AMERIQUE/COLOMBIE - Joyeux dans l'espérance, patient dans la souffrance, persévérant dans la prière pour construire la réconciliation

vendredi, 22 juillet 2022 indépendance   paix   réconciliation   eglises locales  

Bogotá (Agence Fides) - La réconciliation la plus profonde dont la Colombie a besoin, et dont l'histoire de cette nation a besoin, "se fonde sur l'amour des ennemis, sur la non-violence active, sur la réponse à la guerre par le pardon, sur l'ouverture du cœur à la réconciliation, sur la pratique de la miséricorde avec joie, sur la persévérance à marcher sur les chemins du respect de la vie, de la justice, de toute vie, de la vie dans le ventre de la mère à la vie des personnes âgées et des malades en phase terminale". Telle a été l'exhortation de l'Archevêque de Bogotá et Président de la Conférence épiscopale colombienne, Monseigneur Luis José Rueda Aparicio, lors de la célébration eucharistique dans la cathédrale pour la fête nationale du 212e anniversaire de l'indépendance de la Colombie, le 20 juillet.
Au cours de la messe "pour la paix et la réconciliation", conclue par le traditionnel Te Deum d'action de grâce, l'Archevêque a fait référence aux lectures bibliques du jour pour inviter tous les Colombiens à travailler à la construction d'une éthique de la réconciliation, guidée par trois fils conducteurs : vivre joyeusement dans l'espérance, être patient dans la souffrance, persévérer dans la prière. " Premièrement, nous sommes appelés à persévérer dans toutes nos affaires, en priant pour la Colombie. Que les pères et les mères fassent de leurs maisons des écoles de prière, des petites églises d'amour dans la prière, ne nous lassons pas de prier, la prière est puissante", a déclaré Monseigneur Rueda Aparicio.
Ensuite, a-t-il poursuivi, "il faut avoir une patience active pour assumer les souffrances de chaque jour, sans agressivité, sans pessimisme. Toutes les familles et toutes les sociétés du monde ont des problèmes, essayons de faire fleurir la fraternité, la rencontre et le dialogue dans nos campagnes et dans nos villes, faisons fleurir l'amour fraternel, qui est plus courageux et plus puissant que la guerre elle-même". Enfin, la recommandation de "vivre joyeusement dans l'espérance, ce que propose l'apôtre Paul, vivons joyeusement dans l'espérance". Il a ensuite lancé un appel aux familles et à toute la Colombie : "Colombie, n'oublie pas Dieu ! Quand on oublie Dieu, quand un pays oublie Dieu, il va à la ruine, il se détruit, il se détruit. Chercher Dieu, c'est chercher l'espoir, le véritable espoir".
Monseigneur Rueda Aparicio a rappelé les efforts de tant de missionnaires et de laïcs, de prêtres et d'évêques, qui avec leur témoignage de vie et leurs paroles ont travaillé en silence en accompagnant les communautés les plus vulnérables, en atteignant les villes et les territoires ruraux blessés par la violence, beaucoup d'entre eux allant jusqu'à donner leur vie. Parmi eux, il a rappelé les assassinats de l'évêque d'Arauca, Jesus Emilio Jaramillo, béatifié par le Pape François lors de sa visite en Colombie (voir Fides 11/9/2017), et de l'Archevêque de Cali, Monseigneur Isaias Duarte Cancino, assassiné le 16 mars 2002 alors qu'il sortait de la messe. "Dans toutes les régions de notre géographie nationale, a conclu l'Archevêque, il y a des graines du royaume semées depuis des décennies, depuis longtemps, en silence, avec persévérance et avec foi dans le travail silencieux de l'évangélisation. Aujourd'hui, en pensant à la Colombie, nous voulons rendre grâce pour ce généreux dévouement d'un grand nombre de laïcs, de familles, de religieux, de diacres, de prêtres et d'évêques, qui, par leur service, ont même atteint le martyre pour le Royaume de Dieu".
(SL) (Agence Fides 22/7/2022)


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