Lviv (Agence Fides) - "Ces derniers mois, et surtout depuis le 8 mai, presque tous les réfugiés que nous avions l'habitude d'accueillir ici, dans le monastère et dans la Maison Capharnaüm, sont rentrés dans leur pays et leur ville (y compris Kharkiv) ou ils ont atteint l'Italie ou d'autres lieux à l'étranger. Aujourd'hui encore, nous accueillons deux familles, l'une de Kharkiv et la seconde de Dnipro, pour un total de huit personnes". Don Moreno Cattelan, prêtre de la Petite Œuvre de la Divine Providence de Don Orione, fait un rapport depuis Lviv, faisant le point sur la situation locale.
"Les voyages en Italie sont également devenus rares", poursuit le prêtre d'Orione, "les deux derniers, organisés directement par nous, remontent au 8 mai, quand une quinzaine de personnes ont rejoint Milan, et le dernier, pour 10 personnes, organisé le 21 juin en collaboration avec l'Association communautaire du Pape Jean XXIII, dans le cadre de l'opération Colombe. Certaines des quelque 700 personnes que nous avons aidées à atteindre l'Italie sont rentrées chez elles. D'autres sont en train d'organiser leur voyage de retour".
Les huit garçons handicapés qui étaient hébergés depuis mars au centre Mater Dei de Tortona sont également rentrés en Ukraine. Ils sont arrivés à Lviv, dans la "Maison Capharnaüm", dans la nuit du mercredi 20 juillet, après un long voyage certainement moins troublé que celui qui les avait amenés à Tortona le soir du 2 mars, alors que la guerre venait d'éclater. Pendant ces mois, les garçons ont passé leur séjour à Tortona avec une grande sérénité, accueillis et soignés par la charismatique famille Orione et par de nombreuses associations et commerçants toujours très attentifs et disposés à donner du temps, de l'énergie et des ressources pour eux.
"Ces jours-ci, raconte le père Cattelan, malgré les difficultés du moment, le religieux Mykhailo Kostiv a réussi à organiser une semaine d'activités d'été pour les garçons. La première semaine, du 4 au 8 juillet, une centaine de garçons y ont participé, en raison des restrictions imposées par la situation, sous la direction de 22 très jeunes animateurs. Vu le succès et les demandes des parents, des enfants et des jeunes, il a été décidé de proposer une deuxième semaine, du 18 au 23 juillet. Le lundi 11 juillet, premier jour d'inscription pour la nouvelle équipe, nous avions déjà 85 réservations. Le soir du jour suivant, les inscriptions ont été clôturées. Parmi la centaine d'inscrits, une trentaine étaient des réfugiés. Cette expérience a permis à tous, jeunes et moins jeunes, de revivre une époque de normalité malgré le fait que la mort, la destruction, les bombardements et les combats se poursuivent avec une extrême brutalité. Notre service, qui a commencé au lendemain de l'invasion, se poursuit avec de nouvelles méthodes et de nouvelles personnes au nom de l'accueil de tous".
"La guerre continue, la peur plane, l'avenir est encore marqué par des nuages noirs, conclut le père Cattelan, mais personne ne peut nous refuser le droit de construire là où d'autres détruisent ou de passer quelques jours dans la joie et la fraternité, en jouant, en chantant, en courant et surtout en s'amusant". Sur ces deux fronts, nous serons toujours présents".
(SL) (Agence Fides 23/7/2022)
ASIE/INDE - Un symposium 25 ans après « Ecclesia in Asia », pour une Église synodale et missionnaire