Cuamm
Padoue (Agence Fides) – Les femmes sont au centre de l'engagement en faveur de la santé de Médecins avec l'Afrique CUAMM. Pour rendre hommage et témoigner de leur engagement constant à l'occasion du 8 mars, l'organisation a partagé les expériences d'un médecin mozambicain et d'une responsable de projet sud-soudanaise.
« Le premier à m'encourager à étudier a été mon père. Il n'y en avait pas beaucoup qui partageaient son avis mais j'ai été la première de ma famille à obtenir une maîtrise. Ensuite de quoi, lui et ma mère en ont obtenu une chacun, lui en droit – il est actuellement avocat – et ma mère en mathématiques ». C'est ce que raconte Inocencia Fumo de Nampula, qui, depuis 16 ans, vit à Beira où elle a pu étudier la médecine grâce à une bourse d'études. « Je voudrais que mes filles deviennent des femmes fortes, avec une pensée positive, qu'elles n'aient pas peur de réaliser leurs rêves ni de tomber parce que c'est à partir des chutes que nous pouvons repartir ». Pour la femme, l'instruction constitue la clef. Aujourd’hui, Inocencia Fumo travaille avec le CUAMM en assurant la gestion d'un projet de lutte contre le diabète et l'hypertension.
Martha Nyabel, une sud-soudanaise de l'Etat du Jonglei, a travaillé pendant trois ans à Nyal, une zone extrêmement rurale du Soudan du Sud où le CUAMM a mené un projet d'urgence destiné aux évacués fuyant les affrontements et la faim. Elle s'est dépensé afin d'assurer les services sanitaires au maximum des possibilités (voir Fides 08/01/2016), parvenant notamment à construire un bloc opératoire pour les urgences et à coordonner différentes cliniques mobiles. « Ce projet a amélioré la vie de nombreuses personnes. C'est une vraie joie pour la communauté et pour moi également. Je le vis comme un succès personnel. Maintenant, je peux voir tous ces sourires sur le visage des personnes grâce à mon action, Je me suis engagée à porter à terme ce projet et par suite je suis maintenant heureuse ».
On se souviendra que 55% des personnels expatriés de Médecins avec l'Afrique CUAMM sont des femmes. Il s'agit de professionnelles italiennes et africaines engagées en première ligne dans la lutte contre la mortalité maternelle, mais aussi la malnutrition, le SIDA et des maladies non transmissibles. Elles gèrent des projets, assurent la médiation avec les autorités locales, décident de la manière dont utiliser les fonds à disposition, devant souvent concilier le travail avec leur vie de famille et de mère. (AP) (Agence Fides 08/03/2021)