Manille (Agence Fides) - Le typhon Gaemi continue de sévir en Asie du Sud-Est. La tempête se dirige vers Taiwan, laissant derrière elle mort et destruction aux Philippines. Ici, la fureur de la nature a surtout frappé le nord du pays et la capitale, Manille. La ville est envahie par la boue, les rues sont inondées et impraticables. Le bilan s'élève actuellement à 13 morts.
Selon les données officielles, Gaemi a fait tomber 300 millimètres de pluie sur le sol de toute la région. Dans la ville, pendant la mousson - qui dure depuis une quinzaine de jours - l'eau a atteint des sommets très élevés, jusqu'au premier étage des maisons. De nombreux citoyens sont montés sur les toits pour échapper à l'eau. Et alors que les autorités locales déclarent l'"état d'urgence pour catastrophe naturelle" afin de faciliter l'évacuation de milliers de personnes, le nombre d'évacués fait frémir : 600 000.
La ville s'effondre : écoles fermées, infrastructures hors d'usage. Les vols internationaux sont également annulés. Les zones autour de la capitale sont également à genoux, les pluies ayant provoqué plusieurs glissements de terrain, dont l'un a causé la mort d'une femme enceinte et de trois enfants. Les autorités locales signalent également que plusieurs glissements de terrain se sont produits, bloquant trois routes principales dans la province montagneuse de Benguet.
À la catastrophe humanitaire s'ajoute une catastrophe environnementale : dans la baie de Manille, les travaux se poursuivent sans relâche pour tenter de limiter les dégâts causés par le naufrage d'un pétrolier qui a chaviré et coulé. Le navire transportait 1,4 million de litres de carburant. À l'heure actuelle, un des 17 membres de l'équipage est porté disparu. Les opérations de sauvetage sont entravées par des vents forts qui provoquent de fortes vagues. Le mauvais temps ralentit également les opérations de confinement environnemental : le liquide contenu dans le pétrolier s'est échappé, teintant la mer de noir.
Face à ce sombre scénario, l'Église locale ne reste pas inactive, mais se retrousse les manches et tend la main à la communauté pour l'aider à se relever. En effet, l'archevêque de Manille, le cardinal José F. Advincula, dans une lettre envoyée à toutes les réalités de l'archidiocèse, annonce le début d'une nouvelle collecte pour aider les victimes du typhon.
Dans cette lettre, le cardinal encourage les fidèles à assister aux offices religieux des 27 et 28 juillet, au cours desquels les offrandes collectées seront reversées pour soutenir ceux qui ont tout perdu à cause de la violence de la nature.
En outre, le cardinal, s'adressant aux prêtres, aux religieux et aux religieuses, leur demande de "continuer à faire preuve de compassion envers les victimes du typhon, les pauvres, les affamés et toutes les personnes dans le besoin".
La missive précise que "les dons doivent être envoyés au bureau des comptes de l'archidiocèse de Manille au plus tard le 7 août 2024". Le cardinal Advincula conclut sa lettre par une courte prière à réciter durant ces jours de soutien aux personnes déplacées et de suffrage aux victimes.(FB) (Agence Fides 26/7/2024)