AFRIQUE/NIGERIA - "L'insécurité et la mauvaise gestion économique menacent la nation"

vendredi, 16 septembre 2022 evêques   violence   dette extérieure  

Abuja (Agence Fides) - " Les attaques trop fréquentes contre les voyageurs dans les rues et contre les fidèles dans les églises et autres lieux de culte n'ont pas encore reçu de réponse adéquate de la part des autorités ". Il s'agit de la énième dénonciation des évêques du Nigeria sur la situation sécuritaire du pays africain le plus peuplé (environ 200 millions d'habitants), contenue dans le communiqué final publié à l'issue de la deuxième assemblée plénière de la Conférence épiscopale du Nigeria (voir Fides 12/9/2022).
"Malheureusement, le gouvernement n'a pas rempli ses devoirs dans le domaine de la sécurité. Nous constatons que même lorsque les suspects sont arrêtés, il n'y a pas de poursuites diligentes à l'encontre des auteurs de ces actes infâmes, laissant ainsi les citoyens impuissants et désespérés ", affirment-ils dans le document reçu par l'Agence Fides.
"Alors que nous continuons à demander aux autorités civiles d'assumer leur responsabilité constitutionnelle de protéger les vies et les biens des Nigérians, nous appelons tout le monde à renforcer les mesures de sécurité dans leurs maisons et institutions. Nous appelons tous les citoyens à être respectueux de la loi, vigilants et à éviter toute forme de violence et de criminalité."
Sur le plan économique, la Conférence des évêques note qu'"en raison d'une mauvaise gestion et d'une économie défaillante, avec une dette qui ne cesse de s'alourdir, la pauvreté et la faim sévissent dans notre pays, malgré nos énormes ressources humaines et naturelles. "L'inflation galopante, le coût élevé des biens et des services, la hausse du chômage, le vol de pétrole brut et le non-fonctionnement des raffineries ont infligé des difficultés indicibles aux citoyens. En outre, les gouvernements ont eu recours à des emprunts inutiles, mettant en péril le bien-être des générations actuelles et futures."
"Le mauvais état de notre économie a conduit à la migration massive de notre capital humain, en particulier des travailleurs professionnels et qualifiés, qui fuient la nation à la recherche d'opportunités d'emploi."(LM) (Agence Fides 16/9/2022)


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