AFRIQUE/NIGERIA - La police libère un prêtre kidnappé ; une communauté musulmane aide à payer la rançon pour la libération de ses coreligionnaires

jeudi, 22 juin 2023 enlèvements   prêtres   solidarité  

Abuja (Agence Fides) - Un prêtre enlevé et libéré par la police ; un groupe de chrétiens baptistes enlevés et libérés grâce à une rançon versée par la communauté musulmane. Le fléau des enlèvements au Nigeria ne s'arrête pas, mais il y a aussi des cas qui se résolvent positivement avec l'intervention de la police ou qui démontrent qu'il existe des formes de solidarité qui dépassent les clivages religieux.
Dans le premier cas, le Révérend Père Anthony Adikwu, prêtre du diocèse d'Otukpo, enlevé le 15 juin par des hommes armés dans la zone de gouvernement local d'Ohimini de l'État de Benue (au nord-est du Nigeria), a retrouvé sa liberté hier, 21 juin, grâce à l'intervention de la police.
Les hommes de l'unité Opération Zenda ont pu retrouver le lieu de détention du prêtre et le libérer.
Le père Adikwu avait été capturé par un commando d'hommes armés, vers sept heures du soir le 15 juin, qui s'étaient introduits dans l'église paroissiale St Margaret de la communauté d'Ajegbe.
Le 17 juin, les 16 derniers otages capturés et détenus dans l'église baptiste de Bege, Madala, dans la zone de gouvernement local de Chikun, dans l'État de Kaduna (nord du Nigeria), pendant le service du dimanche 7 mai, ont retrouvé la liberté. Certains avaient réussi à s'échapper et à rentrer chez eux, laissant les 16 autres aux mains des bandits.
Le président de l'Association chrétienne du Nigeria (CAN) dans l'État de Kaduna, le révérend John Joseph Hayab, a remercié la communauté musulmane du lieu où les fidèles chrétiens ont été enlevés pour avoir "contribué à la rançon demandée pour la libération de leurs frères et soeurs chrétiens avec de l'argent et l'achat d'une moto".
Le président de la CAN à Kaduna a souligné que cet acte "démontre l'existence de bons voisins, bienveillants et sincères, qui ont montré concrètement qu'ils se préoccupaient du sort de leurs frères et sœurs enlevés et qu'ils souhaitaient sincèrement qu'ils rentrent chez eux pour vivre avec eux dans la paix et l'harmonie".
“La vita esemplare mostrata dalla comunità musulmana a Madala dovrebbe essere emulata da tutti in altre parti dello Stato per una convivenza unita e pacifica necessaria per lo sviluppo complessivo dello stato”, ha sottolineato.
"La communauté musulmane a montré qu'il n'est pas nécessaire d'être éduqué avant de faire le nécessaire", a-t-il ajouté. "Les Nigérians de tous horizons devraient vivre comme des frères gardiens les uns des autres afin d'éliminer toutes les formes d'insécurité dans toutes les régions du pays.. (LM) (Agence Fides 22/6/2023)


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