Kinshasa (Agence Fides) – Le calme est revenu à Lubutu, dans la province du Maniema, après les affrontements entre deux groupes de Wazalendo à la suite d'une dispute sur la question de savoir qui devait prendre le commandement.
La paix a été ratifiée lors d'une session de réconciliation convoquée le week-end dernier à l'initiative des autorités locales, de la société civile et des chefs de la communauté. Le colonel Bukuyi et le général Mando, deux chefs des deux groupes Wazalendo, se sont serré la main en signe de réconciliation.
Lubutu accueille environ 43 000 personnes déplacées en provenance du territoire de Walikale, dans le Nord-Kivu, la province orientale de la République démocratique du Congo, qui, avec celle du Sud-Kivu, a été partiellement conquise par les rebelles du M23.
Les Wazalendo sont les milices pro-gouvernementales qui soutiennent l'armée régulière congolaise (FARDC) dans sa lutte contre l'avancée du M23. Ces milices ont une chaîne de commandement lâche et échappent facilement au contrôle des autorités militaires avec lesquelles elles sont censées collaborer. Les Wazalendo se rendent également coupables de vols et de cambriolages à l'encontre des populations qu'ils sont en théorie censés protéger.
L'arrivée d'un grand nombre de personnes déplacées dans la province du Maniema a submergé les fragiles structures locales, en particulier celles du système de santé. Les conditions de sécurité dans la province se sont dégradées au point qu'une association de la société civile locale a organisé pour demain, 16 avril, une journée de protestation à Kindu, la capitale provinciale, pour demander une plus grande sécurité et l'amélioration des conditions des routes provinciales. (LM) (Agence Fides 15/4/2025)