Nairobi (Agence Fides) – « J'ai travaillé dans différentes régions en conflit, mais aucun prêtre n'a jamais été tué. Vraiment, c'est quelque chose sur lequel nous devons réfléchir ». C'est ainsi que Mgr Dominic Kimengich, évêque d'Eldoret, a exprimé son amertume après l'assassinat du père Alloyce Cheruiyot Bett, le prêtre abattu par balle dans la région de Tot, dans la vallée de Kerio, sur le plateau occidental du Kenya (voir Fides 23/5/2025).
Dans son homélie lors de la messe de suffrage célébrée dimanche 25 mai à Nerkwo, Mgr Kimengich a demandé que justice soit rendue non seulement au prêtre assassiné, mais aussi à tous les habitants de la vallée de Kerio qui vivent depuis longtemps dans l'insécurité. « Peut-être fallait-il la vie du père Bett pour que la question de la paix dans la vallée de Kerio soit prise au sérieux. C'est un signal d'alarme pour nous tous », a déclaré l'évêque d'Eldoret, rappelant que le prêtre n'était en poste dans la région que depuis six mois.
Après avoir annoncé que le Pape Léon XIV avait exprimé ses condoléances pour la mort du prêtre par l'intermédiaire du Nonce Apostolique, Mgr Kimengich a demandé aux autorités civiles de « prendre au sérieux la question de l'insécurité », soulignant que ce qui est arrivé au père Bett « pourrait arriver à n'importe qui, même à eux ». « À l'heure actuelle, il est probable qu'aucun prêtre ne veuille se rendre dans la région car on ne s'y sent pas en sécurité. C'est l'effet domino de cet incident ».
« Nous sommes unis dans la prière et la solidarité avec la famille et les amis du père Bett. Que son âme repose en paix et que justice soit faite », a-t-il conclu.
Les funérailles du père Bett auront lieu le 30 mai.(LM) (Agence Fides 27/5/2025)