Dakar (Agence Fides) - " Le Sénégal a perdu le titre de champion d'Afrique des nations de football, mais conserve celui de phare de la démocratie en Afrique ". C'est ainsi que le site d'information burkinabé Wakatsera a accueilli la décision de la Cour constitutionnelle du Sénégal d'annuler le report de l'élection présidentielle au 15 décembre (voir Fides 5/2/2024).
Hier, 15 février, la Cour a déclaré inconstitutionnelle la loi adoptée le 5 février par l'Assemblée nationale, reportant les élections de dix mois et maintenant le Président Macky Sall en fonction jusqu'à l'entrée en fonction de son successeur.
La Cour a également annulé le décret du Président Sall modifiant le calendrier électoral, trois semaines seulement avant l'échéance. Constatant "l'impossibilité d'organiser les élections présidentielles à la date initialement prévue (25 février), la Cour a invité les autorités compétentes à les tenir dans les meilleurs délais".
Les décrets pris par le Président Sall, et désormais annulés par la Cour constitutionnelle, prévoyaient de prolonger le mandat présidentiel, qui expire le 2 avril, jusqu'au début de l'année 2025, mais la Cour constitutionnelle a réaffirmé le principe de "l'intangibilité" du mandat présidentiel de cinq ans.
L'opposition demande maintenant que le vote ait lieu à une date comprise entre le 25 février et le 2 avril, afin de respecter la Constitution et l'arrêt de la Cour.
Peu avant la publication de l'arrêt de la Cour constitutionnelle, certains opposants qui avaient été arrêtés ces derniers jours et mois ont été libérés.
L'intervention du plus haut garant de la Constitution a été applaudie par une grande partie de la population du pays considéré, comme le rappelle le site internet burkinabé, comme "le phare de la démocratie en Afrique". (LM) (Agence Fides 16/2/2024)