EUROPE/ESPAGNE - La bienheureuse Pauline Jaricot pour la théologie missionnaire

mardi, 5 juillet 2022 oeuvres pontificales missionnaires   animation missionnaire   formation   théologie  

Burgos (Agence Fides) - L'Archevêque Dal Toso, Président des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM), à la fin de son discours sur " La réflexion théologique au service de la mission ", prononcé lors de la Semana Española de Misionología, lundi 4 juillet, à Burgos (Espagne), s'est arrêté sur la figure de la bienheureuse Pauline Jaricot, dont le charisme parle encore aujourd'hui avec force : " Toute grande théologie naît d'une forte expérience du Christ. Pauline était probablement une mystique et nous pouvons tirer de son expérience des considérations valables pour la réflexion théologique".
L'Archevêque a tiré quelques pistes de réflexion sur la mission à partir de la considération suivante : " Quand l'œuvre de la Propagation de la Foi a été fondée, il a été dit explicitement : nous sommes catholiques, c'est-à-dire que nous ne voulons pas aider telle ou telle mission, mais toutes les missions de l'Eglise. C'est le concept d'universalité. Pauline dira aussi qu'elle ne se sent pas de vocation pour la vie religieuse, car son monastère est le monde, et s'interroge donc sur le rapport du chrétien au monde. Enfin, dans les premières années de sa conversion, elle entend la voix du Christ qui lui demande si elle est prête à souffrir et à mourir avec Lui, et Pauline dit oui : c'est la clé pour comprendre toute son histoire".
Le christianisme n'est pas une théorie ou une doctrine philosophique, c'est l'Incarnation : " le chrétien est tel parce qu'il retrace la vie du Christ par sa propre grâce ". Il ne s'agit pas d'un humanisme générique ou d'une philanthropie distincte : "Il faut surtout avoir le courage de réaffirmer, même d'un point de vue intellectuel, que la grande contribution de l'Église, au cours de l'histoire, à la croissance de la personne, vient de ce que nous puisons dans le Christ. Cela ne peut bloquer le dialogue interreligieux, aujourd'hui un aspect incontournable de la mission, "car une vraie théologie ne peut jamais échapper au thème de la vérité".
En ce qui concerne la relation avec le monde, la bienheureuse Jaricot a dit que son monastère était le monde, et l'Archevêque identifie la relation entre l'Église et le monde comme l'un des points qui ont le plus besoin d'être éclairés par une réflexion théologique solide aujourd'hui: "En ce sens, ce que Vatican II a écrit sur la présence des laïcs dans le monde pour sanctifier le monde, le transformer de l'intérieur, l'ouvrir à la présence salvatrice de Dieu, mérite peut-être plus d'attention. Enfin, sur le rapport entre l'Église locale et l'Église universelle, l'Archevêque a souligné l'importance de ne pas épuiser l'expérience chrétienne dans l'ici et maintenant, mais de l'ouvrir à un souffle universel, qui donne vie à l'ici et maintenant : " Nous savons que le champ missionnaire est un terrain privilégié pour vivre cette réciprocité, pour maintenir vivants ces deux pôles de l'expérience chrétienne ". Je ne peux donc qu'encourager cette faculté de Burgos qui, précisément, a trouvé son point fort dans la réflexion théologique sur la mission".
(EG) (Agence Fides 5/7/2022)


Partager: