Addis Abeba (Agence Fides) - L'Union africaine a fixé une nouvelle date pour les pourparlers de paix sur la guerre du Tigré : le 24 octobre.
La nouvelle a également été rapportée par Redwan Hussein, conseiller en matière de sécurité nationale auprès du Premier ministre Abiy, qui a reconfirmé sa volonté de participer aux pourparlers fixés par l'Union africaine qui se tiendront en Afrique du Sud. Les discussions avaient été prévues pour le 8 octobre, mais elles ont été reportées en raison de problèmes logistiques et techniques (voir Fides 6/10/2022). Comme lors de la précédente convocation, l'Érythrée a été exclue.
Pendant ce temps, sur le terrain, l'avancée des troupes érythréennes, de l'armée fédérale éthiopienne et de l'Amara dans le Tigré se poursuit et, d'après les quelques rapports qui ont filtré, il semble que 500 000 personnes aient fui les villes du nord, errant dans des conditions désespérées, sans nourriture ni eau, en direction du sud.
Il est difficile d'estimer le nombre de morts depuis le début de cette guerre ; on suppose qu'il s'agit de centaines de milliers de personnes parmi la population civile.
Les Nations unies, l'Union africaine, les États-Unis et d'autres pays ont appelé toutes les parties impliquées dans le conflit à cesser les hostilités, mais l'un des principaux obstacles au processus de paix est la forte présence militaire des troupes érythréennes dans le conflit. Dans ce pays, l'un des plus fermés au monde, la conscription forcée de la population pour être envoyée au front semble se poursuivre.
L'armée fédérale éthiopienne a commencé à distribuer les premières aides humanitaires dans les zones reconquises, mais il semble que les distributions soient compliquées par la méfiance de la population locale.
Entre-temps, une réunion privée du Conseil de sécurité de l'ONU sur la guerre en Éthiopie a lieu aujourd'hui.
(GF) (Agence Fides 21/10/2022)