Khartoum (Agence Fides) - Les combats se poursuivent dans la zone de la capitale soudanaise Khartoum où les Forces armées soudanaises (SAF) tentent de chasser les miliciens des Forces de soutien rapide (RSF) de leurs positions.
Les victimes sont des civils, touchés par des attentats à la bombe comme celui qui a frappé un marché au sud de Khartoum le dimanche 13 octobre, faisant au moins 23 morts et 40 blessés. Ce massacre est attribué à un bombardement effectué par des avions des SAF qui utilisent l'arme aérienne pour tenter de prendre le dessus sur les forces des RSF qui sont barricadées dans certains bastions bien défendus de la capitale. Les intentions sérieuses de l'armée d'attaquer ces positions peuvent être devinées par les photos publiées par Soudan Tribune de camions blindés que les SAF viennent de recevoir et qui sont structurés comme de véritables mini-forteresses ambulantes conçues pour affronter les tireurs embusqués sur les toits. Equipés d'un blindage lourd et de caméras 360°, ces véhicules blindés ont pour mission de protéger l'avancée des soldats réguliers contre l'un des plus grands pièges rencontrés dans les combats urbains : le sniper armé d'un fusil à lunette ou d'un lance-roquettes antichar. L'autre grand piège, ce sont les mines et les engins artisanaux sous forme de pièges.
La guerre oubliée du Soudan n'est pas une guerre de religion, la plupart des combattants partageant la même foi musulmane, mais il y a des incidents impliquant des minorités chrétiennes. Ainsi, début octobre, un groupe de croyants appartenant à l'église chrétienne soudanaise Al Iziba a été capturé par des membres des services de renseignements militaires de la SAF dans le nord de Khartoum.
Selon Osama Saeed Musa Koudi, président de l'Union de la jeunesse chrétienne soudanaise, cité par le quotidien en ligne Altaghyeer, les détenus ont été arrêtés par groupes entre le 2 et le 7 octobre et comprennent 16 hommes, 25 femmes et 54 enfants. Tous originaires des Monts Nouba, ils sont accusés d'être des partisans des FAR, uniquement parce qu'ils sont restés dans les zones de Khartoum occupées par les FAR, pour la simple raison qu'ils n'avaient pas la possibilité de partir ailleurs. (LM) (Agence Fides 14/10/2024)