Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Chiang Mai (Agence Fides) - « Soutenus par la force de l’Esprit Saint et par la protection de la Mère de l’Eglise, je déclare ouvert, au nom du Saint-Père Benoît XVI, le premier Asian Mission Congress » : c’est par ces paroles que le Card. Crescenzio Sepe, Envoyé Spécial du Saint-Père Benoît XVI, a ouvert officiellement les travaux du Congrès Missionnaire Asiatique ce matin, 19 octobre, à Chiang Mai. Tout de suite après, a eu lieu la Concélébration Eucharistique solennelle présidée par le Card. Ivan Dias, Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, qui a invoqué la bénédiction particulière du Seigneur sur tous les congressistes, dont le nombre dépasse les 1.000.
Réveiller la conscience du mandat missionnaire de l’Eglise, revigorer l’annonce et trouver de nouvelles voies pour raconter l’histoire de Jésus sur le continent asiatique, continent où a eu lieu l’histoire de Jésus, et qui voit en Jésus son représentant le plus respecté et le plus connu, mais qui peine encore à l’accueillir comme unique Sauveur. De là naît l’exigence d’un congrès qui célèbre la foi chrétienne en Asie, qui nous aide à accueillir le témoignage des autres et qui nous pousse à aller au-delà de nos peurs, de nos timidités et de nos incertitudes pour annoncer avec enthousiasme notre foi en Jésus-Christ, unique Sauveur. Comme l’a rappelé Mgr Orlando Quevedo, Archevêque de Cotobato dans les Philippines et Secrétaire Général de la FABC, le Christ est né en Asie, cependant l’Eglise n’a dans ce continent qu’un petit drapeau qui représente seulement 1,5% de la population totale.
La demande à laquelle ce Congrès cherchera à donner une réponse ne concerne pas la nécessité de l’Evangélisation, mais comment cette annonce pourra répondre aux exigences des peuples de ce continent. Comme Mgr Quevedo l’a souligné, l’annonce doit se dérouler dans le respect, dans l’attention et dans le dialogue avec les autres religions, par une attention aux problèmes que vit cet immense continent, mais aussi par le courage et la conscience du grand don dont les chrétiens sont porteurs.
L’idée de ce Congrès remonte à très loin : c’est le Pape Jean-Paul II lui-même, vu la grande vague d’enthousiasme suscitée par les congrès continentaux qui ont eu lieu en Amérique Latine, qui avait exprimé le désir que l’événement ecclésial soutienne la mission dans le continent le plus peuplé au monde : l’Asie. Malgré l’accueil de cette proposition, le chemin vers ce Congrès a été long et semé d’embûches. Les diversités linguistiques, culturelles et les distances considérables, rendent difficiles les parcours communautaires. Cependant ces jours-ci les premières rencontres et les premiers exposés font dire aux Délégués que la même foi dans le Christ et l’espérance qui en jaillit peut nous aider à nous motiver dans l’annonce et dans la recherche de langages et de priorités communes, vers lesquels agir comme unique communauté de fidèles enrichis par la diversité et par les particularités dont chaque communauté est et se fait l’écho. (M.R.) (Agence Fides 19/10/2006; lignes 37, mots 495)
