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Bagdad (Agence Fides) - Les chrétiens sont un objectif d’Al-Qaeda en Iraq. C’est pourquoi une protection contre le terrorisme est urgente: c’est l’appel renouvelé lancé par les patriarche des deux antiques Eglises chrétiennes en Iraq, l’Assyrienne et la Chaldéenne, au gouvernement du premier ministre Nuri al-Maliki et au parlement de Bagdad. Le texte demande l’engagement du gouvernement de défendre les citoyens chrétiens des menaces croissantes subies de la part des groupes armés intégristes sunnites, liés au bras irakien d’Al-Qaeda. Dans le communiqué, le patriarche Assyrien, Mar Dinka IV, et celui de Babylone des Chaldéens, Emmanuel Delly, ont renouvelé la forte dénonciation que “les chrétiens sont victimes de chantages, d’enlèvements et de transferts forcés dans de nombreuses zones de l’Iraq”.
Selon les leaders religieux, les chrétiens sont contraints de choisir entre trois possibilités: “Se convertir à l’Islam, chose que beaucoup de femmes ont été contraintes de faire; payer le tribut à ces groupes armés; abandonner leur habitation sans rien emporter avec soi”.
Les violentes pressions contre les chrétiens iraquiens de la part des partisans d’Al-Qaeda, disent les leaders, ont lieu surtout à Bagdad et à Mossoul, dans le nord de l’Iraq, mais on lieu en particulier à Nora, une banlieue de Bagdad, où des dizaines de familles ont fui dans des zones plus sûres.
“Nous demandons aux responsables du gouvernement iraquien et aux chefs religieux chiites et sunnites d’arrêter les violences et les persécutions à l’égard des chrétiens, et qu’ils fassent leur possible pour que les iraquiens puissent retourner vivre ensemble dans la maison commune comme une seule famille, en amour, paix, et sans peur”, dit l’appel.
Les paroles des patriarches ont été recueillies par Gregorios Yohanna Ibrahim, évêque syro orthodoxe d’Alep, qui a déclaré : “L’émigration forcée des chrétiens est terrible mais n’est acceptée ni de l’Islam ni du Christianisme. Tout cela fait penser qu’il y a un plan précis destiné à miner l’unité national iraquienne, la mosaïque culturelle, religieuse et ethnique formée par tous ses citoyens”. “Comme responsables et comme hommes de foi - patriarches, évêques et prêtres, nous avons le devoir d’être aux côtés des fidèles, des hommes de Dieu, de ceux qui travaillent pour le bien du pays. Nous demandons à Dieu d’éloigner ces difficultés et cette douleur de la région, de dissoudre les nuages et de ramener la paix dans notre Iraq bien aimé pour que ses citoyens de toute religion, ethnie et culture puissent revenir à cohabiter de façon pacifique”. (PA) (Agence Fides 11/5/2007 lignes 28 mots 289)
