ASIE/INDONÉSIE - "Éviter l'instrumentalisation de la religion dans la campagne électorale" : l'appel des leaders de différentes communautés religieuses

lundi, 22 janvier 2024 elections   politique   communautés religieuses   responsables religieux  

Licence CC - Josh Estey/AusAID

Jakarta (Agence Fides) - "Superviser le processus démocratique", pour un vote "pacifique, honnête, juste et réalisé avec dignité". Éviter d'introduire des contenus et des thèmes religieux dans la campagne politique, afin de ne pas instrumentaliser la foi au profit d'un consensus électoral : tels sont les principaux points d'un appel spécial lancé d'un commun accord par les principaux chefs religieux d'Indonésie, qui se sont réunis il y a quelques jours à Jakarta, en présence des responsables de diverses organisations islamiques, de communautés chrétiennes et d'autres confessions, dont le Président de la Conférence épiscopale catholique d'Indonésie, Mgr Antonius Subianto Bunjamin, OSC, évêque de Bandung.
À l'approche des élections présidentielles du 14 février, les responsables ont élaboré leur appel, rédigé dans une déclaration en sept points, s'adressant d'abord aux responsables politiques en place, aux candidats en lice, aux membres des institutions, puis au vaste électorat de l'archipel, visant à exhorter la conscience civique qui devrait animer chaque citoyen indonésien.
Se disant "engagés à maintenir et à superviser le processus démocratique, selon les étapes des élections de 2024, afin qu'il se déroule de manière sûre, pacifique, honnête, juste et digne", les responsables religieux appellent toutes les composantes de la nation "à participer activement pour soutenir et rendre transparente la conduite des élections", exhortant tous les citoyens indonésiens qui ont le droit de vote "à exercer leur droit-devoir en toute responsabilité".
Les semaines à venir constituent une phase sociale et politique délicate : c'est pourquoi les partis et les organes étatiques compétents "sont appelés à superviser de manière neutre toutes les phases des élections, afin que tout se déroule dans les règles", en protégeant la volonté des électeurs et l'ensemble du processus démocratique.
Une concurrence excessive peut devenir "tous azimuts" : pour éviter les affrontements, les partis politiques et les candidats "doivent toujours agir dans le respect mutuel et le fair-play, en obéissant aux principes d'équité et, surtout, en évitant d'utiliser des contenus religieux comme matériel de campagne", ce qui pourrait radicaliser l'affrontement entre les partis et les factions et enflammer les esprits des partisans, jusqu'à provoquer des violences
Lorsque le résultat final est annoncé, "toutes les composantes de la nation, y compris le gouvernement, les participants aux élections et la société, doivent accepter les résultats de l'élection qui s'est déroulée de manière honnête, équitable et transparente". déclare l'appel. Quel que soit le parti au pouvoir et le président élu, il est important que le nouveau dirigeant de la nation "reconnaisse et soutienne le pluralisme qui existe en Indonésie et, dans l'esprit du Pancasila (la Charte des cinq principes qui sous-tendent la nation, ndlr), s'engage à maintenir la fraternité et l'unité nationale".
(PA) (Agence Fides 22/01/2024)


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