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Hargheisa (Agence Fides) - Le dépouillement des élections présidentielles qui se sont déroulées hier 13 novembre 2024 au Somaliland est en cours. Un événement important pour cette région autoproclamée indépendante de la Somalie en 1991, bien qu'elle ne soit pas encore reconnue internationalement. Ces élections, initialement prévues pour 2022, ont été reportées de deux ans en raison de difficultés économiques et politiques internes. L'un des points forts de ces élections démocratiques est le grand esprit de participation », rapportent des sources locales. En effet, le taux de participation a été élevé, témoignant d'une forte implication démocratique de la population, désireuse d'exercer son droit de vote.
Le président sortant Muse Bihi Abdi, du parti Kulmiye, a tenté de se faire réélire, face à des adversaires de premier plan tels qu'Abdirahman Mohamed Abdullahi, du parti Waddani, et Faisal Ali Warabe, du parti de la justice et du développement (UCID), qui ont fait campagne sur le thème des réformes et de la cohésion nationale.
Le président de la commission électorale du Somaliland, Muse Hassan Haji Yusuf, a déclaré que les bureaux de vote avaient fermé dans le calme et que le dépouillement se poursuivait sans incident. Bien que les partisans de Muse Bihi Abdi se réjouissent déjà à Berbera, le président de la commission électorale a invité les citoyens à attendre les résultats officiels, prévus pour le 21 novembre, et à éviter toute spéculation prématurée.
Les élections de cette année se sont déroulées dans un contexte de tensions régionales, notamment en ce qui concerne le conflit sur le contrôle du port de Berbera, une ressource cruciale pour le Somaliland (voir Fides 9/1/2024). Récemment, l'Ethiopie a tenté d'obtenir un accès exclusif au port par le biais d'un accord préliminaire qui lui permettrait de disposer d'un corridor vers l'Océan Indien. Cet accord a suscité des réactions de la part du gouvernement somalien, qui considère le Somaliland comme faisant partie de son territoire et accuse l'Éthiopie de porter atteinte à son intégrité territoriale.
(GF) (Agence Fides 14/11/2024)
