un communiqué dans lequel il souligne les points marquants qui ont été abordés pendant la rencontre.
Le Cardinal camerounais Mgr Christian Wiyghan Tumi, dans une intervention touchante, a posé la question : « La colonisation en Afrique a continué parce que les souverainetés étrangères ont empêché une véritable éducation des populations locales : les premières écoles, en effet, ont été construites par les missionnaires. Pourquoi, aujourd’hui encore est-il plus facile de construire un puits que d’éduquer ? Il ne suffit pas de développer ‘des choses’, il faut développer l’homme ! ».
Cette priorité a été rappelée aux Organisations internationales d’aide et au réseau Caritas, mais aussi aux Evêques des pays pauvres qui sont les premiers responsables des projets réalisés, avec l’approbation et avec le soutien des Autorités ecclésiales, dans leurs Diocèses.
Comme conséquence de cette priorité à accorder à la formation des personnes, est né de la Conférence, un appel, repris par M. Peter Weiderud, Directeur pour les Affaires Internationales du Conseil Mondial des Eglises : « Donnons une perspective à notre travail caritatif, qui aille au-delà de l’urgence humanitaire, mai qui conduire à l’éducation chez les plus pauvres ! Formons nos animateurs à s’engager plus encore avec les populations locales ! Cela permettra plus facilement la communication de la foi, but ultime de chacune de nos actions ».
Les approfondissement des trois journées – en s’arrêtant sur les différents aspects de la solidarité : anthropologique, culturel, technique et politique, inter-religieux – ont mis en évidence les projets marquants du rapport entre engagement caritatif et dimension religieuse de la charité. On a souligné également le risque d’un certain « nominalisme », qui se sert de paroles chrétiennes, en les vidant toutefois de leur contenu essentiel de foi.
La nécessité d’une collaboration toujours plus étroite entre les Organisations internationales caritatives, Caritas nationales, Evêques, et le Conseil Pontifical « Cor Unum » a été rappelé au termes des travaux de la Plénière par S. Exc. Mgr Paul Josef Cordes, Président de « Cor Unum » : « Cela permettra à nos réalités qui servent chaque jour des millions de pauvres dans le monde, de faire transparaître toujours plus l’amour de Dieu, qui, comme pour Mère Teresa de Calcutta, atteignait les personnes à travers le plus petit geste ». (S.L.)
(Agence Fides, 26 novembre 2003, 39 lignes, 499 mots)
