AMÉRIQUE/CHILI - Journée mondiale contre la traite des êtres humains : mobiliser la société sur des situations qui cachent l'exploitation

Santiago (Agence Fides) – Briser le silence et démystifier les mythes qui entourent la traite des êtres humains, en favorisant la reconnaissance de cette réalité dans des contextes quotidiens qui passent souvent inaperçus, tel est l’objectif de la campagne proposée à l’occasion de la prochaine Journée mondiale contre la traite des êtres humains, célébrée le 30 juillet.

Sous le slogan « No es normal, es trata » (Ce n'est pas normal, c'est de la maltraitance), le réseau Red Clamor Chile a lancé une initiative visant à sensibiliser l'opinion publique à cette grave violation des droits humains qui touche des milliers de personnes vivant au Chili. La campagne, qui culminera le 30 juillet, vise à mobiliser la société chilienne sur des situations qui ont été normalisées mais qui cachent l'exploitation sexuelle, le travail forcé ou l'esclavage. « Nous entendons souvent des phrases telles que « cela fait partie du travail » ou « elle voulait être ici », sans nous rendre compte que derrière cela peuvent se cacher la coercition, les menaces ou la tromperie. Cette campagne nous invite à ouvrir les yeux et à reconnaître que la traite n'est ni étrangère ni lointaine », peut-on lire dans une déclaration publiée par la secrétaire exécutive du réseau.

« En tant qu'Église, nous ne pouvons rester indifférents à la souffrance silencieuse de tant de personnes prises au piège dans les réseaux de traite », a souligné Moisés Atisha, évêque de San Marcos de Arica et représentant du réseau Clamor Chile. « Nous sommes appelés à être une voix prophétique, à dénoncer les abus et à nous engager activement dans la défense de la dignité humaine, en particulier pour les plus vulnérables ».

Selon Iglesia.cl, la campagne s'adresse à tous les habitants du pays, en particulier aux communautés de migrants, aux jeunes, aux agents pastoraux, aux organisations sociales et aux fonctionnaires. Les paroisses, les communautés, les organisations de la société civile et les médias sont invités à participer et à partager le message : un geste de sensibilisation peut changer une vie.

(AP) (Agence Fides 23/7/2025)

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